Bactérie tueuse ECEH , encore un problème de santé publique !!

Publié le 3 Juin 2011

Et encore un problème de santé publique !!


Que l'on va chercher à occulter une fois encore car plus important que prévu.

Les pauvres espagnols décidément n'ont pas de chance, ils vont pouvoir se carer leurs concombres où je pense, et tout ça pour rien !!

Une petite analyse en fin d'article avec toutes les explications scientifiques pour ceux qui ont envie de s'y coller avec en gras ce que je pense important de retenir.


Caroleone

 

 

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                                      escherichia coli enterohémorragique

 

 

 Nous sommes désormais quasiment certains que la souche 0104/H4 de la bactérie qui a rendu malades ou tués des centaines de gens en Europe n’est pas la même que celle retrouvée sur le concombre espagnol ». La déclaration a été faite par Frédéric Vincent, porte-parole des questions de consommation à la Commission européenne, qui tient ainsi à évacuer les doutes suite à la publication, en ce 1er juin, de données d’analyses provenant de laboratoires référents à Rome et à Hambourg. L’origine de cette épidémie, essentiellement localisée autour de Hambourg et qui touche désormais 1 500 personnes et huit pays européen, demeure inconnue. Des analyses s’intensifient pour identifier la source de la contamination.

Un nouveau décès lié à la bactérie potentiellement mortelle Eceh a été déploré en ce 1er juin de l’autre côté du Rhin, par le ministère de la Santé de l’Etat régional de Basse-Saxe. Il s’agit d’une femme âgée de 80 ans, passée de vie à trépas dans les environs de Hambourg. Cela porte à 17 le nombre de morts survenues à cause de l’Escherichia Coli enterohémorragique, une bactérie présente habituellement dans le tube digestif des ruminants. Ces décès sont tous survenus en Allemagne, à l’exception du cas d’une femme ayant récemment séjournée dans ce pays mais qui a succombé sur un lit d’hôpital de Suède. Les autorités allemandes avaient au départ incriminé des concombres bio espagnols, mais elles ont depuis fait volte-face en reconnaissant que l’origine exacte de cette bactérie relevait du mystère complet, pouvant même ne rien avoir à faire avec le légume suspecté.

En Espagne, le ministre de l’Intérieur, Alfredo Perez Rubalcaba, a frappé du poing sur la table, très remonté contre les autorités allemandes et menaçant même de poursuites, en déclarant sur la radio Cadena Ser que « non, la bactérie n’est pas en Espagne ». Selon le commissaire européen en charge de la Santé John Dalli, les scientifiques des quatre coins du continent mettent tout en œuvre pour identifier le plus rapidement possible la cause de l’épidémie : « Ce ne sera pas facile, et c’est davantage une question de traçabilité. Il va falloir demander aux gens ce qu’ils ont mangé ».

La tâche est d’autant plus compliquée que l’incubation est d’une dizaine de jours avant que la maladie se déclare. En attendant, et comme l’indique le professeur Helge Karch, « des chercheurs de l’université de Münster ont mis au point un test rapide pour détecter chez les malades une présence éventuelle de la dangereuse bactérie. Il est désormais possible d’identifier en quatre heures les caractéristiques de l’agent pathogène à partir de quantités infimes d’Eceh ». Face au danger, l'Institut fédéral Robert Koch (RKI) maintient ses recommandations contre la consommation de tomates, concombres et salades crues. Ses responsables conseillent en outre d'adopter une hygiène irréprochable des mains pour éviter la transmission de la bactérie.

 


Escherichia coli enterohémorragique (ECEH)

Aide-mémoire N°125


Mai 2005


Escherichia coli (E. coli) est une bactérie fréquente du tube digestif de l’homme et des animaux à sang chaud. La plupart des souches de E. coli sont sans danger. Certaines souches, cependant, comme les souches entérohémorragiques (ECEH), peuvent être à l’origine de toxi-infections alimentaires (TIA) graves. La transmission à l’homme se fait par la consommation d’aliments contaminés, viande hachée crue ou mal cuite et lait cru par exemple. Son importance pour la santé publique est apparue en 1982, à la suite d’une flambée de TIA aux Etats-Unis d’Amérique. ECEH fabrique des toxines, connues sous le nom de verotoxines ou de toxines de type Shiga en raison de leur ressemblance avec les toxines élaborées par Shigella dysenteriae. ECEH se multiplie dans une fourchette de température de 7°C à 50°C, la température optimale étant de 37°C. Certaines souches de ECEH peuvent se développer dans des aliments acides, jusqu’à pH 4,4, ainsi que dans des aliments dont l’activité de l’eau est au minimum de 0,95. La cuisson détruit ECEH quand toutes les parties de l’aliment atteignent au moins 70°C. Le sérotype O157:H7 de E.coli est le plus important en santé publique; d’autres sérotypes ont cependant été souvent observés en association avec des cas sporadiques ou des flambées.

