Brésil : Décès d'un indigène considéré comme le dernier survivant du peuple indigène Maranhão

Publié le 6 Octobre 2025

Publié le 24/09/2025 à 17h46 Mis à jour le 24/09/2025 à 18h28

Aurá a été aperçu pour la première fois en 1987 aux côtés de son frère Auré | Photo : Funai

L'indigène Aurá, considéré comme le dernier survivant d'un peuple qui vivait dans l'État du Maranhão, est décédé samedi (20 septembre). Aurá est décédé à l'âge de 77 ans, des suites d'une insuffisance cardiaque et respiratoire, dans la municipalité de Zé Doca. Pour la Fondation nationale des peuples autochtones (Funai), ce décès marque la fin d'une trajectoire d'isolement et de résistance d'un peuple potentiellement éteint. 

Repéré pour la première fois en 1987 aux côtés de son frère Auré, Aurá appartenait à un groupe indigène parlant une langue probablement issue de la famille tupi-guarani. Les frères vivaient en contact permanent avec différents peuples indigènes, tels que les Parakanã, les Assurini, les Tembé et les Awá-Guajá, dans le cadre d'actions de réinsertion sociale menées par la FUNAI. Cependant, les frères Auré et Aurá ont toujours refusé toute communication avec d'autres peuples, restant fidèles à leur langue et à leurs coutumes.

Après le décès d'Auré en 2014, Aurá a commencé à vivre seul dans le village de Cocal, sur la Terre Indigène d'Alto Turiaçu (TI), au Maranhão. Il a bénéficié de l'aide des équipes du District sanitaire autochtone spécial (Dsei) du Maranhão, une unité du Secrétariat à la santé autochtone (Sesai) du ministère de la Santé (MS), et du Front de protection ethno-environnementale Awá, une unité de la Funai spécialisée dans la protection des populations autochtones isolées et récemment contactées.

« La mort d'Aurá, ainsi que la mort récente de l'indigène Tanaru, servent d'avertissement sur l'urgence de mettre en œuvre des politiques de protection territoriale et culturelle, réitérant la nécessité pour la société de reconnaître l'importance des peuples autochtones en tant que protagonistes de l'avenir d'une nation plurielle », souligne le coordinateur général des peuples autochtones isolés et récemment contactés de la Funai, Marco Aurélio Milken Tosta.

La Funai déplore la disparition d'Aurá et réaffirme son engagement à poursuivre son action de protection et de promotion des peuples autochtones, en particulier ceux en isolement volontaire ou récemment contactés. L'institution, par l'intermédiaire de la Coordination générale des peuples autochtones isolés et récemment contactés (CGIIRC) et de 12 Fronts de protection ethno-environnementale (FPE), s'engage à garantir le droit de ces peuples à vivre selon leurs cultures.

Coordination de la communication sociale/Funai

traduction caro d'un article de la Funai du 24/09/2025

Rédigé par caroleone

Publié dans #ABYA YALA, #Brésil, #Peuples originaires, #Maranhão, #Peuples isolés

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