Oaxaca
Publié le 11 Avril 2011
OAXACA , héritages baroques et zapotèques
C’est en se rendant vers l’isthme de Tehuantepec , là où le Mexique prend une taille de guêpe ( 300 km entre l’Atlantique et le Pacifique) que l’on arrive dans la vallée d’Oaxaca.
La ville dans la lumière dorée du jour finissant, déploie la dentelle de ses pierres verdâtres qui se confondent avec la végétation exubérante de ses jardins et de ses collines.
A 1700 mètres d’altitude, cette Florence de jade sertie rayonne dans une Toscane tropicale.
Oaxaca, qui se prononce Houaraca signifie en langue zapotèque : « lieu couvert d’arbres »
Elle est rebaptisée Oaxaca de Juarez du nom du brillant homme d’état Benito Juarez.
Les habitants d’Oaxaca sont des descendants des mixtèques et zapotèques, donc de forte nationalité indienne.
Cette ville de 255.000 habitants est la capitale de l’état du même nom, elle ,fut fondée par les espagnols en 1529.
Elle figure dans la liste du patrimoine mondial de l’humanité établie par l’UNESCO grâce à ses vestiges précolombiens et coloniaux.
Oaxaca des églises
Elles sont parmi les plus belles du Mexique
LA SOLEDAD : très belle église du 17 e siècle
SANTO DOMINGO
Couvent-forteresse qui possède un chœur qui est un chef d’œuvre de l’art colonial baroque américain avec un extraordinaire arbre généalogique de saint Dominique en stuc polychrome. Elle fut construite par les dominicains entre 1550 et 1600.
Cathédrale baroque et palais néoclassique situées à côté du zocalo.
Politique
Benito Juarez, fresque murale
La ville donna naissance à deux hommes d’état : l’un de bien Benito Juarez et l’autre de mal, Porfirio Diaz.
MITLA
Façade de l'édifice des colonnes
Ce site est annoncé par l’arbre deux fois millénaire de Santa Maria des Tule et se trouve à 50 km à l’est de la capitale.
Il raconte la grandeur des mixtèques qui régnèrent ici jusqu’à la conquête des espagnols en 1872.
Mitla était une cité précolombienne du Mexique occupée par les Zapotèques et par les Mixtéques dans l'actuel État d'Oaxaca, à 40 km au sud-est de la ville moderne d'Oaxaca. Son nom lui vient de «Mictlan», qui signifie «lieu des morts» en nahuatl. Les Zapotèques l'appelaient «Lyobaa», ce qui signifie «Lieu du repos». Le site est connu depuis sa description par le père Francisco de Burgoa au XVIIe siècle.
Le site, relativement petit, est orienté nord-sud. Il est composé de cinq groupes architecturaux : le Groupe des Colonnes, le Groupe de l'Église ou de la cure, le Groupe de l'Adobe, le Groupe de l'Arroyo et le Groupe du sud. Le plus connu est le Groupe des Colonnes. Il doit son nom aux six colonnes monolithiques qui supportaient jadis le toit de l'Édifice des Colonnes. Ce bâtiment donne accès au «patio des grecques», entouré de quatre salles longues et étroites (2,50 m)qui doit son nom à la superbe décoration en grecques qui a rendu le site célèbre. Deux autres quadrilatères complètent l'ensemble.
Son architecture est caractérisée par des frises géométriques constituées de pierres façonnées et assemblées avec une grande précision (près de 100.000 pour le seul Patio des Grecques). Le tuf volcanique local était particulièrement approprié à ce travail minutieux. Selon certains, ces mosaïques pourraient symboliser l'image du Serpent à plumes. D'autres sont plutôt d'avis que ces motifs indentifieraient des lignages. Un travail de restauration a débuté il y a quelques années. Depuis un accès sous terre, on peut voir dans le deuxième quadrilatère deux tombes, dont l'une abrite la «colonne de la vie». La légende voudrait qu'en l'enserrant de ses bras, on puisse savoir combien d'années il vous reste à vivre
Au Nord se trouve le Groupe de l'Église ou de la Cure, qui doit son nom à une église d'époque coloniale. Très semblable au Groupe des Colonnes, il est en moins bon état de conservation. Il y subsiste des peintures dont le style rappelle celui des codex mixtéque. Une clôture de cactus cierge sépare l'Eglise des ruines de Mitla. Un marché artisanal tenu par des locaux a lieu chaque jour.
Les marchés
D'importants marchés comme le Mercado de Abastos (le samedi) ou celui du 20 de Noviembre (tous les jours) montrent l'artisanat des indiens.
Au 18e siècle se développe l’industrie textile et la production de teinture rouge de cochenille.
Les spécialités culinaires locales.
Dans les plats locaux, on peut citer :
LE MOLE
Plat de viande ( souvent de poulet) accompagné d’une sauce épaisse à base de piments et de chocolat....miam, miam à ne pas mettre dans toutes les bouches !
Le chocolat
Les fèves qui proviennent du Chiapas sont transformées à Oaxaca en chocolat aromatisé.
Les chapulines
Sauterelles grillées , sautées dans de l’ail et des oignons.
Le mezcal
Boisson alcoolisée proche de la tequila avec la particularité de contenir une chenille au fond de la bouteille.
Guelaguetza
La Guelaguetza est la fête la plus réputée de Oaxaca. Ce terme Guelaguetza signifierait offre significative en zapotèque et aurait été définit afin de pacifier les Dieux en échange d'une pluie suffisante et une moisson abondante. Il y a plus de 3000 ans, les peuples indigènes ont commencé l'agriculture afin d'augmenter leur ressources alimentaires et pour rendre hommage aux dieux et déesses impliqués dans l'eau et le maïs, ils les célébrèrent par des danses et musiques, vives et colorées. Cet hommage aux dieux a lieu au milieu de la saison des pluies afin que celles-ci puissent continuer modérement et sans excès.
Quand les espagnols sont arrivés à Oaxaca en 1521, ils ont convertis tous les indigènes et ont imposés la religion catholique: beaucoup de temples ont été détruits
pour y construire à la place des églises. La Guelaguetza quant à elle a été changée en une célébration de la Vierge de Carmen et a été désormais célébrée sur le Cerro del Fortín,
endroit très populaire.
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En 1932, la ville de Oaxaca a célébré le 400ème anniversaire de sa désignation de ville royale par Charles Quint. Parmi les festivités, la Guelaguetza a été célébrée avec la représentation des groupes éthniques des sept régions de l'Etat. Depuis, cette fête est devenue un spectacle folklore très reconnu par le public et en 1974, un amphithéâtre de 11 000 places a été construit pour accueillir une foule de plus en plus nombreuse. Maintenant, la fête a lieu les deux derniers lundis du mois de juillet de chaque année.
La Guelaguetza est un spectacle de danses folkloriques, comme la célèbre "danse des plumes" zapothèque ou encore celle des "ananas" (ci-dessus).
Avec l'arrivée des espagnols, les habits sont passés du coton à la soie, à la laine et aux perles en verre.
Article écrit par
Je vous parlerais dans un autre article du site de Monte Alban .
Caroleone