Génocides infinis
Publié le 29 Octobre 2012
Taïnos à Cuba
Un jour ils décidèrent d’aller faire des conquêtes
A l’exemple du Colomb de malheur qui ouvrit
la marche funèbre
Chacun y trouva son compte sur ses terres de richesse.
Pourtant ils furent accueillis bouquets de fleurs aux cous
Amitié et bras chargés des mets indigènes leurs atouts.
Ils étaient différents et ça se paie
Au royaume de ceux qui se croient au-dessus des autres
Et parfaits.
Que cette terre est belle !
Et comme elle est riche !
Mais que vois-je au cou de ses indiens ?
Des bijoux d’or, de topaze et d’émeraude ?
Ces païens affichent sans vergogne leurs colifichets
Indignes de leur race !
Vite trouvons les mines et assaillons-les de grâce !
Quoi ces indiens vivent dans des forêts regorgeant
De splendeurs !
Bois aux essences précieuses plantes aux richesses
Inouïes sensées guérir les maux de la vie
Les terres fertiles ils s’imaginent déjà à eux
Les grandes plaines pourraient héberger ranches
Et domaines !
Tuons-les tuons-les !!
Qu’ils disparaissent
Et qu’on ne les revoit jamais !
Ils prirent alors le permis de tuer.
Les génocides commencèrent et ils continueront
A jamais.
Tant que l’indigène sera et sur ses terres vivra
Le " civilisé " le sauvage de pacotille tuera
A merci.
Exterminés les peuples premiers de Cuba
Exterminés les peuples de l’Amazonie
Uitotos à la casa arana en Colombie
Les derniers yaghans, les charruas d’Uruguay,
Les peaux-rouges parqués dans les réserves
De la honte et de l’ennui.
Femmes yaghanes au Chili
Une poignée d’indigènes rebelles et fiers
Ne peuvent se battre contre les fléaux
A portée de main des hommes mauvais.
Ils décidèrent de s’emparer des grandes plaines ?
Aucun problème les résistants périrent
Quand les bisons massacrés ne purent
Les nourrir.
Pyramide de crânes de bisons
Ils voulurent exploiter le caoutchouc ?
Les saigneurs s’en donnèrent à cœur joie
Saignant les troncs et les cous.
Ils décidèrent d’exploiter mines d’or et d’argent?
Indien esclave devint et chair à exploitation
Il fini son épopée plus vite que de raison.
Ils désirent dépouiller la forêt de son or ?
Pillant massacrant polluant
Les indiens se baignent dans des rivières de mercure
Et de sang.
Orpaillage en Guyane
Reluquant de leurs gros yeux libidineux
Les richesses des sous-sols
La guerre de basse-intensité fait régner sur les peuples
La folie la peur et la déraison.
Les salauds ont de précieux alliés :
Maladies des hommes sales de la société civilisée
Qui déciment à cœur et à cri
Les malheureux non immunisés.
Comme les vices des blancs
Apportant avec eux leurs rites et coutumes
Alcool drogue fric et sexe distillent leur venin
Au cœur des nations préservées
Les tuent les rabaissent les font devenir
Semblables à leurs bourreaux.
Guarani du Brésil
Contre ses maux ils sont pieds et poings
Liés.
Barrages mines et centrales sont devenues
Les ennemis des indiens d’aujourd’hui
Se battant une poignée contre des millions
Ils résistent avec courage fierté et dignité
Appelant le reste du monde à la rescousse.
Seuls quelques initiés se sentent
Concernés.
Eskiminzin apache aravaipa, nation décimée
Quand les blancs obnubilés par leur nombril
Ouvriront un jour les yeux,
Plus aucun peuple premier
Ne sera
Pour apprendre aux hommes mauvais
La vraie vie de ceux qui détiennent
Les clés de l’humanité.
Ils meurent de génocide
Nous laissons faire sans honte
Nous sommes les barbares portés
Par une pachamama
Qui ne sait plus équilibrer le bien et le mal
Pour justice garder.
Carole Radureau (29-10-2012)
Ce texte est libre de droit et diffusé sous licence creative commons