Bolivie : Déclaration du Territoire Autochtone Multiethnique II (TM II) face à la tentative d'usurpation de notre territoire par le groupe Kailasa;

Publié le 22 Mars 2025

⚠️⚠️⚠️ Le Territoire Indigène Multiethnique II, intitulé en faveur des nations Tacana, Cavineño et Esse Ejja, se prononce pour la défense de son territoire face aux actions des fraudeurs internationaux qui agissent en faveur des règlements internes par action ou par omission.

 

DÉCLARATION DU TERRITOIRE AUTOCHTONE MULTIETHNIQUE II (TIM II) 
(FACE A LA TENTATIVE D'USURPATION DE NOTRE TERRITOIRE PAR LE GROUPE KAILASA) 


Le Territoire Indigène Multiethnique II (TIM II), Casa Grande des nations Tacana, Cavineña et Esse Ejja, avec la force de nos ancêtres et le mandat de nos communautés, nous élevons la voix pour dénoncer et rejeter les intentions du groupe fictif  des Etats-Unis de Kailasa, qui, avec tromperie et fausses promesses, a tenté de s'approprier nos terres, en violant notre souveraineté et notre intégrité territoriale. 
Notre territoire n'est pas à vendre, n'est pas à louer et ne fait l'objet d'aucune négociation. Notre territoire est l'héritage de générations qui l'ont entretenu et défendu avec sang et résistance. Nous sommes les gardiens de cette Casa Grande, où nos rivières, nos montagnes et nos routes renferment la mémoire de ceux qui nous ont précédés et l'avenir de ceux qui nous suivront. Par conséquent, aucun groupe extérieur, avec des masques et des titres de fausses nations vides, n'a le droit de piétiner ce qui nous appartient. 
Au vu des informations concernant la signature d'un accord entre ce groupe de personnes sans scrupules et certains dirigeants du TIM II, nous dénonçons le fait que ce groupe a manipulé certains dirigeants du TIM II.

Face aux informations qui circulent dans les médias nationaux et les réseaux sociaux, il est essentiel de préciser que notre territoire n'est pas une monnaie d'échange. Notre lutte ne s'achète pas et ne se vend pas. Notre dignité n'a pas de prix. Ce qui s'est passé avec les États-Unis fictifs de Kailasa est un acte de tromperie, d'abus et de moquerie à l'encontre de notre autonomie et de l'unité des trois nations qui vivent ancestralement dans ce qui est maintenant reconnu comme le TIM II. 

De par notre essence de Territoire Indigène Multiethnique II, dans le cadre de la juridiction indigène, de nos propres règles et procédures, de l'article 394 de la Constitution Politique de l'État et du Statut Organique du TIM II, nous désavouons et déclarons nul et non avenu tout accord visant à céder nos terres et notre territoire à l'État Souverain fictif de Kailasa ou à tout autre groupe extérieur cherchant à aliéner notre souveraineté territoriale. 
Nous faisons savoir à l'État fictif de Kailasa, à ses opérateurs et à toute autre organisation cherchant à porter atteinte à l'intégrité de notre territoire qu'ils ne sont pas les bienvenus. En ce sens, en utilisant nos propres règles et procédures, nous déclarons persona non grata et interdisons l'accès aux communautés du TIM II à toute personne liée à l'État fictif de Kailasa, car leur présence n'apporte pas de développement ; au contraire, c'est un signe de la tromperie que nous ne voulons pas dans nos vies ni qu'ils soient liés à nos générations. Ce qui s'est passé ces derniers jours montre clairement que ces acteurs et d'autres qui cherchent à tirer profit de nos territoires et de la protection de l'environnement ne font que semer la confusion, la manipulation et un danger latent contre notre intégrité territoriale et, par conséquent, contre notre existence. 

En tant que sujets de droits, nous demandons aux autorités de l'État plurinational de Bolivie de prendre des mesures immédiates pour garantir l'intangibilité de nos territoires, reconnue dans la CPE et les lois connexes comme le cadre réglementaire de nos droits territoriaux, et de sanctionner ceux qui, de l'intérieur ou de l'extérieur du pays, se présentent comme des opérateurs pour négocier la propriété de quelque chose qui n'est pas individuel, mais un patrimoine collectif des peuples et des nations autochtones : les terres communautaires autochtones (Tierras Comunitarias de Origen TCO's). De même, il faut enquêter et trouver les auteurs qui ont permis l'entrée dans le pays et dans les territoires indigènes de personnes qui profitent des besoins des communautés indigènes, nuisant à leur image et remettant en question la propriété et la durabilité des territoires indigènes. 

Enfin, nous appelons nos communautés et nos alliés à rester en alerte, à défendre chaque espace, chaque rivière, chaque forêt. Nous ne les laisserons pas continuer à jouer avec les vies et les droits des peuples indigènes Tacana, Cavineño et Ese Ejja. 
Nos territoires ne sont pas à vendre, ils sont défendus. Nous sommes fermes, unis et en état de lutte.


Du Territoire autochtone multiethnique II, le 19 mars 2025. 


« Pour la défense et l'unité du territoire autochtone multiethnique TIM II ».

 

traduction caro d'un communiqué paru sur fb  https://www.facebook.com/ODPIB

Bolivie : Déclaration du Territoire Autochtone Multiethnique II (TM II) face à la tentative d'usurpation de notre territoire par le groupe Kailasa;
Bolivie : Déclaration du Territoire Autochtone Multiethnique II (TM II) face à la tentative d'usurpation de notre territoire par le groupe Kailasa;
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