Brésil : Le racisme comme facteur de génocide : un conseiller du CIMI rappelle le processus de Durban au Conseil des droits de l'homme de l'ONU

Publié le 5 Avril 2025

31/03/2025

Lors du débat général, Lugon a rappelé que dans le processus de Durban, visant à lutter contre le racisme et la discrimination, « la prévention du génocide et des atrocités occupe une place centrale ».

Par Communications Advisory – Cimi

Le conseiller de l'équipe internationale de soutien du Conseil missionnaire indigène (Cimi), l'avocat Paulo Lugon, s'est adressé à la 58e session du Conseil des droits de l'homme de l'ONU à la fin de la semaine dernière. Il s'agit de la sixième intervention du Cimi au cours de la session actuelle, qui se termine le 4 avril.

Lors du débat général, Lugon a rappelé que dans le processus de Durban « la prévention du génocide et des atrocités occupe une place centrale ». En ce moment, au Brésil, les peuples autochtones sont victimes d’atrocités motivées par le racisme, qui pousse l’ONU à agir face aux violations constamment signalées.

« Nous attirons l’attention sur les attaques perpétrées contre la communauté indigène Ivy Ajere entre août et septembre de l’année dernière, dont le territoire (Terre indigène Panambi Lagoa Rica) a été envahi par des milices armées qui terrorisent les villes de tout le Brésil », a-t-il déclaré dans son discours prononcé en personne au Palais des Nations, à Genève, en Suisse.

Le Processus de Durban est la Conférence mondiale contre le racisme, la discrimination raciale, la xénophobie et l’intolérance, qui s’est tenue à Durban, en Afrique du Sud, du 31 août au 8 septembre 2001.

La conférence a abouti à la Déclaration et au Programme d’action de Durban, qui expriment l’engagement des États à lutter contre le racisme et la discrimination.

La déclaration affirme que le racisme, la discrimination raciale, la xénophobie et l’intolérance sont à l’origine d’actes génocidaires contre des peuples et des communautés.

Lire la déclaration complète :

Monsieur le Président,

Dans le processus de Durban, la prévention du génocide et des atrocités occupe une place centrale. Nous attirons l’attention sur les attaques menées contre la communauté indigène Ivy Ajere entre août et septembre de l’année dernière, dont le territoire (Terre Indigène Panambi Lagoa Rica) a été envahi par des milices armées qui terrorisent les peuples de tout le Brésil.

Sur un territoire de 12 100 hectares délimité par la Funai en 2011, dont le processus de démarcation reste inachevé, des enfants, des personnes âgées, des femmes et des hommes ont été assiégés par des camions et des hommes armés, avec la connivence de l’État – et même avec la présence de la Force nationale. Plusieurs autochtones ont été blessés par balle, dont au moins cinq grièvement.

Les dirigeants communautaires se sont réunis la semaine dernière, exigeant des mesures efficaces de la part du gouvernement, notamment la demande au ministère des Peuples autochtones de quitter la soi-disant « table de conciliation » du STF, en raison de la persistance du Cadre temporel, rejeté par le STF, mais légiféré par le Congrès par la loi 14.701.

Nous exhortons le Conseil à prendre des mesures fermes face à ces violations déjà signalées.

Merci.

traduction caro d'un article du Cimi du 30/03/2025

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