Anguille de vie

Publié le 28 Novembre 2012

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La vie telle une anguille est glissante et gluante,

elle se trémousse narquoise

se faufile en fourbe

et glisse entre les mains

le long des chemins liquides et infinis.

Un jour l’on se croit les maîtres du monde,

projets et projections dans celui que l’on fonde

nous portent et drainent les feuilles de route

du lendemain.

Puis c’est le réveil sous la douche froide

L’anguille de vie se faufile devant soit

et nous fait dériver sur une autre rive

celle du désespoir et du laisser aller

propre aux être soumis aux pensées.

Les choses pourtant si belles si proches

s’évanouissent dans les ondes

avec le poisson furtif,

et tout est à recommencer pour le naïf

qui l’a laissé s’échapper

de sa nasse de timidité

et de sa nonchalante légèreté.

Vie d’homme faite de hauts et de bas

de sac et de ressac,

de flots perdus en vie dissolue.

 

La vie telle une anguille se tortille et divague

seuls les êtres qui de bohême

suivent le ton,

ont conscience de tenir en leurs mains

un poisson d’existence précaire

qui les mets ici un jour

et là-bas le lendemain ,au détour

du destin qui dit bonjour

et au revoir, rien n’est certain.

Suivre la ligne de vie même si, flottante

elle prend l’apparence.

Croire en l’avenir, en son potentiel

foncer dans le brouillard

la nébuleuse, l’onde trouble.

Se frayer un chemin au coupe-coupe

parmi les lianes et les algues

du parchemin de notre vie,

en écrire les grandes lignes

et fignoler ensuite quand alors

on a toutes les cartes en main.

 

Carole Radureau (28/11/2012)

 

Ce texte est libre de droit et diffusé sous licence creative commons

 

 

 

 

 

 

Rédigé par caroleone

Publié dans #Mes anar-poèmes

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