CGT : communiqué "Il faut en finir avec la dictature des marchés financiers"

Publié le 9 Août 2011

Il faut en finir avec la dictature des marchés financiers (CGT)

SOURCE : Cyril lazaro

 

 

 

Les marchés financiers sont de nouveau secoués. Cette fois-ci la cause en est la dégradation de la note par l’agence de notation Standard & Poor’s des obligations émises par l’Etat américain.

Après les mêmes pratiques récentes sur des Etats européens, une agence de notation se permet de risquer de fortes secousses avec des conséquences qui peuvent être lourdes sur l’économie réelle, la croissance, l’emploi, les salaires …


Une fois de plus, des officines privées se permettent de juger et de tenter de changer, par pressions des marchés financiers, la politique économique de pays (dont aujourd’hui celle des Etats-Unis, première économie mondiale) vers toujours plus d’austérité. Elles s’arrogent un rôle qui doit être celui des Etats sous contrôle démocratique de leurs citoyens. Pour le moment tétanisés par leur incapacité à réguler la finance, les Etats s’y soumettent, au lieu de s’appuyer sur les exigences des peuples.

Ce nouvel épisode met en évidence le bien-fondé d’une exigence forte qui prend partout dans le monde : il faut mettre fin à la dictature des marchés financiers pour dynamiser l’économie, créer des emplois stables, augmenter les salaires et soutenir l’investissement productif. Valérie Pécresse, ministre du Budget, annonce : « La France sera au rendez-vous de la réduction de son déficit cette année et l’année prochaine ».


De tels propos, visant à donner des gages aux marchés financiers, témoignent du fait que nos responsables politiques ne veulent pas admettre que les politiques de sauvetage des marchés financiers, mises en place depuis trois ans, sont contre-productives et en opposition à l’intérêt général.


Les programmes d’austérité exigés par les marchés financiers conduisent à la hausse du chômage et de la précarité, pèsent sur les salaires, les pensions et les minima sociaux, donc sur le pouvoir d’achat, et affaiblissent le potentiel de croissance économique.

On ne peut pas sortir de cette crise en donnant encore et toujours plus de gages aux marchés financiers : les « plans de sauvetage » se multiplient et à chaque fois la somme d’argent nécessaire pour sauver les financiers augmente. Cet argent aurait pu, et doit, être mobilisé au service de l’emploi et de l’investissement productif.


Pour sortir de cette crise, il faut remonter à la source : il faut revaloriser le travail.

Il faut créer des emplois qualifiés et stables, augmenter les salaires, dynamiser l’investissement productif.


Il faut mettre fin aux programmes d’austérité. Au lieu de réduire les moyens des services publics et geler les traitements dans la fonction publique, ce que fait le gouvernement, il faut augmenter les dépenses utiles comme celles de l’éducation, de la santé et des infrastructures.

Il faut en revanche supprimer les niches fiscales et sociales inutiles, augmenter l’impôt sur les hauts revenus et taxer les transactions financières.

Il faut, enfin, stopper les capacités de manœuvre et de nuisances de la sphère financière et spéculative au profit d’une capacité de décisions de l’économie réelle sous contrôle démocratique.


La CGT porte ces exigences et appelle à porter d’autres choix pour une autre répartition des richesses par la mobilisation des salariés, retraités et privés d’emploi notamment par une journée d’action interprofessionnelle à la rentrée.


Communiqué de la CGT


Montreuil, le 8 août 2011

 

 

 

 

 

 


