Haïti : Une experte de l’UNICEF s’inquiète du trafic d'enfants en Haïti
Publié le 26 Février 2010
vendredi 26 février 2010, par Primitivi
Aujourd’hui il y a des parents qui cherchent leurs enfants et peut-être que ceux-ci se trouvent en dehors du pays, nous a indiqué Francoise Gruloos, représentante
UNICEF dans la nation caribéenne
Beaucoup d’enfants attendent toujours de pouvoir retrouver leurs parents.
crédits : Juven Rebelde
Port au Prince, 25 février - La représentante de l’UNICEF en Haïti, Francoise Gruloos, a qualifié d’inquiétant le trafic d’enfants après le tremblement de terre, bien qu’il soit encore impossible
de quantifier le nombre de petits sortis du pays.
« Il y a beaucoup de mouvements d’enfants, c’est très inquiétant, parce qu’il y a des personnes qui oublient que l’enfant a un papa, une maman ou les deux », a déclaré la fonctionnaire à l’agence
Prensa Latina.
Aujourd’hui il y a des parents qui cherchent leurs enfants et peut-être que ceux-ci se trouvent en dehors du pays, a précisé Gruloos.
Conformément à l’experte de l’UNICEF, déjà avant le tremblement de terre, le nord d’Haïti était une route utilisée par des contrebandiers pour le trafic d’enfants,
zone d’où sortaient environ 2500 enfants par an. Après le séisme ce nombre a grandi, ce qui ne se dispose pas encore des chiffres, il a assuré.
Gruloos a rappelé qu’au moment du tremblement de terre — le 12 janvier à 16h52 — les familles étaient dispersées, et plusieurs enfants n’étaient pas accompagnés de leurs parents. Cette
séparation, qui au départ devait durer un bref espace de temps pour aller chercher un produit au marché, ou pour faire une tâche déterminée, et devenue un éloignement prolongé à la suite du
séisme.
Beaucoup d’enfants des victimes de la catastrophe ont été amenés seuls dans les hôpitaux pour être soigné en urgence, sans que l’on connaisse leurs parents, tandis que peu de parents rentré en
urgence étaient au courant du parcours de leurs enfants.
La fonctionnaire fait remarquer que le système établi par l’UNICEF dans la coordination avec d’autres groupements pour viabiliser les rencontres de parents fait ressortir des résultats malgré le fait que plus d’un mois s’est écoulé depuis la tragédie.
« Il se produit des rencontres très émouvantes, surtout des enfants hospitalisés qui étaient recherchés désespérément par leurs parents », a-t-elle
indiqué.
L’autre problème est celui des orphelins, qui suivant l’experte concerne aussi les petits qui avant le tremblement de terre avaient été envoyés en orphelinat par leurs parents parce qu’ils
n’arrivaient plus à réunir de bonnes conditions pour les soigner.
Avant le séisme il y avait environ 50 000 petits sans famille. Cependant, on peut y ajouter les 300 000 enfants confiés aux orphelinats par leurs parents pour raison économique.
« Mais c’était à cause de la pauvreté que les parents les ont laissé, non faute d’amour, tout au contraire, ils les ont laissés dans des institutions pour qu’ils
bénéficient des soins, de la nourriture qu’ils ne pouvaient avoir chez eux. Ils ont été placés par la force de la situation », indique la fonctionnaire.
Ces derniers jours les spécialistes de l’UNICEF viennent de finir un recensement dans tout le pays et ils ont identifié 415 orphelinats, mais plusieurs d’entre eux sont dans une situation très
précaire ou ils ont été détruits. Ces institutions ont toujours été à l’écart des action des contrebandiers.
Aujourd’hui deux citoyens des États-Unis pourraient être libérés, ceux qui ont été arrêtés il y a peu pour avoir tenté d’emmener 33 enfants via la République
Dominicaine, comme l’ont annoncé leurs avocats. Laura Silsby et Charisa Coulter sont les dernières des 10 membres d’un groupe de missionnaires baptistes qui étaient sous la surveillance des
haïtiens pour avoir séquestré des enfants.
Source : Prensa Latina "Preocupante tráfico de niños en Haití, alerta experta de UNICEF"
Traduction : Primitivi
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