Hommage à Fanny Edelman
Publié le 3 Novembre 2011
Impossible pour moi de ne pas consacrer un peu de mon temps pour honorer une militante telle que fanny Edelman, c’est un exemple à mes yeux et sa fin me fait prendre conscience de la médiocrité de mes engagements.
J’espère m’améliorer et redevenir la militante que j’étais grâce à la mémoire du sacrifice de ses femmes que nous ne rencontrerons plus de par le monde.
Caroleone
FANNY EDELMAN, une militante à la longévité et à la fidélité exemplaires
Fanny Jabcovsky naît le 27 février 1911 en Argentine dans la province de Cordoba
Elle vient de nous quitter le 1er novembre 2011
Elle est issue d’une famille d’immigrants russes de modeste condition
Années 30
Elle est active auprès des cercles intellectuels de gauche contre la dictature du général uriburu. Ses engagements lui viennent au départ de sa sensibilité aux souffrances des autres, ensuite de son enfance difficile dans un foyer modeste. Mais c’est la dictature qui voue une campagne de répression contre les anarchistes et les communistes, qui rempli les prisons, viole les droits de l’homme qui lui font affirmer son engagement auprès des communistes.
1934
Elle adhère au parti communiste argentin. C’est en faisant connaissance de trois communistes remarquables qui œuvrent au sein du secours rouge qu’elle accroche aux idées communistes, elle est fascinée par l’engagement entre autre d'Alcides de la Peña, un médecin diplômée de Cordoba
1936
Mariage avec Bernardo Edelman, un syndicaliste du bâtiment. Fanny collecte des fonds pour l’Espagne républicaine.
1937
Elle intègre les brigades internationales avec son mari pour défendre la république espagnole. Elle rencontre le poète Antonio Machado qui lors du rude hiver de 1936 a lancé un appel espagnol afin de donner tout ce qu'il pouvait pour répondre aux besoins des soldats.
1938
Elle anime les mouvements de solidarité internationale aux peuples, elle soutient tous les processus révolutionnaires et les mouvements de libération nationale : Chine, Viet Nam, Cuba , Chili, Nicaragua.
1947
Fondation de l’union des femmes argentines, elle collabore avec l’UNESCO, l’UNICEF et l’OIT afin de faire avancer les droits des femmes dans tous les continents.
1972
Elle dirige la fédération démocratique internationale des femmes.
1977
Sous son impulsion est adoptée par l’ONU la journée internationale de la femme le 8 mars, suivant l’idée de Clara Zetkin et la date choisie par Lénine.
1978
En tant que défenseur des droits des femmes et de l’homme, elle présente devant la commission des droits de l’homme de l’ONU le témoignage de nombreux proches et victimes du terrorisme d’état en Argentine.
Fanny n’a jamais renié ses convictions communistes et les toujours revendiquées fièrement, elle n’a jamais abandonné ses activités militantes et elle est restée impliquée dans tous les débats du parti.
Elle affirme lors de l’hommage qui lui est rendu à l’occasion de son centième anniversaire :
« Si on pouvait lui attribuer un quelconque mérite, c’est celui d’avoir manifesté une loyauté indéfectible envers le parti communiste »
Et elle ajoute :
« Pour aider à l’avènement de ce printemps qu’est le socialisme du XXIe siècle, je continuerai à militer avec mes camarades jusqu’à mes derniers jours « !
Repose en paix, Fanny, militante au cœur empli d’amour pour tes semblables, tu resteras dans nos cœurs comme un merveilleux exemple de la lutte pour les femmes et pour les hommes, un exemple de simplicité et de fidélité comme on n’en rencontre peu de nos jours.
Caroleone
Un reportage intéressant par ici :