Rédigé par caroleone

Publié dans #CGT

Repost0
Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article
C
<br /> <br /> Bonjour à tous,<br /> <br /> <br /> Je vais faire une réponse groupée puisque tous les avis sont unanimes et je me réjouis malgré moi d'avoir mis ce communiqué de la CGT......<br /> <br /> <br /> Je ne peux qu'être d'accord avec vous, malheureusement on connait parfaitement les dérives de la CGT, on ne va pas se les raconter, vous tous ici êtes plus à même que moi d'en définir les<br /> raisons.<br /> <br /> <br /> Je n'y crois pas non plus, néanmoins, le syndicat est encore une force de proposition même si ces dernières sont très tièdes, je crois qu'on a malheureusement pas trop le choix.<br /> <br /> <br /> Je vais encore radoter en disant que je connais un pauvre vieux monsieur qui s'appelait Pierre Kerhervé qui s'étoufferait de rage de voir les dérives de ce syndicat auquel il a consacré sa vie et<br /> auquel il croyait coûte que coûte comme pour son parti, le PCF !<br /> <br /> <br /> Nos anciens ont au moins eu la chance de militer pour de vraies valeurs portées par des appareils encore frais et honnêtes, que nous autres, pauvres bougres, avons toujours le cul entre deux<br /> chaises, qu'on sait pas parfois si on est encore mâle ou femelle !!<br /> <br /> <br /> Mais il faut faire avec et je suis contente de constater que malgré tout les camarades ont encore la tête sur les épaules et croient toujours en leurs idéaux de lutte des classes portée par des<br /> partis et syndicats révolutionnaires.<br /> <br /> <br /> A nous tous, on pourrait quand même bien arriver à faire quelque chose ?<br /> <br /> <br /> Je vous fais à tous une grosse bise amicale et révolutionnaire !!<br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> caroleone<br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> <br />
P
<br /> <br /> Bonjour Caroleone et Jean-Marie,<br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> Je suis entièrement d'accord avec le camarade Jean-Marie, il a parfaitement raison !<br /> <br /> <br /> Où sont les actes concrets ?<br /> <br /> <br /> Les propositions sont pour beaucoup d'entre nous des beaux discours politiques, quand on juge les actes on comprend que ce n'est plus du tout le même discours !<br /> <br /> <br /> J'ai dit politique alors qu'il s'agit de syndicalisme... mais où est la différence ?<br /> <br /> <br /> Le capitalisme a tout corrompu !<br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> Fraternellement,<br /> Le papy <br /> <br /> <br /> <br />
J
<br /> <br /> D'accord avec Jean Marie. Ce ne sont pas "les marchés financiers" qu'il faut mettre en cause, mais le capitalisme. Aujourd'hui, à l'heure ou les forces communistes sont dispersées<br /> groupuscularisées, c'est au syndicalistes de classe révolutionnaire à prendre le flambeau du changement de société  de lutter pour mettre à bas le capitalisme (avec ses marchés financiers).<br /> Il faut reprendre le chemin de l'action directe, de la grève qui a été le creuset du syndicalisme et de la démocratie ouvrière. Reprenons nous à rêver de l'utopie communiste, de la société sans<br /> classe, de la société libérée de l'exploitation capitalisme, de l'égoïsme, ou la liberté de chacun sera la condition de la liberté de tous. Laissons à ces gens d'en haut qu'il soient à l'Elysée<br /> ou chez nous ces lamentables communiqués. Nous n'en sommes plus là. Il y a le feu et comme dit le poète "ouvrons ensemble le dernier bourgeon de l'avenir". Et il n'y a pas d'autre solution.<br /> <br /> <br /> Jacques Lacaze, scrétaire de l'UL CGT DE Liévin Pas-de-Calais.<br /> <br /> <br /> <br />
S
<br /> <br /> Bonsoir Caroleone,<br /> <br /> <br /> Effectivement, la main mise des marchés financiers sur l'économie mondiale est une évidence connue depuis des années. Le dénoncer sans proposer la moindre solution pour y mettre fin est indigne<br /> d'un syndicat tel que la CGT.<br /> <br /> <br /> Mais, contrairement à ce que j'ai pu lire sur des commentaires ici ou là,  en quoi un appel de la confédération est-il nécessaire pour que les gens agissent à la base ? <br /> <br /> <br /> En cette date anniversaire de la manifestation des cheminots, dont un autre de tes articles relate l'historique, souvenons-nous que les grands mouvements "sociaux", 36, 68, ont eu lieu sans aucun<br /> appel à une grève générale de la part des confédérations.<br /> <br /> <br /> Un militant syndical responsable sait que l'on peut lancer tous les appels à la grève générale que l'on veut, s'ils ne rencontrent pas, au moment opportun, l'adhésion d'une majorité de<br /> travailleurs, ils ne servent qu'à se faire plaisir.<br /> <br /> <br /> Même si cela ne me plaît pas, je suis bien obligé de constater que les conditions d'une grève générale ne me semblent pas réunies à ce jour. Une nouvelle fois, c'est la base qui détient les clés<br /> de l'avenir.<br /> <br /> <br /> Amitiés<br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> <br />
J
<br /> <br /> Carol, j'ai lu cet article, j'y ai vu des il faut, il faut. Par contre jen'ai vu aucune propositions relatives aux nationalisations ou à la socialisations de smoyens de productions et d'échange,<br /> ne serait-ce que ceux du CAC 40...Mais c'est vrai aussi que ces mots ne figurent plus dans les statuts de la CGT depuis qu'elle est devenue réformisante en adhérant à la CES...Ou est la CGT que<br /> j'ai eu l'honneur de représenter pendant des années....Marxistes et Leninistes de tous pays réveillez vous. Bises à toi Carol.<br /> <br /> <br /> <br />