Des fruits tropicaux

Publié le 18 Juin 2012

Besoin de vitamines après cette période électorale qui n’en finissait plus….besoin de couleurs et de fraîcheur et comme au détour de mes recherches sur l' Amérique du Sud je rencontre souvent des fruits et des plantes inconnus, ma fibre horticole est interpellée et je me suis dit qu’un jour ou l’autre j’écrirais à ce sujet, histoire de vous faire connaître les prochaines ressources naturelles ciblées par les occidentaux.

Parce que c’est tout de même un comble je trouve que notre population capitaliste qui bénéficie de nourriture riche variée et en quantité , subit la malbouffe, se goinfre tant qu’elle peut en ensuite lorsqu’elle arrive à ne plus se supporter en peinture à cause des bourrelets, va chercher chez les petits camarades indigènes du sud moins riches qu'elle , les savoirs et les connaissances porteuses d’espérance pour soigner ses maux de bobos !!

Voilà ce qu’il en est en vérité, on vit comme des cons, on est stressés, on manque de vitamines, on manque de libido, on manque d’espoir, on manque de jus, on est dépressifs, on est désespérés, on courre tout le temps….par contre on ne manque pas de poids !!

Curieux paradoxe non ?

Les fruits que je vous fais découvrir aujourd’hui font partie des programmes de recherches de la CIRAD, la recherche agronomique pour le développement. Certains fruit sont étudiés parce qu’ils peuvent représenter d’importantes sources nutritives pour les pays du tiers monde, du moins, j’ose espérer que c’est cela qui les intéresse, les autres, sont étudiés parce qu’ils contiennent des nutriments en grande quantité qui les rendent attrayants aussi bien aux yeux de la médecine et de la recherche (antioxydants, vitamine C etc.) ainsi que pour les régimes amincissants, source de profit pour les laboratoires.

Je n’ai pas recherché plus profondément et activement si ces produits avaient déjà été ciblés par la biopiraterie, à mon avis, oui, mais je reste attentive à tout ce qui passera sous mes yeux à leur sujet et je vous tiendrais au courant.

Ce qui me réconforte, c’est que ces fruits tropicaux s’exportent mal et ne se conservent pas frais, ils se gâchent vite, quelle poisse ! Par contre évidemment d’autres formes sont exportées telles les poudres, jus, pulpe congelée etc…

Mon intention en vous les présentant n’est pas d’en faire la propagande, c’est uniquement pour la découverte…..je préférerais mille fois que ces produits restent la propriété de ceux qui les connaissent, ils sont leurs ressources à eux et propres à leur mode de vie…pas du nôtre, il faut en avoir conscience aussi.

Merci de votre visite

Le tamarillo ou tomate en arbre

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Nom latin : cyphomandra betacea

Famille : solanacées

Origine : Cordillère des Andes

Production : Colombie, Equateur

Tout le reste de la plante est toxique comme pour les solanacées

Le fruit : fruit rouge de forme ovale de 5 à 10 cm de long

Son goût : aigre-doux et acidulé

On le mange comment ?

Cru à la cuillère avec du jus de lime et du sucre, en confiture et gelée sucrée ou salée, c’est aussi du jus de tomate pour sauce piquante avec du piment (aji de tomate del arbol en Equateur).

tomate arbre (1)

image mandicus

Le pitaya ou pitahaya rouge

image david monniaux

Nom latin : hylocereus polyrhizus

Autres noms : fruit écailleux en ancienne langue taïno, fruit du dragon

Famille : cactacées

Origines : Mexique, Amérique centrale

C’est le fruit d’un cactus épiphyte

Le fruit : il mesure environ 10 cm et pèse 350 grammes. Sa pulpe est rouge ainsi que sa peau, il contient de nombreux pépins noirs comme le kiwi.

Son goût : il ressemble à celui du kiwi mais il est plus doux.

On le mange comment ?

Cru, en jus et en vin.

Ses vertus : c’est un fruit intéressant car il pousse dans les zones arides, demande 5 à 10 fois moins d’eau que les autres cultures fruitières. Les amérindiens lui reconnaissent des vertus digestives, laxatives, antioxydantes ( présence de bétacyanine, la couleur rouge)

le pitaya (image nona ni)

La naranjilla

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Son nom latin : solanum quitoense lam.

