70è anniversaire de la grève des mineurs de mai-juin 1941 réprimée dans le sang

Publié le 25 Mai 2011

Union locale CGT Béthune

 

 

Un devoir de mémoire qu'il est de notre "devoir" de soutenir, surtout en cette période de reflux des idées fascistes dans le monde.

 

Caroleone fille et petite fille de mineurs, mais de la Loire !!

 

 

 

 

70ème ANNIVERSAIRE DE LA GRÉVE DES MINEURS DE MAI-JUIN 1941 RÉPRIMÉE DANS LE SANG.

LA MÉMOIRE DE LA FOSSE DAHOMEY DE MONTIGNY en GOHELLE NOUS APPARTIENT !

ELLE N’APPARTIENDRA JAMAIS, NI A L’UMP DE SARKOZY NI A L’EXTRÊME-DROITE DES LE PEN !

 

LE 28 MAI 10H30 A MONTIGNY en GOHELLE (près de Lens)

SOYONS DES MILLIERS DE CAMARADES À HONORER NOS CAMARADES !

L'AVENIR APPARTIENT A CEUX QUI RÉSISTENT !

Le devoir de mémoire de la classe ouvrière est d’honorer la résistance des 100 000 mineurs qui en mai-juin 1941, ont, pendant 12 jours, fait grève pour des justes revendications, et ce malgré l’oppresseur nazi qui voulait les asservir et les faire taire, et le patronat des Mines qui profitait de la dissolution de la CGT et du PCF par les lois pétainistes , pour encore plus exploiter nos camarades, par la force et la répression. 
Cette commémoration au Monument Dahomey de Montigny en Gohelle marque après la commémoration de Bruay-la-Buissière le 29 avril et celle qui aura lieu le 27 mai à 18h00 à Calonne-Ricouart, le 70ème anniversaire de la terrible répression qui s’abattit sur plus de 400 militants, adhérents de la CGT ou/et de partis progressistes, au printemps 1941.


> Avec cette grève, nos courageux et déterminés camarades de la CGT devenue clandestine, qui pour la plus-part étaient aussi membres du Parti Communiste lui aussi devenu clandestin, ont ouvert la voie de la résistance, celle des FTP, des FTP-MOI, des FFI… un Front de résistance et de sabotages contre l’appareil de production de guerre, qui sera reconnu en 1945 par l’ensemble des puissances alliées contre les fascistes.


Ces mouvements de résistance si différents se sont unis sous l’impulsion de Benoît Frachon, de Jean Moulin, de De Gaulle, de Maurice Thorez... pour créer le Conseil National de la Résistance qui aboutira à d’énormes avancées sociales.


Des droits nouveaux créés et bâtis pour les travailleurs et par les travailleurs, ces mêmes progrès sociaux que le gouvernement d’aujourd’hui tente de détruire pour mettre en place sur fond de re-mondialisation du capital, l’ultra-libéralisme destructeur de droits, de services publics et d’emplois…un gouvernement qui parle de nos martyrs comme étant des leurs alors que chaque il les bafoue !


L’ identité syndicale CGT s'est construite sur des valeurs de résistance, de solidarité et d'humanité qui se sont traduites, dans l'histoire de notre bassin minier, par la volonté de lutter ensemble dans les combats de classe autour de grandes causes progressistes locales, nationales et internationalistes…84 nationalités ont lutté contre le nazisme et ses alliés et on nous parle d'identité nationale ???


> Contre la guerre et pour le droit des peuples à disposer d’eux-mêmes, pour la liberté et les droits fondamentaux, la CGT et le PCF du Pas de Calais ont toujours été de tous les combats avec certains socialistes sincères…. Encore aujourd’hui sur des principes, des valeurs et des revendications justes qui ne sont pas liés à une "mouvance" politico-syndicale quelconque !


Arrêtés, emprisonnés, torturés, déportés, nos camarades martyrs se sont engagés avec courage et abnégation jusqu’à la mort qui fût parfois atroce et innommable, intolérable et inexcusable… même 70 ans plus tard… nous ne pouvons oublier !


Leurs revendications légitimes, la liberté pour le Peuple, la fierté d’appartenir à une nation, le maintien malgré de danger de continuer et de faire vivre la CGT et les partis progressistes et leurs histoires de luttes à peine 5 ans après 1936, ont été plus importantes que leur propre vie.


Leur engagement, leur sacrifice ont été exemplaires et porteurs d'un message universel fort: ensemble et malgré les différences et le danger quotidien, on pouvait réaliser des choses exceptionnelles, héroïques, pour de grandes causes humaines telle que de se libérer de l'oppresseur nazi et ses sous fifres du patronat collaborateur.


