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/image%2F0566266%2F20250412%2Fob_0984e8_gia07345-m.jpg "Cocomagnanville a été créé en hommage à Pierre Kerhervé, mon grand-père coco qui m'a permis de devenir l'adulte que je suis. Ce blog évolue au fil du temps, des connaissances et de la maturité de son auteure. Il est à présent presque essentiellement dédié aux peuples originaires de l’Abya Yala (les Amériques) et je me suis appliquée à documenter chaque peuple et culture qui la composent. A présent, les lecteurs qui le souhaitent pourront retrouver cette base de donnée sur un site que je leur ai dédié : Peuples autochtones d'Abya Yala.")
Coup de coeur pour un artiste : Rember Yahuarcani Lopez
Publié le 22 Octobre 2012
Rember Yahuarcani Lopez est né dans le village de Pévas à douze heures de bateau d’Iquitos au nord du Pérou.
Son père artiste l’a initié à la peinture et la sculpture et ses connaissances des rituels et des mythes de son clan Aymenu, c’est sa grand-mère Martha qui lui a transmis.
Son travail alors démarre avec pour objectif la reconstitution du patrimoine immatériel des huitotos.
Il a réussi à réunir 33 contes qu’il a illustrés et qu’il a fait publier.
En 2003 il remplace son père lors d’une exposition à Lima et y reçoit de nombreux encouragements à continuer son travail et le perfectionner. S’installant alors à la capitale il développe sa technique et l’espace urbain lui fait utiliser d’autres formes d’expression.
Buinaino
Sa peinture évolue au fil des années et se détache des codes figuratifs traditionnels de la peinture amazonienne. Tout en gardant en filigrane l’essence huitoto, les toiles de Rember ouvrent désormais vers une nouvelle proposition artistique, plus cosmopolite et contemporaine.
De nouveaux horizons se dessinent pour l’artiste hors des frontières du Pérou où ses visions oniriques des entités mythiques de la forêt sont exposées régulièrement.
La créacion del mundo
La cosmovision
Dans la cosmovision huitoto, on pense que le monde a été rêvé avant d’être créé. Pour rêver il existe une clé qui s’appelle « l’ampiri «, un mélange sacré d’essence de tabac et de sel de la forêt qui est léché.
Pour créer ensuite c’est beaucoup plus facile.
Les huitotos réalisaient des peintures corporelles représentant les mythes et légendes et qui n’étaient comprises que par les membres de la tribu.
Avec l’arrivée des colons ils commencent alors progressivement à exprimer leurs dessins sur l’écorce d’un arbre, le llanchama qui est longuement travaillée et assouplie et peut ensuite être facilement peinte. Les peintures représentent les rituels et les mythes de l’ethnie.
Les huitotos sur cocomagnanville
El monte y la
noche
Symbolo aymenu
Source : aïny.fr