La Basse Californie
Publié le 13 Juin 2011
Muléjé
La Basse Californie ou Baja California représente également un écosystème d’une grande richesse écologique avec ses sierras, son désert immaculé, ses cactus géants, ses sanctuaires marins composant un eldorado ensoleillé.
Sur 1400 kilomètres de long et environ 70 de large, Baja pointe un doigt effilé entre la côte plate, lagunaire du pacifique et les falaises abruptes, festonnées de criques admirables du golfe de Californie dénommé autrefois mer de Cortès. Cette péninsule compte plus de 3000 kilomètres de côtes entourées par près de 50 îles.
Cette terre fut longtemps abandonnée aux missions franciscaines et jésuites car les conditions désertiques avaient même découragé les conquistadores et les secousses volcaniques faisaient passer cette terre pour maudite.
C’est en 1973 que le première route carrossable est réalisée reliant Tijuana à La Paz.
Les premiers habitants
Ils sont arrivés à partir de 10.000 ans avant JC et découverts près de San Ignacio et Bahia de Los Angeles.
Ces peuples venaient de l’Asie ayant traversé le détroit de Béring quand ce dernier était recouvert par la banquise.
Avant l’arrivée des européens au XVIe siècle il y avait environ 50.000 habitants répartis dans 3 tribus :
Les yumanos
Les cochimis
Les guaycuras
Ces tribus étant divisées en sous-tribus.
Il ne reste environ qu'un millier de personnes descendants de ces premiers habitants, qui vivent tant bien que mal d’agriculture et d’artisanat.
UN PEU DE PUB :
L’aspect actuel de la péninsule est dû à la combinaison de deux phénomènes géologiques que sont la tectonique des plaques et l’activité volcanique. La plaque Pacifique à laquelle sont rattachées la Californie nord-américaine et la Basse Californie s’éloigne peu à peu de la plaque Amérique sur laquelle repose le reste de l’Amérique du nord.
Sur le long terme, l’effet de cette tectonique a progressivement détaché la Basse Californie du continent et formé la plupart des chaînes de montagnes de la péninsule. La tristement célèbre faille de San Andréas, qui marque la limite entre les deux plaques tectoniques, s’étend de la ville de San Francisco (USA) jusqu’aux profondeurs de la mer de Cortés.
L’activité volcanique a également laissé des traces indélébiles sur la topographie de “Baja” (Baja California) que l’on retrouve par exemple près de San Quintin ou de San Ignacio.
LES SIERRAS
Elles se succèdent quasiment sans interruption et forment l’épine dorsale de la péninsule.
La Sierra de Juarez au Nord
Elle abrite le parc national Constitution de 1857 et culmine à 1800 mètres.
La sierra San Pedro Martir
Elle culmine au Picacho del diablo à 3400 mètres (point le plus élevé de la péninsule), elle dresse ses pics de granit blanc et bleu, ses prairies, ses forêts de chênes de pins et de cèdres.
Picacho del diablo
San Pedro martir
La sierra de la Giganta au sud, s’étend de Loreto à La Paz et la Sierra de la Laguna , toujours au sud, culmine à 2100 mètres d’altitude.
Sierra de la giganta
Le désert de Vizcaino
Il appartient à l’ensemble du désert de Sonora qui est réparti entre le sud- ouest des Etats-Unis et le nord-ouest du Mexique mais il se distingue des autres régions par une puissante influence océanique qui compense les terres torrides. C’est l’un des lieux les plus arides au monde, il se termine dans les vastes salines de Guerrero Negro sur le Pacifique.
C’est le paradis des cactus dont environ 30% des espèces sont endémiques, cactus, agaves, yuccas, et petits arbres nommés palo verde et manzanita.
