Brésil : L'Ibama et la police fédérale démantèlent l'exploitation minière illégale liée au Comando Vermelho sur des Terres Indigènes du Mato Grosso

Publié le 4 Octobre 2025

La TI Sararé est la zone indigène qui compte le plus grand nombre d'alertes d'exploitation minière illégale ; en 2025, il y a eu plus de 1 800 cas

2 octobre 2025 à 18h16

São Paulo (SP)

Maria Teresa Cruz

La cible de l'opération conjointe entre la police fédérale et l'Ibama était la « mine Cururu » sur la Terre indigène Sararé. - Photo : Disclosure/Ibama

Une opération conjointe de l'Institut brésilien de l'environnement et des ressources naturelles (IBAMA) et de la Police fédérale (PF) a permis de démanteler un camp minier illégal lié au Comando Vermelho (CV) sur la terre indigène Sararé (TI), au Mato Grosso. L'opération s'est déroulée du 28 au 30 septembre dans une zone connue sous le nom de « Garimpo do Cururu » et constitue l'une des phases de l'opération Xapiri-Sararé , lancée le 1er août.

Selon une note de l'Ibama, le groupe criminel exerce le contrôle de plusieurs zones de la Terre Indigène avec des groupes lourdement armés, équipés d'une grande quantité d'armes à usage restreint.

En août, un rapport de Brasil de Fato sur l'opération Xapiri-Sararé a montré que la Terre Indigène Sararé, où vit le peuple Nambikwara, connaît actuellement le plus grand nombre d'alertes minières du pays : 1 814 ont été enregistrées rien qu'en 2025. L'expansion des activités illégales a déjà provoqué la destruction de 743 hectares de végétation indigène, en plus de contaminer les rivières avec du mercure et des résidus huileux.

La région est considérée comme une « zone sensible » par l'Ibama (Institut brésilien de l'environnement et des ressources naturelles renouvelables) en raison de sa proximité avec la frontière brésilienne, dans l'État du Mato Grosso, où
des crimes tels que le trafic de drogue et d'armes sont très répandus. « On estime qu'environ 2 000 hectares ont été dévastés par l'exploitation minière illégale d'or, menée par des organisations criminelles armées qui ont envahi et opèrent dans la zone », indique la note technique de l'institut.

Le camp où les criminels avaient établi leur base comprenait 14 bunkers contenant des vivres et une grande quantité de matériel et de fournitures pour leurs activités illégales. Dans l'un des abris identifiés, six armes à feu ont été découvertes, dont un fusil de 5,56 mm et deux fusils de chasse de calibre 12.

Matériel saisi dans l'un des 14 bunkers construits par le groupe criminel dans le camp | Photo : Disclosure/Ibama

Selon les informations de l'Ibama, au cours de ces trois jours d'opération, 42 moteurs stationnaires, trois excavatrices hydrauliques, un VTT, deux camionnettes, 13 motopompes, 18 moteurs de générateur, trois tronçonneuses, huit motos, 14 bunkers souterrains contenant divers équipements et fournitures, 101 emplacements de camping, sept armes à feu et une grande quantité d'explosifs (émulsions, nitropentane et mèches) ont été saisis et détruits. De plus, quatre mines souterraines ouvertes pour l'extraction d'or filonien ont été démolies par une équipe de la Police fédérale spécialisée dans les explosifs.

L'action doit se poursuivre dans la région et, selon les forces de police et l'Ibama, l'objectif est le démantèlement complet du réseau criminel, garantissant la fin des « dommages environnementaux, la préservation de l'environnement, la protection des peuples indigènes et le respect de la législation brésilienne ».

traduction caro d'un article de Brasil de fato du 02/10/2025