Brésil /Guyana/Venezuela : Le peuple Macuxi ou Macushi
Publié le 24 Mars 2012
Les macuxi
Ethnie amérindienne du groupe linguistique des caraïbes qui vivent dans le bouclier guyanais près du Mont Roraima, à la frontière entre le Brésil et le Guyana.
Leur territoire a une surface de 17.000 km2, la réserve se nomme Raposa –serra do sol : « terre du renard, montagne du soleil «.
D’autres façons de dire makuxi : macusi, makusi, makushi
Peuple de chasseurs, agriculteurs
Langue : carib
Population et répartition :
- Brésil : 33.603 personnes (2014)
Ils sont situés au nord de l’état du Roraima, dans une zone rurale du municipio de Normandia dont ils constituent 93 % de la population. Cette région de montagnes, de forêts et de savanes que constitue leur territoire est une région d’une grande beauté.
- Guyana : 9500 personnes (2001)
Ils vivent au sud-ouest du Guyana, sur une zone située dans le haut Takutu- haut Essequibo et le pataro-siparuni.
- Venezuela : 89 personnes (2011)
Guyana : Haut Takutu-haut Essequibo
Le mont Roraima
C’est l’une des plus anciennes formations géologiques du monde, avec une altitude de 2810 mètres et une longueur de 14 kilomètres, il constitue le point de jonction entre les trois frontières du Brésil, du Guyana et du Venezuela.
De ses flancs abrupts jaillissent des eaux donnant naissance aux rivières du Guyana et à quelques affluents de l'Orénoque et de l'Amazone.
Le mont Roraima est célèbre grâce au "monde perdu" de sir Arthur Conan Doyle.
Mont roraima
Occupation au fil des saisons
Deux saisons rythment la vie des indiens :
- L’hiver, de mai à septembre, saison de fortes pluies
- L’été, longue période sèche de novembre à mars
Les indiens profitent de la saison sèche pour préparer les expéditions de chasse et de pêche et vont visiter leurs voisins et familles.
Histoire, bis repetita et de nos jours
La colonisation, toujours et encore….
Ils sont découverts au XVIIIe siècle et colonisés par les portugais qui leur feront subir le lot quotidien propre au colonialisme : vol des terres, meurtres, tortures, esclavage.
Aujourd’hui ils doivent encore se battre pour que l’on respecte leurs droits à la terre, contre les chercheurs d’or qui les menacent et apportent avec eux leur lot de terreur, maladies et pollution.
Les fermiers les ont envahis depuis environ un siècle, des riziculteurs principalement qui ont occupé de grandes étendues du territoire indien.
L’attrait de l’or et des diamants amène également des mineurs qui suivent les mêmes procédés que ceux détaillés plus haut. Ces étrangers ne sont pas poursuivis énergiquement par les autorités en place.
Les macuxi ont fait l’objet d’une violence continuelle et depuis 1988, 12 indiens ont perdu la vie.
Les villages
Ils sont reliés entre eux par un complexe réseau de sentiers et chemins. Ils peuvent être composés de deux maisons ou bien être de grandes communautés composées de maisons construites autour d’une place centrale.
La pêche
C’est l’activité favorite des indiens makuxi, qui constitue un passe-temps ainsi qu’une source d’alimentation souvent rendue difficile à cause des cours d’eau asséchés.
Traditions, coutumes
Chaque famille macuxi chasse ensemble, par contre les plantations sont faites par chaque maisonnée individuellement.
Après son mariage, l’homme va vivre dans la famille de sa femme et sera sous l’autorité de son beau-père. Il doit fournir au beau-père le gibier, aider aux tâches domestiques et ce n’est que lorsque le couple aura lui –même des enfants qu’il pourra aller s’installer sur une parcelle.
Les pères de famille sont ceux qui ont le plus d’importance dans les clans.
Croyances : Chamanisme et christianisme
Les enfants du soleil
Les frères Macunaima et Ingariko, les enfants du soleil découvrent l’arbre waxaca, l’arbre de vie, celui qui est à l’origine des plantes, des fruits sauvages dont dépendent les indiens.
Les frères ont laissé derrière eux l’héritage du feu, mais ils créèrent aussi les maladies et les duretés de la nature. Le principe de vie stkaton gouverne toute chose et vient du soleil.
En costume de fête "paishara"
Le chamanisme et la préservation de l’environnement
Une étude réalisée en 2010 démontre que les croyances culturelles indigènes comme le chamanisme contribuent à la préservation des forêts tropicales et de leur biodiversité. L’étude réalisée auprès de chasseurs indiens wapixana et macuxi du Guyana démontre que les chasseurs évitent systématiquement les sites sacrés qui dès lors constituent des refuges potentiels d’animaux : 99 % des chasses ont lieu à plus de 500 mètres des sites spirituels.
En raison de leur organisation sociale et culturelle, les prélèvements sont beaucoup moins importants qu’ils ne devraient l’être et il semblerait qu’aucune extinction d’espèces ne soit constatée.
Ce sont eux les meilleurs gardiens de leurs ressources.
La démarcation des terres
La démarcation des terres consiste à reconnaître les contours de la réserve, en marquer les limites sur le terrain et la faire homologuer par « l’union » (décret du président de la république), l’enregistrer chez un notaire (au Brésil : cartorio de imoveis), comme appartenant aux groupes indigènes considérés.