Camarades, être à Montigny en Gohelle le 28 mai, c'est être porteur de cet espoir, de cette vérité pour continuer à faire vivre ces exemples d'hommes debout au service de la liberté et de la dignité humaine.

Soyons des milliers pour honorer leur mémoire dans notre mémoire collective de luttes de classe pour bâtir des projets communs au service de tous dans le respect mutuel et pour des siècles sans guerre.


Quelque soient nos croyances, nos religions, nos affinités politiques et syndicales, nous devons nous retrouver afin de poursuivre les combats d’hier et d’aujourd’hui. Des combats pour l'ensemble de l'humanité, à commencer du combat pour la paix alors que la France est engagée dans deux guerres.


Mais aussi les combats qui nous paraissent indissociables, ceux pour la justice sociale et la reconnaissance de chacun dans cette société de plus en plus repliée sur elle-même, où misère, racisme et individualisme gagnent du terrain pour alimenter le fumier malodorants du parti fasciste qui s’affiche sans vergogne.


Oui camarades, le parti fasciste s’affiche sans contrainte ici et tout près, et même si en façade il paraît s’assagir, il continue à mentir et à vomir la haine des autres. 70 ans plus tard. Le spectre fasciste est là devant nous, à quelques mètres de nous, les idées de la bête immonde ne sont pas encore détruites, la haine et la volonté d’une supériorité de race ou religieuse sont toujours bien présentes. et elles se propagent dans les masses populaires comme la gangrène … la CGT combat cette menace avec force et détermination.


> Comment est-il possible que des travailleurs tombent dans ce piège démagogique et populiste miné par les mensonges, quand des dizaines de milliers de travailleurs de dizaines de nationalités différentes sont morts en martyrs pour avoir défendu des idéaux d’humanisme, de solidarité et de fraternité ?


Nos mineurs morts assassinés par les hordes nazies portaient des noms d’ici et d’ailleurs, ils étaient nés ici et ailleurs, et pourtant ils se respectaient et s’entraidaient... sans racisme ni haine.


Dénoncés, arrêtés, emprisonnés, torturés, fusillés, déportés, gazés, brûlés… parfois à la fleur de l’âge, nos camarades sont restés dans nos mémoires comme nos héros, nos véritables héros, nos héros-mineurs parmi les 100 000 camarades de la CGT et du PCF tombés face aux fascistes nazis et français.


Camarades, quelle leçon de force de ces travailleurs des mines, frères de luttes de Guy Moquet, de Maïa Politzer, de Martha Desrumaux et de tant d’autres, jeunes et moins jeunes, qui ont mis leur vie totale au risque de la perdre à jamais, au service d'un idéal de liberté et de fraternité.


Dans notre époque de chaos et de division à l’intérieur même de notre classe sociale dont les intérêts sont fondamentalement opposés à ceux des patrons et des nantis de la finance, l’engagement de nos camarades mineurs, résistants et martyrs, nous invite à être porte-paroles des valeurs de la solidarité, de l'entraide, de la fraternité de classe et du refus de l'exclusion.

Gloire à nos martyrs mineurs, résistants, syndicalistes CGT ou membres du PCF, tombés sous le joug du nazisme et de leurs collaborateurs fascistes patronaux.


Gloire à la résistance ! Honneur à leur mémoire et à leur courage !


 Ils étaient Mineurs et étaient Français, Polonais, Yougoslaves, Portugais, Espagnols, Italiens. Belges…


Ils ont été fusillés dans les citadelles d’Arras, de Lille, d’Amiens, dans les forts du Vert-Galand à Verlinghem ou du Curgies à Valenciennes, dans les prisons de Cuincy et de Loos les Lille, et dans la forêt de Champigneulles en Meurthe et Moselle, décapités, pendus, affamés dans les camps…exterminés par des barbares dont l’idéologie meutrière n’est pas morte le 8 mai 1945.

Ils étaient nos camarades, ils étaient des cégétistes, ils étaient des communistes, ils étaient des socialistes...ils étaient pour la liberté !


 Nous ne pouvons laisser à nos ennemis de classe, l'UMP et ses chefs, ceux qui les soutiennent directement ou indirectement dans leur politique antisociale et ultralibérale en remettant en cause le Conseil National de la Résistance et les valeurs de la Solidarité, en voulant réhabiliter des collaborateurs et en adoptant des LOIS répressives et liberticides...et aux opportunistes "balanchards" de la dernière heure… le droit de s’approprier nos martyrs de classe !


Soyons des milliers de camarades de la CGT et autres, à Montigny en Gohelle le 28 mai !

 

 

SOURCE : Alain Rondeau

 

 

 

 

 

 

Rédigé par caroleone

Publié dans #Devoir de mémoire

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