Che est mort
Publié le 8 Octobre 2012
Che est mort
Le 9 octobre 1967 ils nous l’ont tué dans une école de la Higuera en Bolivie.
Nous n’en avions qu’un et ils nous l’ont prit, depuis nous sommes toujours orphelins.
Che ne quittera jamais l’esprit de ses héritiers, il est chaque jour près d’eux de toutes les façons possibles et imaginables : il est dans les livres sur les tables de chevet qu’il recouvre de son intelligence, son savoir et ses devoirs, il est sur les murs des chambres, des salons, des bureaux nous fixant de son œil bon, de son sourire en coin qui veut dire continuons le combat, il est encore sur notre peau avec les tee-shirts et réchauffe nos cœurs, nos nuits par la chaleur dégagée de sa belle humanité, il coiffe les têtes et alors irrigue encore plus les cervelles de ses ondes généreuses, il est pin’s et alors passe partout, dans la rue, au boulot, en famille, compagnon de tous les jours, Che aux multiples apparences, tu vis près de nous.
Lettre à Che Guevara
Cher Ernesto,
Je t’écris une fois encore en m’excusant de perturber ton repos en ce triste jour d’anniversaire qui est devenu un lien commun entre tous ceux qui t’aiment de par le monde pour te raconter notre terre, notre pachamama comme tu aimais le dire aussi tout comme moi, de ce petit nom simple qui sent bon les racines latines que nous avons en commun.
La pachamama va bien, elle resplendit de verdure et d’humanisme, elle a enfin amorti en cette année 2012 tout le sang versé et les sacrifices qui ont irrigué ses sillons et semé enfin la liberté et l’égalité pour tous.
Il n’y a plus de guerre sur notre terre, sa substance a été brûlée sur le réchaud de l’humanité à l’occasion d’un immense feu de joie auquel participèrent des représentants de tous les états du monde.
Sa flamme jamais ne se rallumera car le serment en a été fait.
Il n’y a plus de famine sur cette planète qui possède les bienfaits pour nourrir des millions d’êtres pour peu que le partage soit équitable comme tu nous l’as si bien enseigné.
Dorénavant les petits ventres gonflés par la famine, les enfants squelettiques n’existent plus et chacun mange à sa faim.
Tu ne sais pas la meilleure ?
Les classes également ont disparues, le patronat et son capitalisme préféré ont brûlé comme une torche dans le même feu de joie qui brûla les guerres et les riches repentis dansèrent même la Carole autour du foyer de l’Humanité régénérée.
L’égalité pour tous est devenu le nouveau leitmotiv des habitants de cette planète qui, depuis qu’ils l’ont conquise ne veulent plus s’en défaire……
Ton homme nouveau existe, Che, je suis là pour te le révél……
- Non, mais, ça va pas la tête ? Pourquoi racontes-tu toutes ses salades qui ne tiennent pas debout ?
- C’est pourtant simple : c’est l’anniversaire de la mort d’Ernesto, tu ne voudrais pas que je vienne lui dire que tout ce qu’il a fait, tout ce qu’il a écrit et son beau rêve d’égalité et d’humanisme pour les hommes, rêve pour lequel il est mort et s’est sacrifié, n’ a jamais pu être réalisé et que même pire, la planète est dans un état de décomposition morale et physique avancée ? Non, ça jamais je ne lui dirais, d’ailleurs d’autres camarades s’en sont chargés, donc, moi, je veux lui dire de belles choses, des mensonges certes mais là où il est, il sait bien que je mens et il comprendra le message que je veux lui faire passer.
- Parce que tu crois qu’en disant des mensonges ont fait passer des messages ?
- Oui, parce que des mensonges entre personnes humanistes ne sont pas de vrais mensonges éhontés, ils ont le goût du partage, de l’amour et de l’amitié et veulent dire que l’espoir est toujours présent au cœur de ceux qui se battent pour mettre en place le programme du Che qui se nomme : UTOPIE.
Tu rêvais d’une société idéale
Celle d’un monde aux chances égales
Dans laquelle avançait l’homme nouveau
Eduqué libéré des chaines et des fardeaux
Du capitalisme débridé rempli de haine
Allumant les guerres les famines et les peines
De ceux qui pour le nourrir devaient mourir
Cette société là jamais elle n’aurait dû aboutir
Nous sommes là pour continuer le combat
Des rêveurs de mieux rêveurs éveillés par l’éclat
De cette belle Utopie dont tu as porté le flambeau
Et qui à jamais dans nos cœurs reste en lambeau
Nous sommes peu mais notre force s’appelle Valeurs
Nous ne baisserons pas les bras combattants de l’honneur
Ton nom porté à bouts de lèvres et chanté à tue-tête
Nous continuons de nous battre pour vaincre les tempêtes
Carole Radureau (08/10/2012)