Famille : solanacées

Autres noms : celui donné par les incas : lulum, celui donné par les colombiens :toronja, celui donné par les mexicains : lulun

Origine : Equateur

Le fruit : il a une peau glabre orange et molle à l’aspect du cuir tanné. A l’intérieur il y quatre compartiments qui contiennent la pulpe jaune très juteuse et de nombreux pépins durs.

Son goût : acide, un arôme comparé à celui du citron et de l’ananas

On le mange comment ?

Tel quel, bien mûr, en jus et en sorbets.

naranjilla

L’açaï

Nom latin : euterpe oleracea

Famille : arecacées

Palmier sud-américain cultivé au Venezuela, au Brésil, en Guyane, au Surinam, à Trinidad et Tobago

Le fruit : il est de couleur pourpre ressemblant à la myrtille

Son goût : c’est celui du chocolat

On le mange comment ?

En jus et dans les desserts

Ses vertus : la poudre d’açaï possède de nombreuses vertus qui font courir tous les laboratoires, bios ou non : perte de poids, manque de vigueur et d’énergie, stimulant du système immunitaire etc…

C’est un aliment important pour les peuples d’Amazonie qui le consomme depuis l’époque précolombienne.

açaï

Le camu-camu

Nom latin : myrciaria dubia

Famille : myrtacées

Origine : Pérou

Arbuste qui pousse sur les rivages des rivières de l’Amazonie, sur les terrains marécageux.

Le fruit : il mesure 2 à 4 cm de diamètre, sa surface est lisse et brillante, sa couleur rouge à maturité

Son goût : c’est celui du citron qu’il remplace au Pérou.

On le mange comment ?

Il entre surtout dans la composition de gélules en complément alimentaire

Ses vertus : c’est le fruit le plus riche en vitamine C au monde !! (20 à 30 fois plus que le kiwi, et 20 fois plus que l’acérola qui détenait auparavant le record !)

C’est un astringent, antioxydant, anti-inflammatoire, émollient, nutriment, antiviral, amaigrissant….

camu-camu

Le péjibaye

Nom latin : bactris gasiparaes

Autres noms : pêche de palme, ou palmier-pêche

Famille : arécacées

Palmier originaire du Costa-Rica, de Colombie et d’Equateur

Cultivé depuis l’antiquité par les amérindiens

Le fruit : il se nomme parépou, mesure 2.5 à 5 cm de long, il est riche en amidon

Son goût : c’est celui du cœur de palmier ou de la châtaigne

On le mange comment ?

il faut le consommer cuit dans de l’eau salée ou grillé

On connait mieux le cœur du palmier-pêche qui se consomme frais ou en conserve pour l’exportation

parépou le fruit

le coeur

La pomme cajou

Nom latin : anacardium occidentale

Famille : anacardiacés

Autre nom : anacardier

Origine : Amérique du sud

Le fruit : la pomme cajou est le faux-fruit comestible de l’anacardier. C’est un pédoncule mou en frome de poire de 5 à 10 cm de long qui passe du jaune au rouge et porte à son extrémité la noix de cajou renfermant une amande comestibles. La pomme est charnue avec une chair filandreuse, juteuse et acide qui contient beaucoup de vitamine C.

On le mange comment ?

En jus de fruit ( cajuina au Brésil), la pulpe est commercialisée en sachets pour les pâtisseries et les jus de fruits, on le consomme aussi en confitures, cocktail( caipirinha au Brésil), en liqueurs.

awara (3)

pomme cajou

L’awara

Nom latin : astrocaryum vulgare

Famille : arécacées

Origine : Guyane

C’est la base de la gastronomie créole.

Le fruit : il est de forme globuleuse, à la peau lisse de couleur orange à maturité. Une énorme graine occupe 80 % de son volume.

En Guyane il est consommé traditionnellement dans le bouillon d’awara qui se consomme le lundi de pâques (pot au feu contenant de nombreux ingrédients qui est mis à bouillir pendant trois jours)

Utilisation : c’est surtout l 'huile extraite de l’amande qui est intéressante