Campement en defense de la terre, du territoire et des biens naturels
Publié le 4 Novembre 2010
CAMPEMENT EN DÉFENSE DE LA TERRE, DU TERRITOIRE ET DES BIENS NATURELS
Convergence climatique en préparation de la COP16
5, 6 et 7 novembre 2010
à San Salvador Atenco, État de Mexico.
Considérant que :
Au Mexique et sur toute la planète, le modèle d'exploitation et de
dépossession de la terre, du territoire et des biens naturels s'est
intensifié et accéléré ; qu'il est devenu chaque fois plus nécessaire de se
réorganiser contre le saccage, l'exploitation indiscriminée et la
contamination des biens communs ainsi que de faire face au désastre
environnemental de l'exploitation de la nature ; considérant que celle-ci
est la terre-mère, la base de la vie et de la possibilité d'alternatives ;
Que de nombreuses luttes, mouvements, collectifs, voisins, villages et
paysans résistent en Amérique latine et sur toute la planète à cette
stratégie de dépossession, déprédation et destruction ; qu'il est
nécessaire de se connaître, de rendre visible et diffuser ces luttes qui
obstruent et résistent au capital extractif, immobilier, touristique et
industriel qui s'étend jusqu'aux dernières forêts, rivières, lacs et
lagunes, forêts tropicales et mangroves, générant une crise
environnementale inédite jusqu'à présent.
Qu'en décembre prochain se réalisera dans notre pays dans la ville de
Cancún la Conférence des parties (COP16) où les gouvernements du monde
discuteront sur le changement climatique et prendront des décisions sur
les biens naturels de toute la planète, mettant en avant des solutions
basées sur l'argent et le marché, ainsi que sur les intérêts globaux des
pays forts et des corporations et entreprises qui sur toute la planète
détruisent les écosystèmes, les cultures et la biodiversité.
Que le mouvement global pour la justice climatique et contre les fausses
solutions de marché au changement climatique, sous la consigne de
"changeons le système pas le climat !", se réunira dans cette ville pour
protester et rendre visibles les luttes et alternatives qui depuis le bas
se construisent en défense de la mère terre, des biens communs naturels,
des formes alternatives de production, de distribution et de consommation
que les petits agriculteurs et les divers mouvements et organisations
proposent et construisent jour après jour comme alternative au capital et
à l'industrie.
Pour tout cela, nous invitons tous les gens, gentes, jeunes, étudiants,
indigènes, paysans, femmes, voisins, travailleurs et travailleuses,
enfants, anciens, organisés ou non, à participer au :
Campement en défense de la terre, du territoire et des biens naturels qui
se réalisera le 5, 6 et 7 novembre sur les terres de San Savador Atenco,
dans l'État de Mexico avec l'objectif de :
- Connaître la dynamique et la logique de destruction, de déprédation et
de spoliation que le capitalisme impose à la mère terre, aux ressources
naturelles et aux êtres vivants.
- Connaître et rendre visibles quelques-unes des luttes et résistances qui
au Mexique et dans d'autres parties du monde s'opposent à la dévastation
environnementale.
- En savoir plus sur la réunion mondiale qui va avoir lieu à Cancún et les
décisions affectant la terre-mère que tenteront d'y prendre les gens de
fric et de pouvoir.
- Nous connaître, nous organiser et nous mettre d'accord pour se mobiliser
pour la COP16 et, si c'est le cas, élaborer un plan d'action commun.
Pour ce campement de convergence, nous compterons avec les activités
suivantes, coordonnées par des participants à des mouvements en défense de
la terre, du territoire et des biens naturels et/ou des
activistes-académiques-collectifs travaillant en commun avec eux.
Front des villages en défense de la terre (San Salvador Atenco)
qui réaliseront avec les participants un tour des terres défendues par le
mouvement contre le projet d'aéroport, et qui expliqueront les nouveaux
dangers et les nouvelles attaques sur les terres collectives menées par la
Commission nationale de l'eau (CONAGUA) et par l'urbanisation.
Conseil des ejidos et communautés opposées au barrage de la Parota (CECOP)
qui narreront l'expérience de plus de sept ans de résistance au mégaprojet
hydroélectrique qui les dépouillerait de leurs terres et de la rivière
Papagayo au Guerrero, et qui dénonceront la nouvelle tentative du
gouverneur Zeferino Torreblanca pour faire approuver un projet qui a
d'énormes conséquences sociales et environnementales. Sera aussi évoqué le
problème mondial des barrages comme forme de production d’énergie.
Front ample en opposition à la mine de San Javier
qui narreront l'expérience de plusieurs années de lutte contre
l'extraction et l'illégalité de cette mine dans l'État de San Luis Potosi,
et de comment ont été gagné les procès légaux contre la mine sans que
jusqu'à aujourd'hui son fonctionnement n'ait été interrompu. Sera aussi
évoqué la problématique de l'exploitation minière au Mexique.
