Che Guevara, Autoportrait obscur ( blog en break)
Publié le 23 Décembre 2011
Autoportrait Obscur
D’une jeune nation de racines d’herbe
(racines qui nient la rage d’Amérique)
je viens vers vous, frères du Nord.
Chargé de cris de désespoir et de foi,
je viens vers vous, frères du Nord,
je viens d’où viennent les « homo sapiens ».
J’ai dévoré des kilomètres en rites transhumants ;
avec ma matière asthmatique que je charge comme une croix
et dans la profondeur étrange d’une métaphore débranchée.
La route fut longue et très lourde la charge,
persiste en moi l’arôme de mes pas vagabonds
et même dans le naufrage de mon être souterrain
- malgré l’annonce de rives salvatrices -
je nage contre le ressac,
conservant intacte la condition de naufragé.
Je suis seul face à la nuit inexorable
et à une certaine douceur des billets.
L’Europe m’appelle d’une voix de vin vieilli,
haleine de chair blonde, objets de musée.
Et dans le clairon joyeux des pays nouveaux
je revois de face l’impact diffus
de la chanson, de Marx et Engels,
que Lénine exécute et que les peuples entonnent.
CHE GUEVARA
Quand je lis les textes du CHE, je me rends compte que je ne dois certainement pas avoir honte d'être aussi écorchée vive, me poser tant de questions et culpabiliser autant à faire partager mes maux.
Nous souffrons , ceux qui ont de grands idéaux et peinent à les mettre en application, nous souffrons mais malgré tout ce bagage de souffrance nous nous en servons pour donner le meilleur de nous-même aux autres, à ceux qui ont encore moins que nous.
Je crois bien que c'est le boulet que nous avons au pied qui nous forcera à nous sublimer pour atteindre l'impossible, le rêve d'une vie meilleure pour l'humanité.
Bonne fêtes, soyez heureux et à bientôt.
Avec toutes mes amitiés sincères
caroleone