Le cardon, plus grand cactus au monde est omniprésent dans le désert, il peut mesurer 20 mètres de haut et peser plusieurs tonnes.
cardon
Vizcaino
L’océan pacifique
Dans ces eaux froides, on peu rencontrer une grande variété de poissons, des otaries et des éléphants de mer, ainsi que des dauphins mais le résident le plus inattendu est la baleine grise qui vient reproduire de décembre à mars :
Sanctuaire de baleines d’El Vizcaino
Situé dans la partie centrale de la péninsule de la Basse-Californie, ce site contient des écosystèmes de valeur exceptionnelle. Les lagunes côtières de Ojo de Liebre et San Ignacio constituent d’excellents sites de reproduction et d’hivernage pour la baleine grise, le veau marin, le lion de mer de Californie, l’éléphant de mer du Nord et la baleine bleue. Les lagunes abritent en outre quatre espèces de tortues marines menacées d’extinction. Le sanctuaire est considéré comme une belle réussite. En 1999, la communauté du patrimoine mondial a fait campagne contre un projet d’agrandissement d’une usine de production de sel à Laguna San Ignacio, dans la baie d’El Vizcaino, dernier lagon intact où la baleine grise du Pacifique vient de se reproduire. Le Comité du patrimoine mondial a mis en garde le gouvernement mexicain contre les menaces que ferait peser sur l’écologie marine et terrestre, sur les baleines grises et sur l’intégrité du site, l’établissement d’une usine de sel à l’intérieur du sanctuaire. En mars 2000, le gouvernement mexicain a décidé de refuser l’autorisation de construire l’usine.
http://www.revemexicain.com/index.php
Le golfe de Californie
Ce dernier est protégé des courants froids et de la houle, les eaux sont plus chaudes et plus calmes et on y trouve donc des espèces tropicales : le poisson « ange de Cortès », le poisson arc- en- ciel, le poisson- scorpion, la raie tachetée, les marlins et barracudas, les raies mantas, les calamars géants mais aussi des requins baleines, des otaries et des phoques.
La mer de Cortès a été dénommée »aquarium du monde « par JY Cousteau !!
poisson "ange de cortès"
raie manta
barracuda
Mes préférées : les otaries
Quelques jolies photos en vrac :
La Paz
La Paz
Los cobos
Los cobos
Le site comprend 244 îles, îlots et zones côtières situées dans le golfe de Californie au nord-est du Mexique. La mer de Cortez et ses îles sont considérées comme un laboratoire naturel pour la recherche en matière de spéciation. De plus, presque tous les grands processus océanographiques à l’œuvre dans les océans de la planète sont représentés sur le site, lui donnant une importance sans commune mesure pour l’étude. Le site est d’une beauté naturelle remarquable et offre un paysage spectaculaire d’îles au relief accidenté composé de hautes falaises et de plages de sable, qui contrastent avec le cadre désertique qui s’y reflète et les eaux environnantes turquoise. Le site abrite 695 espèces de plantes vasculaires, plus que dans tout autre site marin et insulaire de la Liste du patrimoine mondial. Il est également exceptionnel du point de vue du nombre d’espèces de poissons : 891, dont 90 endémiques. De plus, le site héberge 39 % du nombre total d’espèces de mammifères marins et un tiers du nombre total des espèces de cétacés de la Terre.
http://whc.unesco.org/fr/list/1182/gallery/
Je préfère laisser parler les photos d'elles-mêmes ( unesco) :
Vous avez remarqué que je ne vous parle pas des quelques villes qui peuplent la péninsule ?
POURQUOI ?
Tout simplement, parce qu'elles ne représentent aucun intérêt pour ce blog, elles sont touristiques, certes, mais ce n'est pas le but recherché sur Cocomagnanville qui réalise une année du Mexique qui sort des sentiers battus, une année du Mexique révolutionnaire, indigène, culturel et naturel.....la brèche est ouverte, la France me laisse les cartes en main, alors je ne vais pas me priver de faire MON ANNEE DU MEXIQUE, pour votre plus grand plaisir, du moins, je l'espère !!
Amicalement
Caroleone, plus elle écrit sur le Mexique, plus elle se sent indienne et mexicaine !!