Les autochtones Emberá Wounaan appellent à la défense de la vie et contre la répression au Panama

Publié le 23 Mai 2025

Olmedo Carrasquilla Aguila

21 mai 2025 

Au Panama, plus de 26 jours de grève nationale illimitée se sont écoulés. Cette grève a été appelée par le mouvement syndical organisé et par divers syndicats d'enseignants, mais elle a également été rejointe par divers secteurs productifs de la vie panaméenne. Également les peuples autochtones, les paysans, les jeunes organisés, les fronts de femmes et divers secteurs de la vie publique. Tout cela se base sur quatre revendications nationales importantes : l’abrogation de la loi 462, qui réforme la loi organique du Fonds de sécurité sociale, et l’accord d’entente mutuelle entre le Panama et les États-Unis concernant les manœuvres militaires dans le pays pour contrôler les migrations, le trafic de drogue et le contrôle géopolitique dans la région.

Une autre des revendications est la lutte contre la réouverture de la mine de cuivre du Panama dans le corridor biologique de la Mésoamérique, qui, en vertu de l'arrêt du 28 novembre 2023, la Cour suprême de justice CSJ a déclaré inconstitutionnel le contrat minier entre l'État panaméen et la société First Quantum, qui opère par l'intermédiaire de la société minière Cobre Panamá, et le projet de réservoir polyvalent destiné à alimenter les écluses du canal de Panama, qui affectera des milliers de familles paysannes de la région par les inondations générées par le barrage de Río Indio.

Il convient de noter que cette grève nationale indéfinie est composée de diverses protestations, piquets, marches, mobilisations à l'échelle nationale 24 heures sur 24 dans différents secteurs tels que les secteurs indigènes, urbains, ruraux, les centres éducatifs, ainsi que des piquets dans les institutions gouvernementales, qu'à chaque fois ces actions populaires sont réprimées par les forces de sécurité telles que l'Unité de contrôle des foules UCM, accompagnées du Service national aéronaval SENAN et du Service national des frontières SENAFRONT, forces de sécurité nationale de haut rang. 

Nous partageons les déclarations du cacique Gabriel Menguizama de la communauté d'Arimae, des terres collectives Emberá Wounaan, qui bordent la province de Darién et se trouve à l'est de la capitale de l'isthme. Ils ont été réprimés par les unités du SENAFRONT mardi dernier, le 20 mai.

Publié à l'origine sur Radio Temblor Internacional

traduction caro d'un article de Servindi.org du 21/05/2025

Rédigé par caroleone

Publié dans #ABYA YALA, #Panama, #Mobilisation, #Peuples originaires, #Emberá Wounaan

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