Demandez le programme !! Augmenter les salaires !
Publié le 19 Septembre 2011
Petite dissertation sur le programme du Front de gauche, aujourd'hui nous abordons le thème des salaires !!
A vos plumes !!
Caroleone
1 – Partager les richesses
La France est plus riche que jamais. Mais jamais non plus cette richesse a été aussi
peu partagée. Les réformes libérales qui se sont encore accélérées sous le pouvoir
actuel ont permis à une petite minorité d’accumuler des fortunes considérables. La
pauvreté et la précarité se sont étendues, touchant des secteurs jusqu’ici préservés.
L’égoïsme social des possédants viole l’intérêt général. En partageant les richesses
et en garantissant le droit de chacun à une vie stable et digne, nous permettrons à
tous de vivre mieux. C’est le premier chantier de notre programme. Pour créer des
millions d’emplois il propose une véritable réduction du temps de travail, une
sécurisation de l’emploi et de la formation tout au long de la vie, la création d’un
nouveau crédit bancaire sélectif et des pouvoirs nouveaux pour les salarié-es dans
les entreprises. Il veut abolir la précarité et prône une augmentation des salaires et
des retraites, le droit au logement pour tous, la défense d’une vraie protection
sociale, des services publics consolidés et étendus.
Agir tout de suite :
- Rétablissement des 35 heures
- Droit à la retraite à 60 ans à taux plein
- SMIC à 1 700 euros brut par mois pour 35h
- Instauration d’un salaire maximum pour toutes les entreprises
- Augmentation immédiate des bourses d’études, élargissement des droits sociaux aux jeunes majeurs
- Convocation d’assemblées régionales et nationale pour l’emploi, les qualifications et les salaires
- Remboursement à 100 % des dépenses de santé
- Abrogation de la loi Molle*2 sur le logement
- Blocage des loyers
- Revenu maximum fixé à 360 000 euros par an
- Arrêt de la RGPP
- Abrogation de la réforme hospitalière, réintroduction des élections paritaires dans les caisses de gestion de la Sécurité
sociale
- Mesures immédiates contre la précarité et titularisation des 800 000 précaires de la Fonction publique
Agir pour un changement durable :
- SMIC à 1 700 euros net par mois pendant la législature
- Refonte du Code du travail pour abolir la précarité et établir l’égalité femmes-hommes
- Mise en chantier d’un système de sécurité, d’emploi et de formation pour tous
- Mise en place d’un statut social pour tous les jeunes permettant leur autonomie
- Création d’un pôle public du médicament
Augmenter les salaires :
Nous voulons rétablir le droit au travail, à l’emploi et au repos dans une nouvelle répartition des richesses. Pour cela, nous
établirons les 35 heures effectives, le droit à la retraite à 60 ans à taux plein, le SMIC à 1 700 euros et un salaire
maximum dans les entreprises publiques et privées.
Après leur remise en cause par la droite, les 35 heures seront pleinement établies par la loi, sans annualisation, ni perte de
salaire et avec les embauches correspondantes (notamment dans la Fonction publique), sous le contrôle des élus du
personnel. Le recours aux heures supplémentaires sera strictement limité. Nous agirons dans une logique de plein emploi, de réduction du temps de
travail, d’abolition de la précarité et d’installation d’une « sécurité
emploi-formation ». Chaque année, nous réunirons les partenaires sociaux et les
différentes collectivités publiques dans une assemblée nationale et des assemblées
régionales permettant de fixer des objectifs précis pour l’emploi, les qualifications et les salaires.
Nous rétablirons également le droit à la retraite à 60 ans à taux plein (75 % du salaire
de
référence) pour toutes et tous avec la prise en compte de la pénibilité de
professions
particulières donnant droit à des départs anticipés. Aucun salarié ne touchera de
retraite inférieure au SMIC.
