Pérou : Urgence sanitaire à Pastaza après un déversement de pétrole

Publié le 11 Mai 2025

Publié le 10/05/2025

Un dirigeant indigène signale des cas de maladies de l'estomac et de la peau après une marée noire non réparée de Petroperú .

Servindi, 10 mai 2025.- Jacob Espinar, leader de la Fédération indigène Achuar d'Alto Pastaza (FIAAP), a averti qu'à la suite de la marée noire de Petroperú signalée en octobre 2024, diverses maladies ont été signalées dans les communautés.

Dans une interview avec Salud con Lupa, le leader Achuar a déclaré que dans les communautés d'Aimentsa, Wuararay, Buena Vista, Huagramona, Naranjal, Siwin, Nueva Vida et Kurintsa, il y avait des cas d'urticaire, de vomissements, de diarrhée et d'autres symptômes qui ne sont pas traités.

Selon le président de la FIAAP, après la marée noire du 3 octobre 2023, Petroperú a annoncé une réhabilitation de la zone touchée, mais n'a procédé qu'à un nettoyage, laissant plusieurs zones touchées et couvertes de pétrole brut.

Parmi les zones touchées figurent les fermes (manioc et plantain) et surtout les sources d’eau utilisées pour se baigner, boire et cuisiner, le risque est donc élevé.

« La rivière Pastaza est notre seule source d'eau potable ; nous n'en avons pas d'autre. Nous avons vu des enfants mourir après avoir bu cette eau, souffrir de maux d'estomac et de diverses autres maladies », a-t-il déclaré.

Communautés avec alertes sanitaires

Selon Espinar, dans la communauté de Huagramona, il y a 23 personnes souffrant d'éruptions cutanées. En plus des cinq enfants, trois adultes ont souffert de maladies d'estomac et deux enfants ont été déclarés morts.

À Siwin, la situation est similaire : six enfants souffrent de maux d’estomac et deux enfants sont décédés. À Kurintsa, Buenavista, Nueva Vida et Siwin, il n'y a pas d'armoire à pharmacie communautaire ni même de centre de santé.

À cet égard, le leader indigène exige des réponses concrètes : des centres de santé équipés, des puits pour l’accès à l’eau potable, des études sur l’impact du déversement et une juste compensation pour les dommages subis.

Le Coordonnateur national des droits de l'homme s'est joint à cette demande et a demandé au ministère de la Santé une attention médicale immédiate à la lumière du bilan de 11 décès .

traduction caro d'un article de Servindi.org du 10/05/2025