Coup de coeur à répétition pour un artiste : Mustapha Boutadjine 1
Publié le 18 Août 2012
Un de mes artiste favoris pour tout ce qu'il représente....
Une découverte faite grâce à l'huma, un artiste que vous voyez parfois illustrer mes articles, son portrait du Che ne me quitte pas.
J'ai choisi aujourd'hui de faire découvrir une partie de sa collection qui s'intitule "Black is toujours beautiful"
Et je ne me suis pas foulée car je reprends les textes si bien écrits par leurs auteurs.
Belle découverte
caroleone
Angela Davis
Une Amérique déversait du napalm et de la dioxine sur le Vietnam. Une autre, insolente et rebelle, s'affichait sur les murs des chambres étudiantes, avec le poster d'Angela Davis et de sa coupe afro. Une femme face aux GI et au FBI, une noire d'Alabama quand les matraques frappaient les partisans de Luther King et que des bus étaient réservés aux blancs, une philosophe quand les élites américaines parlaient «money», une élève de Marcuse au pays du puritanisme. Engagée aux côtés des Black Panthers, adhérente au PC américain, elle devient le péril rouge à abattre pour les autorités américaines. En 1970, accusée d'avoir fourni des armes pour la tentative d'évasion des frères Soledad, des militants noirs, elle est condamnée à la prison. Son nom devient un drapeau dans le monde entier et une image de belle et grande femme qui lève le poing face à la foule.. «Vous ne pouvez pas savoir, relate-t-elle ce que ça me faisait de lire dans ma cellule que ma sœur manifestait à Paris au côté d'Aragon et de Jean-Paul Sartre». Acquittée en 1972, elle reste une militante. Mais sans le PC américain qui s'en est privé en 1991.
Patrick Apel-Muller
Louis Armstrong
Louis Armstrong est né avec le XXe siècle ; en 1901, non en 1900 comme il voulut le faire accroire : mais, les biographies sont sources d’interprétations, d’adaptations, d’improvisations. Armstrong est né avec le jazz, musique jouée, à l’origine, par des nègres pour d’autres « brothers », en petits comités d’initiés : des fous, des sauvages, disait-on alors. En 1922, le kid de La Nouvelle-Orléans, « monte » à Chicago, puis New York. Là, il brille de mille feux, étoile vive au firmament enfumé des clubs de la « Grosse pomme ». Le jazz, porté par les ondes, vole à la rencontre du monde. Armstrong devient « Satchmo », La trompette du jazz, La voix mâle du jazz. Son inventivité, sa fantaisie ne connaissent aucune limite, dans un art tendu vers la liberté absolue. L’éternité s’ouvre devant lui, en 1971. Satchmo demeure à jamais inimitable. Armstrong est le jazz.
Christian Kazandjian
Martin Luther King
Il n'est pas le premier à avoir pris en main la lutte pour les droits des noirs aux USA, et n'était pas le seul, en ce milieu des années 50 où l'apartheid était encore en vigueur malgré quelques votes «bienveillants» de la Cour Suprême. Mais l'opiniâtreté de Martin Luther King, l'originalité de son action inspirée par l'idéologie de la non violence de Ghandi, sont certainement ce qui a le plus contribué à la disparition de la ségrégation institutionnelle. Sans doute le hasard y est-il un peu pour quelque chose. Martin Luther King est pasteur à Montgomery - Alabama depuis un an lorsque Rosa Parks, militante de la lutte pour les droits civiques, lasse d'obtempérer aux lois racistes, refuse de laisser sa place dans le bus à un blanc. L'arrestation de la couturière sonne le début d'une campagne de boycott jamais vue ; le jeune pasteur est placé à la tête du mouvement ; la Southern Christian Leadership Conférence (Conférence des dirigeants chrétiens du Sud) est créée et le jeune pasteur en est le président... Son engagement, son obstination, font quand même le reste. Le hasard, dit-on, ne serait pas pour rien non plus dans le plus beau discours qu'il a prononcé, devenu le plus célèbre. «I had a dream...». Ce rêve lui serait soudain venu pour pallier un trou de mémoire... Le talent de prêcheur improvisateur de Martin Luther King a quand même fait le reste, et ce discours est celui qui a le plus marqué les esprits et le mieux fait avancer les arguments de la cause des droits civiques. Et quand bien même son rêve n'est pas encore devenu réalité, quand bien même le combat personnel de Martin Luther King s'est terminé dans le cauchemar de son assassinat un 4 avril 1968, ce n'est pas au hasard, cependant, qu'il dût les honneurs du Prix Nobel, ni celui d'être le seul homme noir dont la date anniversaire de la naissance, le 15 janvier 1929, est férié aux USA.
