Cuba est le premier pays a nous être venu en aide

Publié le 31 Janvier 2010

●Affirme Jean-Rénald Clérismé, conseiller du cabinet privé du président René Préval

Leticia Martinez Hernandez et Juvenal Balan (envoyés spéciaux

PORT-AU-PRINCE.- «La réponse de la communauté internationale face à la catastrophe qui a frappé Haïti a été très importante, et en particulier celle de Cuba, qui a été le premier pays à nous venir en aide car les coopérants cubains travaillaient déjà chez nous avant le séisme, et ils ont contribué à sauver de nombreuses vies», a déclaré Jean-Rénald Clérismé, conseiller du cabinet privé du président René Préval, lors d’un entretien avec la presse cubaine.

Il a signalé par ailleurs que son pays a également reçu le soutien immédiat de la République dominicaine, dont le président, Leonel Fernandez, s’est rendu à Port-au-Prince au lendemain du séisme, et il s’est félicité de l’aide de la République bolivarienne du Venezuela. «On peut dire que le monde hispanique de la région est très présent en Haïti», a-t-il dit.

M. Jean-Rénald Clérismé a tenu à remercier tout particulièrement Fidel, qui a lancé le programme de coopération avec René Préval, le président cubain Raul Castro, «et cet autre grand ami, le vice-président Esteban Lazo, qui a accompagné Haïti pendant de longues années».

Interrogé sur le nombre de victimes du séisme qui a dévasté Port-au-Prince, il a signalé qu’on parle de 150 000, mais que le bilan pourrait être de 200 000 morts, car beaucoup de gens sont encore ensevelis les décombres. «Cette catastrophe est pire qu’une guerre», s’est-il exclamé.

«Jusqu’à présent, notre pays reçoit le soutien du monde entier, mais nous souhaiterions une meilleure coordination de l’aide à la population haïtienne, et surtout qu’il n’y ait pas de politisation de la catastrophe et que chaque pays puisse contribuer à la santé et à la dignité du peuple haïtien», a-t-il indiqué.

Il a reconnu qu’il existe des problèmes de coordination dans la distribution des vivres. «Au niveau gouvernemental, nous avons créé des équipes de travail, mais l’ampleur de la catastrophe rend la coordination très difficile, nous ne sommes pas en outre habitués à ce genre de situation. C’est compliqué, mais jour après jour nous travaillons à améliorer l’organisation et à mieux coordonner l’aide», a-t-il dit.

Concernant la polémique autour de l’adoption des enfants haïtiens ayant perdu leurs parents dans le séisme, il a précisé qu’il existe en Haïti un ministère des Affaires sociales chargé de ces démarches. «Le gouvernement n’a rien contre l’adoption, mais tout doit être fait dans le respect des lois du pays».

Pour conclure, il a annoncé un programme pour la construction de campements en dehors de la ville et la création d’espaces pour reloger 600 000 sans abris.

granma


Rédigé par caroleone

Publié dans #ABYA YALA, #Cuba

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