Maladies provoquées par ECEH

Les symptômes des maladies provoqués par ECEH sont notamment des crampes abdominales et des diarrhées susceptibles d’évoluer vers des diarrhées sanglantes (colite hémorragique). La fièvre et les vomissements peuvent également s’observer. La période d’incubation est de 3 à 8 jours, avec une médiane de 3 à 4 jours. Dans la plupart des cas la guérison s’obtient dans les 10 jours, mais chez un petit nombre de patients (en particulier le jeune enfant et la personne âgée), l’infection peut conduire à une affection mortelle comme le syndrome hémolytique-urémique. Celui-ci est caractérisé par une défaillance rénale aiguë, une anémie hémolytique et une thrombopénie. On estime que l’infection à ECEH peut évoluer en syndrome hémolytique-urémique chez 10% des patients atteints, avec un taux de létalité de 3 à 5%. Globalement, le syndrome hémolytique-urémique est la cause la plus fréquente d’insuffisance rénale aiguë du jeune enfant. Il peut être à l’origine de complications neurologiques (telles que convulsions, accidents cérébrovasculaires et coma) dans 25% des cas de syndrome hémolytique-urémique, et de séquelles rénales chroniques, bénignes en général, chez 50% des survivants.


L’incidence des infections à ECEH varie avec la classe d’âge, l’incidence maximale des cas notifiés s’observant chez l’enfant de moins de 15 ans (0,7 cas pour 100 000 aux Etats-Unis d’Amérique). Dans 63 à 85% des cas, l’exposition à l’agent pathogène est alimentaire. Le pourcentage d’infections à ECEH évoluant vers un syndrome hémolytique-urémique est différent selon que les cas sont sporadiques (3%-7%) ou associés à des flambées (20% ou plus). Du point de vue épidémiologique, il existe en général un bruit de fond de cas sporadiques et des flambées occasionnelles. Certaines de ces flambées ont touché un nombre important de personnes, comme au Japon en 1996, où une flambée associée à la présence de graines de radis germées contaminées dans des repas scolaires a été à l’origine de 9451 cas. Les données concernant la situation dans les pays en développement sont limitées, la surveillance de ce germe pathogène n’étant pas systématique.

Sources d’infection

L’essentiel de l’information disponible se rapporte au sérotype O157:H7, la distinction biochimique entre ce sérotype et les autres souches de E.coli étant facile. Le réservoir de cet agent pathogène semble être constitué essentiellement par les bovins et d’autres ruminants ainsi que les chameaux. La transmission à l’homme se fait surtout par la consommation d’aliments contaminés, viande hachée crue ou mal cuite et lait cru. La contamination fécale de l’eau et de divers aliments ainsi que la contamination croisée au cours de la préparation (boeuf et autres produits carnés, surfaces et ustensiles de cuisine contaminés) donnent également lieu à une infection. Parmi les aliments impliqués dans des flambées de E. coli O157:H7, on peut citer les hamburgers mal cuits, le salami, et le jus de pomme frais, les yaourts, le fromage et le lait non pasteurisés. Les flambées sont de plus en plus fréquemment associées à la consommation de fruits et de légumes (graines germées, salade, chou cru et crudités diverses), la contamination pouvant être due au contact avec les déjections d’animaux domestiques ou sauvages à un stade ou à un autre de la culture ou de la manipulation. ECEH a également été isolé dans l’eau (mares, ruisseaux), dans des puits et des citernes, et on a pu observer qu’il survit plusieurs mois dans le fumier et les sédiments présents à l’intérieur des citernes. La transmission hydrique a été signalée, à la fois par l’eau de boisson et au cours d’activités récréatives.


Le contact interpersonnel est un mode important de transmission par la voie féco-orale. Le portage asymptomatique a été signalé, le porteur sain ne manifestant aucun signe clinique de maladie mais étant capable de contaminer d’autres personnes. La durée d’excrétion de ECEH est d’environ une semaine au moins chez l’adulte, mais peut être supérieure chez l’enfant. Lorsque des membres de la population générale se rendent dans des fermes ou des lieux comparables, ils peuvent se trouver en contact direct avec les animaux d’élevage, des circonstances qui ont été identifiées comme un facteur de risque important d’infection à ECEH.