Gerard Raffort
Myriam Makeba
La chanteuse noire sud-africaine, bannie par l’apartheid, n’a pas cessé de chanter la libération africaine, faisant de ses spectacles de véritables meetings contre le régime raciste. L’artiste a vecu en Algérie et pris la nationalité algérienne a parcouru le monde faisant connaître la lutte des peuples africains notamment celui du Mozambique et de son président, Samora Machel. Elle puise son inspiration dans la culture populaire du continent noir, dépassant le simple folklore pour transformer les mélodies traditionnelles en hymne à la vie.
Pierre Barbancey
Nelson Mandela
En Afrique du Sud, on l’appelle Madiba, le Magicien. Il est le symbole de la lutte contre l’apartheid. Après vingt-sept ans passés dans les geôles de ce régime qui faisait des Noirs des sous-hommes, il est devenu le président élu de la nation arc-en-ciel, puis s’est retiré dignement laissant son peuple élire un nouveau dirigeant. Une première sur le continent africain. Interrogé par un journaliste sud-africain qui voulait savoir à quel moment il avait décidé d’entamer des négociations avec le régime d’apartheid et donc d’abandonner la lutte armée, Nelson Mandela a répondu simplement : « Ce n’est pas moi mais Joe Slovo, secrétaire général du Parti communiste sud-africain ».
Pierre Barbancey
Patrice Lumumba
Le leader africain exemplaire, encore aujourd’hui, pour tous les progressistes du continent. Et sans doute celui qui fut le plus haï des dirigeants occidentaux durant la période des indépendances : sa tête avait été mise à prix non seulement par les services d’une métropole belge se retirant officiellement du Congo, mais aussi par ceux de la France, inquiète de son aura dans l’ensemble des pays africains francophones, et des Etats-Unis, lui reprochant notamment ses bonnes relations avec l’URSS et son intransigeance face aux impérialismes divers louchant sur ce « scandale géologique » que constitue le pays (diamant, or, uranium, manganèse, cobalt, pétrole). Avec le camerounais Félix Moumi‚ (qui, lui, fut assassiné à Genève par une barbouze française en 1960), il demeure l’une des figures emblématiques africaines du droit des peuples à disposer d’eux-mêmes. Pourtant sa carrière politique fut brève : dirigeant du MNC (Mouvement national congolais), il est en 1960 le maître à penser de l’indépendance du Congo ex-belge. Premier ministre, il est écarté au bout de deux mois par son second Joseph-Désiré Mobutu, un ancien de la Sûreté belge. Puis assassiné dans des conditions atroces le 17 janvier 1961. Auteur du film retraçant son portrait et sa lutte politique, le haïtien Raoul Peck illustre à sa façon l’impact durable de Patrice Lumumba, héros du Tiers monde : « L’histoire de Lumumba n’est pas dépassée. Elle n’a cessé de résonner sur les drames africains de ces dernières années (…) Il n’a pas voulu négocier la souveraineté de son pays. On ne le lui a pas pardonné. Il l’a payé de sa vie. Cet événement a marqué mon enfance. Son combat pour la vérité n’était pas non plus étranger à celui que j’allais vivre en Haïti ».
Jean Chatain
Source ICI
Exposition permanente
« Havanita café », 9, rue de Lappe, 75011 Paris
Le site de Mustapha Boutadjine ICI