Mexique : Les communautés autochtones dénoncent les menaces et la diffamation contre le porte-parole du CSIM, tenant les partis politiques et les municipalités responsables

Publié le 18 Mai 2025

16 mai 2025

 

NOUS DÉNONCONS LES MENACES DE MORT ET LES DIFFAMATIONS CONTRE LA PORTE-PAROLE DU CONSEIL SUPRÊME INDIGÈNE

 

AUX ORGANISATIONS NATIONALES ET INTERNATIONALES DE DÉFENSE DES DROITS HUMAINS

AUX PEUPLES ET COMMUNAUTÉS INDIGENES

AU PEUPLE DU MEXIQUE ET DU MICHOACÁN

AUX MÉDIAS

À L'ÉTAT MEXICAIN

 

Communautés indigènes et afro-mexicaines du #Michoacán au 16 mai 2025.

 

K'eri Kunkorhekua Iretecheri, le Conseil suprême indigène du Michoacán #CSIM, composé d'autorités traditionnelles de 70 communautés, présente ce qui suit :

Depuis la fin du mois dernier, une campagne systématique de calomnies, d'insultes et de diffamation a été diffusée sur les réseaux sociaux contre le Conseil suprême indigène, et en particulier contre notre porte-parole, l'historien Pavel Ulyánov Guzmán. Cette opération financée vise à retirer toute légitimité aux peuples qui luttent pour leur libre autodétermination, leur budget direct, leur autogouvernement et leur autonomie, pour lesquels nous tenons catégoriquement responsables les partis politiques et les conseils municipaux qui voient leurs intérêts menacés par la montée en puissance de 45 gouvernements autonomes qui existent déjà au Michoacán, cependant, l'autonomie est là pour rester.

Dans le même temps, les menaces de mort se sont multipliées contre notre porte-parole, le compagnon Pavel Oulianov, qui depuis 2016 était menacé de disparition s’il ne cessait pas de soutenir les gouvernements indigènes. Plus tard, en 2023, il a été intimidé à plusieurs reprises pour avoir soutenu les processus d'autonomie, raison pour laquelle il a été intégré au Mécanisme de protection des défenseurs des droits de l'homme et des journalistes du gouvernement de la République et la plainte correspondante a été déposée auprès du bureau du procureur général de l'État. De même, il a récemment subi de nouvelles attaques à son encontre, notamment des actes d’intimidation, des menaces de mort et du harcèlement visant à le faire renoncer à défendre les peuples et les communautés indigènes.

Dans ce contexte, il est important de rappeler qu'entre 1974 et 1976, la famille Guzmán Cruz, dont fait partie notre porte-parole Pavel Guzmán, a été victime de la disparition forcée de cinq de ses membres par des agents de l'État mexicain dans la soi-disant « guerre sale » contre les opposants politiques. L’affaire est actuellement devant la Commission interaméricaine des droits de l’homme (CIDH), en attente du rapport sur le fond. Pour les raisons indiquées ci-dessus, nous exigeons :

1.- Prendre immédiatement les mesures appropriées pour garantir la sécurité et l’intégrité physique et psychologique de l’historien Pavel Ulianov Guzmán, de sa famille et de nous tous qui constituons le Conseil suprême indigène du Michoacán.

2. Mener une enquête complète, indépendante, approfondie et impartiale sur la diffamation et les menaces contre Pavel Oulianov afin d’identifier les responsables et de les traduire devant un tribunal compétent.

3.- Garantir que toutes les formes de harcèlement et de violence contre les membres du Conseil suprême indigène du Michoacán, ainsi que contre tous les défenseurs des droits humains au Mexique, prennent fin.

 

CONSEIL SUPRÊME INDIGÈNE DU MICHOACÁN #CSIM

 

traduction caro d'un communiqué paru sur le site du CNI le 16/05/2025

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