Méthodes de lutte et de prevention

La prévention de l’infection exige des mesures de lutte à toutes les étapes de la chaîne alimentaire, depuis la production jusqu’au traitement, à la fabrication et à la préparation des aliments, tant dans les établissements commerciaux que dans l’environnement domestique. Les données disponibles ne permettent pas de recommander des interventions spécifiques dans les élevages pour diminuer l’incidence de ECEH chez les bovins. Cependant, les évaluations du risque conduites au niveau national prévoient que le nombre de cas de maladie pourrait être réduit si plusieurs stratégies d’atténuation s’appliquaient à la viande hachée (par exemple, faire un dépistage chez les animaux avant abattage pour réduire le nombre d’agents pathogènes introduits sur les lieux d’abattage). Les pratiques hygiéniques d’abattage diminuent la contamination des carcasses par les fèces, sans garantir l’absence de ECEH dans les produits. La formation aux pratiques hygiéniques des employés des abattoirs et des personnes impliquées dans la production de viande crue est indispensable pour réduire au minimum la contamination microbiologique. De même, la prévention de la contamination du lait cru dans les élevages est pratiquement impossible, mais la formation des employés aux principes des pratiques hygiéniques devrait permettre d’abaisser la contamination à son niveau le plus bas. La seule méthode efficace pour éliminer ECEH des aliments est d’appliquer un traitement bactéricide: chauffage (cuisson ou pasteurisation par exemple) ou irradiation. Dans certains pays, la viande de boeuf hachée est considérée comme contaminée si elle contient E.coli O157:H7.


Les mesures de prévention de l’infection par E.coli sont comparables à celles qui sont recommandées pour d’autres toxi-infections alimentaires (voir ci-dessous les pratiques de base de l’hygiène alimentaire). Cependant, il faut peut-être renforcer un certain nombre de mesures concernant ECEH, en raison de la gravité de l’infection dans les groupes vulnérables, enfants et personnes âgées. Un certain nombre d’infections à ECEH ont été provoquées par le contact avec l’eau au cours d’activités aquatiques de loisirs, et il est donc important de protéger ces zones aquatiques, ainsi que les sources d’eau de boisson, des déjections animales.

 


Recommandations pour réduire le risque pour la santé publique


Afin que les personnes en contact direct ou indirect avec des aliments ne risquent pas de les contaminer avec ECEH, ces personnes devront appliquer les principes d’hygiène alimentaire du Code d’usages international recommandé, Principes généraux d’hygiène alimentaire (CAC/RCP 1-1969, Rév. 3-1997, Amd. (1999); section VII – partie concernant les établissements et l’hygiène personnelle) figurant dans Programme mixte FAO/OMS sur les normes alimentaires, Commission du Codex Alimentarius, Normes générales (hygiène alimentaire). FAO/OMS, Rome, 2001 (Deuxième édition).

L’hygiène alimentaire de base décrite dans Cinq clés pour des aliments plus sûrs permet d’éviter la transmission d’agents pathogènes responsables d’un grand nombre de toxi-infections alimentaires et également de protéger contre les infections dues à ECEH transmises par les aliments. Ces recommandations doivent être mises en oeuvre dans tous les cas, et notamment celles qui concernent la cuisson pour que le centre de l’aliment atteigne la température de 70°C.


Recommandations particulières pour les producteurs de graines germées


Les graines germées sont, ces dernières années, devenues très populaires en raison de leur valeur nutritionnelle. Cependant, un certain nombre d’observations faisant état de flambées associées à la consommation de ces légumes crus ont suscité la préoccupation des organismes de santé publique et des consommateurs. L’investigation des flambées a montré que les agents pathogènes trouvés dans les graines germées viennent très probablement des graines elles-mêmes. Les semences peuvent être contaminées dans les champs ou au cours de la récolte, de la conservation ou du transport. Pendant la germination, quand se forme la plantule, un petit nombre d’agents pathogènes présents à la surface des graines peuvent se développer rapidement et devenir suffisamment nombreux pour provoquer une maladie. Des précautions particulières sont donc nécessaires. On trouvera des indications dans le Code d’usages en matière d’hygiène pour les fruits et les légumes frais à l’annexe concernant la production des graines germées (document CAC/RCP/53-2003, qui peut être obtenu sur demande au Secrétariat de la Commission du Codex Alimentarius, codex@fao.org).

 

 

 


http://www.who.int/mediacentre/factsheets/fs125/fr/index.html

 

 

 

 

 


 


 

 

 

 

 

 

 


Rédigé par caroleone

Publié dans #Santé

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C
<br /> <br /> SUS A MONSANTO !!<br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> Tu as vu la piste des graines germées ? Suivez la p'tite graine, vers qui va t'elle nous mener, papydevin ?<br /> <br /> <br /> On a pas fini d'être édifiés !!<br /> <br /> <br /> Bises<br /> <br /> <br /> caroleone<br /> <br /> <br /> <br /> <br /> <br /> <br />
P
<br /> <br /> Donc si je comprends bien, les semences qui seraient contaminées dès le départ.<br /> <br /> <br /> Mais qui vend les semences en Europe ? <br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> NOUVEAU, PLUS EFFICACE ET MOINS ONÉREUX QUE LE GAZ...<br /> <br /> <br /> LE SUICIDE ÉCOLOGIQUE À LA SALADE DE CONCOMBRES-TOMATES !<br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> <br /> <br /> <br /> MANGER MONSANTO<br /> C'EST METTRE DU DÉSHERBANT<br /> DANS SON ASSIETTE !<br /> <br /> <br /> <br />