Enfer et regain
Publié le 8 Octobre 2012
Nous dormons sur un lit dont la couche est en briques
Sur lesquelles nos os se coincent se tordent et fabriquent
Nos souffrances de demain
La tête posée sur une planche les échardes irritant
La chevelure qui s’emmêle dans les épines des tourments
Des maux cérébraux séniles
La cervelle est remplie de cailloux qui s’entrechoquent
Se cognent se boxent dans les tréfonds de la mémoire du choc
De la civilisation en attente
Les ongles se fissurent et deviennent des griffes
Afin de pouvoir gratter la terre des immondices
De la planète future
Dans le ventre c’est l’ébullition des matières en fusion
La lave incandescente se répand dans les organes en action
Révolution interne en latence
Larmes de sang creusent des sillons de désespérance
Irriguant de leur germe les bouches édentées des disparus
De la planète en perdition
L’oiseau sur la branche chante tel un écho joli
Il enchante et enfante les promesses de la vie
Vie terrestre et non paradis
Les larmes se sont en un lac figées d’eau pure
Désaltérant les gosiers par la soif qui perdure
Cristallines éclaboussures
Les rires rebondissent dans les vallées verdoyantes
Signes de renaissance ils minéralisent les âmes aimantes
Tintinnabulant telles des cloches d’espérance
Les muscles bandés par l’effort les ahans des paysans
Labourent la terre de tout leur cœur et de leur talent
Semant la graine d’abondance
Les os reposeront sur un lit de paille de blé tressée
La tête bien tendrement lovée dans l’oreiller emplumé
Moelleux à ravir
Des bras tendres et frais enlacés autour du cou
Une bouche prometteuse susurrant des mots doux
D'amoureux alangui
L’homme s’assoupit enfin après sa journée de labeur
Il a sué sang larme et tourment il a droit au bonheur
Sur terre il existe
Carole Radureau (08/10/2012)
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