Pérou : Huánuco : l’exploitation minière dévaste le rio Yuyapichis et la Zone de Conservation privée (ACP)

Publié le 4 Octobre 2025

Publié le 10/02/2025

La propagation de l'exploitation minière illégale a explosé depuis 2022. Photo : ACP PAnguana/Facebook

L'exploitation de l'or a détruit le rio Yuyapichis et encercle la zone de conservation emblématique de Panguana à Huánuco.

Servindi, 2 octobre 2025.- Plus de 30 pelles rétrocaveuses liées à l'exploitation illégale d'or envahissent la zone de conservation privée de Panguana (ACP) à Huánuco, où se trouve la plus ancienne station biologique de l'Amazonie péruvienne.

Comme l'ont rapporté la biologiste Julianne Koepcke et l'avocat César Ipenza, l'activité illégale augmente rapidement dans cette zone, située dans la zone tampon de la réserve communale d'El Sira.

Dans une interview accordée à RPP, ils ont averti que l'activité illégale a complètement contaminé le rio Yuyapichis, où il n'y a plus de poissons à cause du mercure, et qu'elle est pratiquement devenue un « fossé ».

Ipenza a souligné que, compte tenu du travail fiscal et policier insuffisant, de nouvelles machines pénètrent chaque jour dans la zone, endommageant la biodiversité d'une zone qui, en raison de sa situation stratégique, devrait bénéficier d'une protection spéciale.

Avancement incontrôlé

À Panguana, une zone de 700 hectares bordant le rio Yuyapichis, l'exploitation minière illégale s'est aggravée au cours des trois dernières années, a déclaré Koepcke.

Dans le même ordre d’idées, une enquête récente d’Ojo Público a révélé la progression de la destruction du rio Yuyapichis depuis 2022.

Des habitants de la zone de Pampas Verdes, une annexe d'une communauté adjacente à l'ACP de Panguana, seraient également impliqués dans cette activité illégale.

Un rapport de Mongabay Latam montre l'impact de l'exploitation minière sur la région de Pampas Verdes et inclut des témoignages locaux sur la résistance qui a émergé pour défendre l'activité illégale.

Face à cette situation, Ipenza a insisté sur la nécessité d'interventions aériennes et d'impliquer la Marine, car il s'agit d'une zone sous sa juridiction.

À Yuyapichis, il n'y a qu'un seul commissariat de police avec 10 agents, et la police environnementale de Huánuco est celle qui répond dans la zone, mais elle dépasse ses capacités, a déclaré Ipenza.

L'avocat a également indiqué que le personnel de l'ACP Panguana reçoit des menaces de la part d'acteurs illégaux qui, bien qu'identifiés et inculpés pénalement, continuent de mener leurs activités.

« C'est une situation d'impunité et d'incapacité à répondre », a déclaré César Ipenza à RPP.

traduction caro d'un article de Servindi.org du 02/10/2025