Conseil des villages de Morelos
qui ont empêché la privatisation et l'appropriation de sources d'eau et de
rivières, ainsi que de comment est maintenue une lutte en défense de la
terre et contre l'urbanisation démesurée.
Front des villages de l'Anáhuac
qui ont été dépossédés de leurs terres par le gouvernement de la Ville de
Mexico qui maintient de manière illégale les travaux de construction de la
ligne 12 du métro. Ainsi que l'explication de la problématique vécue à
Tláhuac, les intentions et effets urbanisants du projet ainsi que la
résistance des ejidatarios et des voisins, ainsi que les problèmes des
transports urbains.
Front ample contre la voie express de l'Ouest, en défense de l'environnement
qui comme partie prenante du mouvement de quartier s'opposant à la voie
express de l'ouest de la Ville de Mexico, expliqueront les irrégularités
du projet, les dommages environnementaux occultés par les autorités et les
intentions immobilières privatisantes du projet.
Regroupement "Un salto de vida"
qui s'organisent et luttent contre la contamination de la rivière Santiago
dans l'Éat de Jalisco, une des rivières les plus contaminées au monde,
avec des effets terribles sur la santé et sur les écosystèmes.
Front des villages en défense de la terre et de l'eau de la région de
Puebla Itza-Popo
qui résistent aux projets autoroutiers du gouvernement de Puebla et du
gouvernement fédéral, luttant contre la dépossession de leurs terres
collectives.
À distance, au travers du réseau nous connaîtrons aussi ces expériences :
Argentine :
avec des membres de l'Union des assemblées citoyennes qui de manière
articulée luttent contre l'exploitation minière à ciel ouvert,
problématique qui affecte le monde entier à travers ses techniques
d'extraction de déprédation destructive.
Bolivie :
avec des personnes qui se sont dédiées à étudier l'emblématique guerre de
l'eau qui fit trembler la région de Cochabamba à cause de la décision de
privatiser l'eau, et l'énorme rébellion populaire qui l'empêcha.
Italie :
avec la participation de l'association Ya Basta qui a commencé l'action
directe de destruction des cultures transgéniques y qui réfléchit sur
la gestion collective des biens naturels.
Nous compterons également sur la participation de :
Ana Esther Ceceña, économiste de l'UNAM, experte en géopolitique, sur la
lutte globale pour les biens naturels, qui parlera aussi des
alternatives et d'une nouvelle manière de voir le bien-être, en opposition
en développementisme classique.
Centre d'analyse sociale, d'information et de formation populaire
(CASIFOP), qui expliquera le problème de la crise climatique et qui
informera sur le prochain sommet du COP16 de Cancún et les décisions qui
y seront prises.
Miguel Valencia, membre du Klimaforum, qui expliquera la proposition de
décroissance comme alternative à l'économie capitaliste dominante et comme
véhicule de durabilité.
Nous aurons également les ateliers :
Atelier populaire : consommation, réseaux de marchandises et production
dans le capitalisme déprédateur. Organisé par "Jovenes en Resistancia
Alternativa".
Chanti Ollin : technologies appropriées, bicimachines.
Atelier pour le maniement et le recyclage des eaux usées dans de petites
communautés sur le campement d'Atenco. Collectif 13 Changos
Nous ouvrons l'appel à s'inscrire et à réaliser des activités artistiques
et culturelles, des ateliers autogérés et autres apports relatifs au
thème des rencontres.
Enfin, durant les nuits nous aurons de nombreuses activités de hip hop,
bboyz, jaraneros, punks, jongleurs, clown, vidéoprojection et bals
populaires.
Pour plus d'information et les inscriptions des organisations, individus
et activités écrire à :
dialogorebelde@gmail.com
à la ville de Mexico au téléphone (55) 36 26 66 92
ou consulter le site de l'espace Antik@p: http://anticapcop.wordpress.com/
pour plus de détails pratiques sur l'événement.
Nous t'invitons à intégrer avec nous l'action directe, prendre en main les
solutions à la problématique de nos villages et de nos peuples, à
construire de manière collective et autonome l'organisation dans chacune
de nos communautés et collectivités.
Front en défense de la terre et Espace international Anti-C@p,
en chemin vers le sommet du changement climatique (COP16) :
Acción Directa Autogestiva ADA, Auditorio CHE Guevara UNAM, CASITA, Chanti
Ollín Tecnologías Apropiadas, Colectivo Autonomía en los Barrios,
Colectivo Autónomo de Mujeres, Frente Amplio Contra Super-Vía Poniente y
en Defensa del Medio Ambiente, Furia de las Calles, Grafica Antic@p,
Jóvenes en Resistencia Alternativa, Marea Creciente México, Notilibertas,
Unidad de Investigación UNIT, Zona Autonoma Makhnovtchina.