Étudiants chiliens cherchent soutien

Publié le 10 Novembre 2011

 

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L'HUMANITE

 

 

 

Après presque six mois d'une mobilisation d'une ampleur inédite depuis la fin de la dictature, cinq lycéens et étudiants chiliens sont venus en Europe pour faire connaître leurs revendications : gratuité de l'enseignement et démocratisation du système éducatif. Rencontre avec deux d'entre eux par les Jeunes correspondants de Libres échanges.


Après plusieurs négociations infructueuses avec le président Sébastian Pinera, le « Berlusconi Chilien » comme il est parfois désigné, les étudiants, avec en tête la jeune communiste Camila Vallejo, ont quitté la table de négociations et ils ont décidé d'élargir leur revendications en faveur d'une sortie du néo-libéralisme. Ils appellent désormais les travailleurs à les rejoindre et font trembler la coalition de droite au pouvoir au Chili, qui a ordonné aux forces de l'ordre de réprimer durement leur mobilisation. Rencontre avec Francisco Figueroa, vice-président de la Fédération des étudiants de l'Université du Chili et Gabriel Iturra, porte-parole de la Coordination lycéenne chilienne de passage à Paris, où ils ont tenu deux meetings à l'appel de l'Unef et se sont rendus à l'UNESCO.

 

Libres échanges: Quelles sont les raisons de votre visite en Europe ?


Francisco Figueroa :  Nous sommes ici pour présenter aux institutions internationales (ONU, UNESCO, OCDE, Parlement Européen) et aux associations chiliennes et françaises les raisons de notre mobilisation: dans un pays qui a jadis été défini comme le « laboratoire du néo-libéralisme », dans lequel la fin de la dictature n'a pas coïncidé avec les réformes et les changements escomptés, nous voulons montrer que la marchnadisation de l'éducation a échoué. De manière générale, nous pensons que le marché est toujours porteur d'inégalités: il faut donc trouver une alternative à ce système.


Gabriel Iturra: Nous espérons aussi obtenir un soutien international comme l'ont fait nos prédécesseurs au temps de Pinochet. Nous essayons d'internationaliser notre lutte de manière à faire pression sur Pinera comme eux ils l'avaient fait au moment de la dictature.

 

Libres échanges : Comment les institutions internationales ont-elles reçu vos revendications?


Gabriel Iturra: Nous avons réussi à obtenir une rencontre avec des responsables et à nous faire entendre, en particulier par la commission des Droits de l'Homme de l'ONU et par les parlementaires européens qui nous ont promis l'envoi de délégations d'observateurs afin de constater la répression et la recrudescence d'épisodes de torture pratiquée actuellement par la police secrète sur nos camarades.

 

Libres échanges: Quel a été l'accueil de la part des associations françaises et Chiliennes?


Francisco Figueroa : Un accueil chaleureux. Je pense que c'est principalement du au fait que nous sommes en train de mener une lutte globale, qui dépasse les frontières et qui pointe directement les failles d'un système basé sur l'accumulation de richesses au détriment des droits les plus fondamentaux, parmi lesquels le droit à l'éducation.

 

Libres échanges :Dernière question, quel est votre sentiment vis-à-vis de la classe politique de votre pays, en particulier cette droite « dure » dirigée par Pinera?


 Francisco Figueroa : Le système des partis au Chili est en crise. Ce qui compte c'est que le peuple tout entier prenne conscience que notre lutte est aussi une lutte qui s'inscrit dans la continuité des expériences du passé, parce que nous sommes en train de lutter contre l'héritage laissé par la dictature.

 

 

 

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Rédigé par caroleone

Publié dans #ABYA YALA, #Chili

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