Elle est en court au Brésil dans diverses régions et pour la réserve Raposa-serra do sol, elle est démarquée depuis 1998, malgré tout elle est contestée en justice.
En mai 2009, après des années de conflits, les riziculteurs se retirent du territoire indigène de Raposa-serra do sol. En mars 2009, la cour suprême a statué sur la réserve indienne connue sous le nom de Raposa-serra don sol en disant qu’elle ne devait pas être fractionnée. Un puissant groupe de riziculteurs qui vivent à l’intérieur de la réserve voulait en changer ses frontières pour pouvoir y rester. Dix juges sur onze ont décrété que la réserve devait rester intacte.
Caroleone
Sources : survival, sur le net
Brésil - Peuple Macuxi - Histoire - coco Magnanville
image Occupation Avec des objectifs stratégiques militaires accentués, l'occupation coloniale portugaise de la vallée du Rio Blanco remonte au milieu du XVIIIe siècle. Dans cette vaste région,...
http://cocomagnanville.over-blog.com/2020/08/bresil-peuple-macuxi-histoire.html
Brésil (supplément)
Terres indigènes Macuxi dans l'état du Roraima
- T.I Ananás - 1769 hectares, 9 personne, réserve homologuée. Ville : Amajari. 2 peuples y vivent : Macuxi (langue karib) et Wapichana (langue arawak).
- T.I Aningal - 7627 hectares, 245 personnes, réserve homologuée. Ville : Amajari.
- T.I Anta - 3173 hectares, 183 personnes, réserve homologuée. Ville : Alto Alegre. 2 peuples y vivent : Macuxi (langue karib) et Wapichana (langue arawak).
- T.I Araça - 50.018 hectares, 2016 personnes, réserve homologuée. Ville : Amajari. 2 peuples y vivent : Macuxi (langue karib) et Wapichana (langue arawak).
- T.I Barata/livramento -12.883 hectares, 710 personnes, réserve homologuée. Ville : Alto Alegre. 2 peuples y vivent : Macuxi (langue karib) et Wapichana (langue arawak).
- T.I Bom Jesus - 859 hectares, 58 personnes, réserve homologuée. Ville : Bonfim. 2 peuples y vivent : Macuxi (langue karib) et Wapichana (langue arawak).
- T.I Boqueirão - 16.354 hectares, 464 personnes, réserve homologuée. Ville : Alto Alegre. 2 peuples y vivent : Macuxi (langue karib) et Wapichana (langue arawak).
- T.I Cajueiro - 4304 hectares, 168 personnes, réserve homologuée. Ville : Amajari.
- T.I Canauanim - 11.182 hectares, 1338 personnes, réserve homologuée. Ville : Cantá. 2 peuples y vivent : Macuxi (langue karib) et Wapichana (langue arawak).
- T.I Jaboti - 14.210 hectares, 405 personnes, réserve homologuée. Ville : Bonfim. 2 peuples y vivent : Macuxi (langue karib) et Wapichana (langue arawak).
- T.I Mangueira - 4063 hectares, 93 personnes, réserve homologuée. Ville : Alto Alegre. 2 peuples y vivent : Macuxi (langue karib) et Wapichana (langue arawak).
- T.I Manoá/Pium - 43.337 hectares, 2741 personnes, réserve homologuée. Ville : Bonfim. 2 peuples y vivent : Macuxi (langue karib) et Wapichana (langue arawak).
- T.I Moskow - 14.212 hectares, 712 personnes, réserve homologuée. Ville : Bonfim.2 peuples y vivent : Macuxi (langue karib) et Wapichana (langue arawak).
- T.I Ouro - 13.573 hectares, 189 personnes, réserve homologuée. Ville : Amajari.
- T.I Pium - 4607 hectares, 325 personnes, réserve homologuée. Ville : Alato Alegre. 2 peuples y vivent : Macuxi (langue karib) et Wapichana (langue arawak).
- T.I Ponta da serra - 15.597 hectares, 315 personnes, réserve homologuée. Ville : Amajari. 2 peuples y vivent : Macuxi (langue karib) et Wapichana (langue arawak).
- T.I Raimundão - 4276 hectares, 385 personnes, réserve homologuée. Ville : Alto Alegre. 2 peuples y vivent : Macuxi (langue karib) et Wapichana (langue arawak).
- T.I Raposa Serra do Sol - 1.747.464 hectares, 23.119 personnes, réserve homologuée. Villes : Normandia, Pacaraima, Uiramutã. 5 peuples y vivent : Ingarikó (langue karib), Macuxi (langue karib), Patamona (langue karib), Taurepang (langue karib), Wapichana (lange arawak).
- T.I Santa Inés - 29.698 hectares, 195 personnes, réserve homologuée. Ville : Amajari.
- T.I São Marcos - 654.110 hectares, 5838 personnes, réserve homologuée. Villes : Boa Vista, Pacaraima. 3 peuples y vivent : Macuxi (langue karib), Taurepang (langue karib) et Wapichana (langue arawak).
- T.I Sucuba - 5983 hectares, 343 personnes, réserve homologuée. Ville : Alto Alegre. 2 peuples y vivent : Macuxi (langue karib) et Wapichana (langue arawak).
- T.I Tabalascada - 13.014 hectares, 810 personnes, réserve homologuée. Ville : Cantá. 2 peuples y vivent : Macuxi (langue karib) et Wapichana (langue arawak).
source : pib.socioambiental.org