Deux pétitions contre de graves atteintes envers des syndicalistes en Turquie et en Italie
Publié le 26 Décembre 2011
Le capitalisme sauvage mondialisé tombe le masque. Plus besoin de vernis démocratique, la lourde machine à écraser les peuples s'est mise en route. Partout la répression des syndicalistes se met en œuvre. Il faut battre le fer tant qu'il est chaud. Il faut imposer le plus vite possible de grandes régressions au monde du travail. Le rêve de ces monstres froids que sont les ultrariches est en passe de devenir réalité. L'alignement sur le moins disant social est envisageable. Quel bonheur; 0,1% de riches se partagent les richesses de la planète et le reste de la population est réduit à l'esclavage. Pour les pays d'Europe, la démocratie et la liberté deviennent de lointains souvenirs. En Italie, le proconsul Mario Monti, directement sorti de la boite "Goldman Sachs", expérimente la nouvelle gouvernance. Il n'est plus besoin de respecter le droit en vigueur. Les syndicats peuvent être interdits sans que cela ne soulève la moindre gêne. Pour rester compétitifs sur le marché mondial, il suffit pour les transnationales de piocher dans les directives européennes disponibles, pour imposer sous la menace odieuse du chantage à la délocalisation, les pires régressions. La transnationale FIAT de Turin, sous la houlette de son PDG, Sergio Marchionne, ne se prive pas d'enchaîner ces sauvages assauts. En avril 2011 déjà, ce personnage avait imposé aux ouvriers d'une usine Fiat en Italie une baisse nominale des salaires afin d'aligner ces derniers sur ceux des polonais. Il menaçait de délocaliser la production grâce à la directive service héritière directe de la directive Bolkestein de triste mémoire. La nécessité de garder les emplois a fait plier les syndicats. Devant pareille victoire, ce personnage s'est enhardi et il récidive dans ses saillies anti-sociales, il veut rayer un puissant syndicat de Fiat, la "CGIL". Ceux qui ne se plieront pas à cet oukase seront licenciés sans ménagement. La présidente du syndicat des patrons, l'équivalent du Medef en Italie, déplorait que le dialogue social sous le gouvernement précédent fût trop rigide. Les empêcheurs de licencier en paix avaient encore quelques contre pouvoirs. La crise de la dette a permis de balayer tout cela en chassant la démocratie. La démocratie est morte, vive la bancocratie. Mais ce n'est pas tout, ce capitaine d'industrie de la péninsule a été élu personnalité de l'année par le "TIME" en même temps que le premier ministre turc Recep Tayyip Erdogan. Il est intéressant de constater que ces deux lauréats se sont distingués par une répression syndicale féroce. Pour l'italien, on l'a vu ci-dessus. Par contre le turc s'est distingué en jetant en prison 25 enseignants syndicalistes.
Je transfère le message reçu concernant ces deux affaires. Pour les deux cas il y a une pétition à signer.
Faites circuler SVP!
Italie. Exigeons la liberté d’association chez Fiat
La plus grande multinationale italienne, FIAT, a exclu de tout le groupe (80 000 salariés), le plus grand syndicat italien d’ouvriers métallurgistes, Fiom-Cgil, en
raison de son refus de signer un accord qui aggrave les conditions de travail, viole les droits des travailleurs (y compris le droit de grève), et annule tous les accords d'entreprise existants
ainsi que l'accord national métallurgie.
A partir du 1er Janvier 2012, les travailleurs ne seront plus autorisés à inscrire leur appartenance syndicale à la FIOM au sein du groupe, l'entreprise refusant de
reverser leurs cotisations à la Fiom (valeur : 1,5 millions d'euros).
Ils ne seront plus autorisés à élire des représentants affiliés à cette organisation. Les adhérents à la Fiom subissent une discrimination et, dans certains cas,
sont poussés à démissionner afin de garder leurs emplois.
Les ouvriers chez Fiat ont toujours manifesté et fait grève pour défendre leurs droits et la liberté d'association: ils demandent la solidarité nationale et
internationale.
Commentaire de Vladimir Nieddu (CEF)
Cette décision du 13 décembre du PDG au nom de la Famille Agnelli présage une offensive beaucoup plus large du patronat
mondial.
En effet cette famille est au coeur d'un dispositif international du patronat et notamment la Table ronde des industriels européens qui bénéficie de la
force de frappe mondiale de groupes occultes tels (Groupe de Bilderberg, commission trilatérale).
La Famille Agnelli a mis en place Mario Monti à la Présidence du Conseil Italien ou il cumule aussi le rôle de ministre des finances. (Mario Monti était l'Ex
administrateur de Fiat).
Les unes du magazine « TIME »
Sergio Marchionne patron de Fiat.
Recep Erdogan premier ministre turc.
Ces deux personnes sont élues personnalités de l’année 2011.
La décision de la Famille Agnelli est donc une attaque des milieux patronaux et financiers internationaux contre la FIOM (Fédération des Industries
Métallurgiques http://www.fiom.cgil.it/), une des plus puissantes fédération syndicale du monde, par ailleurs critique au sein de la CGIL le plus grand
syndicat Italien. C'est un test international pour casser la résistance ouvrière.
Résister à la troïka, aux plans d'austérité, c'est aussi résister à la répression dans le cadre de la solidarité internationale.
Participez à la campagne ci dessous:
La « Une » du magazine Time de la semaine dernière montrait le patron de Fiat, Sergio Marchionne, qui, selon Time, serait « l'homme qui a sauvé le secteur
automobile ».
Deux semaines plus tôt, la couverture du même magazine célébrait le Premier ministre turc, Recep Tayyip Erdoğan, qui a été porté, une semaine plus tard en-tête du
sondage « Personnalité de l’année 2011 » du magazine « Time ».
Comme nous l'avons appris cette semaine, Sergio Marchionne tente d'écraser le syndicat des ouvriers du groupe Fiat et le gouvernement de M. Erdogan vient d'envoyer
25 enseignants syndicalistes en prison sur de fausses accusations de « terrorisme ».
Nous avons été invités par le syndicat FIOM-CGIL et par l'Internationale de l’Education à lancer des campagnes en ligne en faveur de ces travailleurs italiens et
turcs.
J’espère que vous vous joindrez à nous, dès aujourd'hui, en envoyant des messages de protestation dans le cadre des ces deux campagnes :
Métallurgistes chez
Fiat, Italie
Enseignants,
Turquie
Passons le mot dans nos syndicats – et, en particulier, quand nos syndicats sont ceux de l’automobile ou de l’éducation.
Merci de transmettre ce message à vos collègues et à vos camarades (sur leurs boîtes personnelles, bien entendu).
Eric Lee pour :
Les élites françaises entre Berlin et Washington depuis la fin de la Première Guerre mondiale ». vimeo.com
Une conférence d'Annie Lacroix-Riz donnée avec Les Clubs « Penser la France » et la Rédaction de Politique-actu qui organisent "Les Cafés de l'Hyper-République", animé par Jean-Luc Pujo, entouré de membres des équipes de la Rédaction de Politique-actu...
Bonne lecture.
Lucien PONS.