Bornéo : Les penan

Publié le 22 Avril 2013

 

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On les appelle aussi PUNAN ou PNAN

Population habitant principalement l'île de Bornéo, à Sarawak , répartis dans une trentaine de groupes distincts pour une population totale de 20.000 personnes. Il existe encore environ 500 Penan qui vivent selon leurs traditions nomades.

Les groupes sont répartis à Sarawak, en Malaisie, dans l'état de Brunéi Darussalam et au nord de Kalimantan en Indonésie

Origine : Mongoloïde

Langue : austronésienne

 

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C'est une ancien peuple de nomades chasseurs cueilleurs qui ont basculé majoritairement dans un mode de vie plus sédentarisé.

La chasse est traditionnellement pratiquée à la sarbacane avec des fléches empoisonnées, le gibier chassé est le sanglier ou cochon sauvage, le singe et les cervidés.

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                                      rivière à Bornéo

La cueillette principalement de fruits et de sagou, le fruit du sagoutier. Ce dernier constitue par ailleurs l'aliment de base des Penan qui extraient le coeur de la plante comestible. Il le font sécher au soleil jusqu'à sa réduction à l'état de poudre ensuite consommable. Le palmier sagoutier leur fournit également ce dont ils ont besoin pour construire leurs maisons, fabriquer des paniers.

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           Palmier sagoutier

 

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   fécule séchée de sagou

Les Penan, comme vous le voyez dépendent uniquement de la forêt qui leur apporte leur moyen de subsistance. Le sol de cette forêt est par ailleurs très riche en gaz et pétrole.

 

" Nous ne sommes pas comme les citadins, qui ont de l'argent et qui peuvent s'acheter des choses. Si nous perdons tout ce que nous apporte la forêt, nous mourrons. Ba lai, un penan.


 

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Les nomades entretiennent par ailleurs avec les tribus sédentaires des liaisons leur permettant de faire du troc : plumes et becs d'oiseaux ou résines d'arbres contre du sel, des outils et des objets usuels. Les sédentaires, eux survivent grâce à la culture du riz et la pêche.

Un peu d'histoire

 

Pendant plus d'un siècle, le Sarawak a été aux mains du royaume privé des "rajahs brooke" après l'arrivée en 1839 de l'aventurier anglais James Brooke.

Le Sarawak devint colonie britannique en 1946, obtint son indépendance en 1963 et rejoignit la fédération de Malaisie.

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  La jungle de Sarawak

 

Déforestation et exploitation forestière outrancière

 

Les compagnies forestières contournent la loi avec la connivence du gouvernement malaisien et mènent une exploitation ravageuse de la forêt :

 

4.4 millions de m3 en 1976 ......19 millions en 1992 !!!!!

 

Ils abattent tout, y compris des espèces rares, des arbres géants ou millénaires !

La forêt pluviale du Sarawak a perdu 70% de sa surface au cours des 20 dernières années.

 

Les routes zèbrent les collines , servant au transport des troncs, d'où une pollution des eaux potables, rendant ces dernières impropres à la consommation et détruisant la faune pisicole.

 

Conséquences : EPIDEMIES, FAMINES, MENACES SUR L'ECOSYSTEME

 

Le premier ministre et le ministre de l'environnement possédant eux mêmes des milliers de km2 de forêt ferment les yeux et jouent la carte de l'intimidation et de la violence.

Les Penan sont entrés depuis quelques années en résistance pacifique contre ces agressions : barrages routiers et barricades.

 

Mais seule la violence leur répond.

 

700 indigènes ont été incarcérés avec des peines plus ou moins longues pour "entrave illégale de l'exploitation forestière !" et certains ont même condamnés à mort !

Le gouvernement d'état de Sarawak ne reconnaît pas les droits territoriaux des Penan. Depuis 1970, tous les peuples indigènes de Sarawak ont été spoliés de leurs terres.

 

survival

 

 

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Dessin de Bruno Manser

 

Passons au problème principal: les palmiers à huile

Huile de palme : une catastrophe écologique planétaire
Par Jean-Luc Goudet, Futura-Sciences
 

En Indonésie, en Malaisie et dans d’autres pays, la production intensive d’huile de palme conduit à des déforestations massives et à la destruction complète d’écosystèmes forestiers. En cause : une demande mondiale qui grimpe en flèche, pour l’industrie agro-alimentaire, mais qui risque d’exploser avec la banalisation des biocarburants.

 

C’est un désastre écologique qui tend à s’aggraver encore. Depuis les années 1990, la production d’huile de palme, extraite de la noix d’un palmier d’origine africaine, Elaeis guineensis, ne cesse de progresser. A l’origine, cette huile sert à des besoins alimentaires, pour les mêmes usages que l’huile de table, le beurre ou la margarine. Mais ce produit s’est trouvé trois débouchés autrement plus larges. Le premier est celui de l’industrie agroalimentaire qui a découvert avec bonheur cette huile cumulant de nombreuses qualités.

 

L’arbre pousse vite, en trois ou quatre ans, et la pulpe rouge des noix produit une huile facile à extraire, que l’on peut transformer en une graisse utilisable dans de nombreux produits. Pâtes à tartiner, chips, margarines, plats cuisinés, biscuits, soupes, céréales du petit-déjeuner… : au fil des années, l’huile de palme a envahi la majorité des aliments industriels. Aujourd’hui, c’est une part importante de l’alimentation des pays riches qui est devenue dépendante de l’huile de palme. Mais ce n’est pas tout. A partir de l’amande de la noix, on peut extraire de l’huile de palmiste, qui sert d’ingrédient pour des peintures et des produits cosmétiques. Et voilà un juteux débouché supplémentaire.

Avec ces deux marchés mondiaux, plusieurs pays du sud ont trouvé dans l’huile de palme un produit d’exportation très rentable. L’Indonésie et la Malaisie sont devenues les championnes de cette production. Alors que les pays africains en étaient les principaux producteurs dans les années 1960, ces deux pays asiatiques fournissent actuellement environ 85 % de la consommation mondiale d’huile de palme. Pour chacun de ces deux pays, cette production représente plus de quinze de millions de tonnes par an.

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   Une plantation de palmiers à huile en Thaïlande. Sur le sol, un amendement organique.
                                                                       © IRD / Jean-Pierre Montoroi

 

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Mise à jour du 1er décembre 2011 : Actualités sur les PENAN sur cocomaganville

 

Rédigé par caroleone

Publié dans #indigènes et indiens, #Penan, #Indonésie

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