Le financement des retraites sera assuré en particulier par une cotisation nouvelle sur
les revenus financiers des entreprises, au même taux que les cotisations employeurs sur les salaires. L’accroissement du taux et de la masse des cotisations patronales sur les salaires sera modulé en fonction des choix de gestion de ces entreprises. Aucun recours à la fiscalisation des
retraites ou de la protection sociale ne sera opéré pour leur financement.
Afin d’enrayer la montée des inégalités de richesse dans notre pays, nous procéderons à une réévaluation globale des salaires
et des traitements, des indemnisations du chômage et des retraites et les indexerons sur l’évolution du coût de la vie.
Cette réévaluation se fera aux deux extrémités de l’échelle des salaires.
Nous porterons immédiatement le SMIC à 1 700 euros brut par mois pour 35 heures, conformément aux revendications syndicales,
et 1 700 euros net pendant la législature. Un salaire maximum sera instauré. La Confédération Européenne des Syndicats
propose d’ailleurs, dans toutes les entreprises, que l’écart entre le plus bas et le plus haut salaire ne puisse dépasser 1 à 20. Ainsi, les patrons ne
pourront gagner plus sans d’abord augmenter les salariés du « bas de l’échelle ». Par la fiscalité, nous établirons un
revenu maximum fixé à 20 fois le revenu médian (soit aujourd’hui 360 000 euros par an).
Nous voulons éradiquer la pauvreté ! Aucun revenu ne pourra être fixé sous le seuil de pauvreté (environ 800 euros par mois
pour une personne seule, soit 50 % du revenu médian : il concerne 13 % de la population) en tenant compte de la composition familiale. Les minima sociaux seront fixés en référence au SMIC et indexés sur celui-ci.
*2 LOI MOLLE
Mobilisation pour le logement et la lutte contre l’exclusion (MOLLE), loi : adoptée le 25 mars 2009, cette « loi Boutin » favorise notamment l’accession sociale à
la propriété au détriment du logement social. Elle exclut de l’accès au logement social 10% des familles environ en abaissant les plafonds de ressources. Source de contretemps, elle est un
encouragement à l’endettement en période de crise et à l’achat en période de bulle immobilière. Elle facilite d’ailleurs les expulsions (articles 57 et 61). Une disposition du projet de loi,
visant à intégrer l’accession sociale à la propriété dans le calcul des 20 % de logements sociaux de la loi SRU*, a heureusement été retoquée. Elle lance aussi l’expérimentation d’un « contrat
de
résidence temporaire » (art. 101), grâce auquel le propriétaire d’un logement vacant
pourra économiser un gardien, échapper à la taxe sur les logements vacants et
éviter les squats en louant à des locataires au statut précaire.
Hyper-riches et pauvreté de masse, l’explosion des inégalités
45 %, c’est la part des Français qui n’ont pas pu partir en vacances cet été, 32 %, celle de ceux qui ne peuvent même pas partir une semaine dans l’année. Depuis une vingtaine d’années, les inégalités se creusent. Entre 1990 et 2008, le pouvoir d’achat des 10 % les plus riches a cru de 27
% et celui des 10% les plus pauvres deseulement 13 %. Mais ces chiffres ne rendent pas compte de l’accumulation sans
précédent de richesses qui se concentre entre quelques mains.
Entre 2004 et 2008, avec la droite, le revenu des 1 % les plus riches a augmenté en moyenne de 7 700 euros par an et celui des 0,01 % les plus riches, de 180 400 euros par an. Tout en haut de la
pyramide, Liliane Bettencourt a gagné en 2005 l’équivalent de 15 000 SMIC.
Pendant ce temps les 50 % les plus modestes, assujettis à la précarité et au chômage de masse (entre 2,7 et 5 millions de chômeurs selon les modes de calcul en 2010) se contentaient d’une augmentation moyenne de 900 euros par an.
PROPOSITIONS DES LECTEURS
1. Abaisser les indemnités des élus parlementaires, des ministres et du président de la république de façon très considérable.
2. Que ces derniers soient imposés selon le même barême que les contribuables et assujettis au même tarif pour la retraite que les salariés.
3. Abolir tous les privilèges, redistribution équitable des surplus vers le service public.