Grèce : le Front militant des travailleurs (PAME) déclare : « Nous ne nous rendrons pas ! »
Publié le 15 Février 2012
Les énormes manifestations du PAME, des travailleurs et du peuple grec montrent la détermination de la classe ouvrière de continuer le combat.
Les travailleurs ont affronté sans peur le plan méthodique du gouvernement et des organes paraétatiques pour réprimer les manifestations.
Bien que l'appel du PAME pour préparer une nouvelle grève générale et accentuer la mobilisation ait été miné par les patrons et le syndicalisme gouvernemental (directions du GSEEE et ADEDY), le monde du travail, les couches populaires et la jeunesse ont répondu aux syndicats de classe. Ces derniers exigeaient que le nouveau mémorandum ne soit pas approuvé par le parlement. Ils ont donné une réponse décisive à la ligne politique antipopulaire et au chantage gouvernemental en menant avec succès trois jours de grève générale, des centaines de manifestations massives dans chaque ville grecque et dans chaque quartier populaire d'Athènes.
Le dimanche 12 février a vu la plus grande manifestation des dernières décennies, caractérisée par un grandiose rassemblement du PAME et des syndicats de lutte de classe.
Les manifestants ont occupé les rues pendant plus de six heures, soigneusement organisés, formant d'immenses chaînes, et affrontant sans peur l'orgie de répression et les groupes de provocateurs qui brûlaient des bâtiments dans le centre de la ville. Nous avons été confrontés à un plan étatique de répression sauvage qui utilisait des hommes de main masqués. Tandis que le nouveau mémorandum était discuté au parlement, les organes gouvernementaux et paraétatiques ont attaqué des centaines de milliers de manifestants pacifiques en utilisant des tonnes de gaz lacrymogène (jusqu'à l'épuisement des stocks des forces de répression), ainsi que des grenades assourdissantes.
Le plan du gouvernement était évident : le peuple ne devait pas atteindre la Place Syntagma ; la manifestation devait être brisée. Ce plan, comportant des douzaines d'incendies et des destructions matérielles au centre-ville, visait à faire passer les nouvelles mesures antipopulaires, à dissimuler les dizaines de milliers de manifestants du PAME, à casser toute opposition au chantage : "sauvetage du pays" ou "chaos" menant à la banqueroute.
Les forces du PAME continuent le combat et exigent :
A bas le gouvernement, élections immédiates
Non à "l'accord de prêt"
Sortie de l'UE ; annulation unilatérale de la dette ; pouvoir du peuple afin que la richesse du pays soit utilisée au service du peuple.
Ces exigences qui gagnent régulièrement du soutien populaire sont la preuve que le travail du PAME renforce le monde du travail. Ce travail dans les entreprises, les grands monopoles, les lieux de travail, cette lutte de principe contre le patronat et le syndicalisme gouvernemental donne de l'espoir et ouvre des perspectives à notre peuple.
Le 12 février 2012
Secrétariat des Relations internationales PAME
(Front militant des travailleurs) Grèce
(Traduction René Barthes-Front Syndical de Classe)