Brésil : Note du Cimi Régional du Sud en répudiation de l'attaque contre la réoccupation Kaingang de Bormann, à Chapecó (Santa Catarina)
Publié le 12 Mai 2025
Mardi (6), la reprise Kaingang a été la cible de tirs ; plus de 30 cartouches de fusil usagées ont été remises à la police fédérale
Reprise Kaingang de Bormann, à Chapecó (SC). Photo : Communauté Kaingang
Le Conseil Missionnaire Indigène Régional du Sud (Cimi) exprime par la présente son soutien à la lutte du peuple Kaingang pour la démarcation de la terre indigène de Bormann et, en même temps, exprime sa préoccupation face à la violence que subissent ces personnes dans l'ouest de Santa Catarina.
Les Kaingang ont repris une petite partie de leur territoire d'origine, près du district de Marechal Bormann, Linha São Francisco, à l'intérieur de la municipalité de Chapecó (SC), en avril de cette année. Selon les rapports des dirigeants, la zone en question est une unité de conservation fédérale gérée par l'Institut Chico Mendes pour la conservation de la biodiversité (ICMBio), avec environ 350 hectares, qui pendant une longue période a été utilisée illégalement par des chasseurs qui chassaient les animaux sauvages sans discrimination. Il semblerait que l'ICMBio soit intervenue pour interdire une telle pratique, mais cela n'a apparemment pas suffi à freiner cette action criminelle.
Les Kaingang réclament la démarcation du site depuis de nombreuses décennies et le Cimi Régional du Sud est témoin de cette demande historique, c'est pourquoi il les soutient dans cette lutte pour garantir ce droit fondamental.
Dans la nuit de mardi dernier (6), selon les rapports des dirigeants et le rapport de police, une attaque avec des coups de feu ont eu lieu en direction de la réoccupation Kaingang do Bormann, à Chapecó (SC). Les Kaingang ont remis plus de 30 cartouches de fusil usagées à la police fédérale.
« Les Kaingang ont remis plus de 30 cartouches de fusil usagées à la police fédérale »
Reprise Kaingang de Bormann, à Chapecó (SC). Photo : Communauté de Kaingang
Face à ce fait grave, il est nécessaire et urgent que, immédiatement, les forces de sécurité du gouvernement fédéral surveillent la zone pour empêcher que de nouvelles attaques ne se produisent. Aussi pour que les mesures appropriées soient prises pour mener une enquête, identifier les responsables de la fusillade et protéger la communauté indigène. Droit qui leur est garanti par la Constitution fédérale de 1988.
En outre, il est nécessaire que le Secrétariat spécial pour la santé autochtone (Sesai), centre de base de Chapecó, fournisse des soins de santé et favorise l'approvisionnement en eau potable des familles Kaingang.
Enfin, les Kaingang demandent à la Fondation nationale des peuples autochtones (Funai) de créer rapidement un groupe de travail (GT) pour réaliser des études détaillées afin d'identifier et de délimiter le territoire, car cette revendication est historique.
Le Cimi Régional du Sud renforce la nécessité de respecter les droits constitutionnels des peuples autochtones et rejette toute forme de violence contre leurs luttes légitimes.
Chapecó (SC), 9 mai 2025
Conseil missionnaire autochtone (Cimi) Région Sud
traduction caro d'un communiqué de Cimi du 09/05/2025
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Na terça-feira (6), a retomada Kaingang foi alvo de disparos de arma de fogo; mais de 30 cápsulas de deflagradas de fuzil foram entregues à Polícia Federal
https://cimi.org.br/2025/05/nota-cimi-sul-repudio-ataque-retomada-kaingang-sc/
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