Brésil : Bento Gonçalves (Rio Grande do Sul) : 18 indigènes sauvés du travail d'esclave pendant les vendanges

Publié le 9 Février 2025

Les ouvriers sont originaires de la réserve Kaingang et s'abritent depuis un mois dans un hangar en attendant la récolte.

Rédaction

Brasil de fato | Bento Gonçalves (RS) |

 7 février 2025 à 19h53

Six femmes et 12 hommes étaient logés dans un hangar en bois sans plancher, sans murs et sans revêtement adéquat - Divulgation/MTE

Le ministère du Travail et de l'Emploi (MTE), par l'intermédiaire du Secrétariat d'inspection du travail, a secouru, ce vendredi (7), 18 travailleurs autochtones dans des conditions analogues à l'esclavage à Bento Gonçalves, à Serra Gaúcha. La majorité des travailleurs embauchés par une entreprise de services de vendanges appartiennent à la réserve indigène Kaingang située dans la municipalité de Benjamin Constant do Sul (RS). Il s'agit du troisième sauvetage lors des vendanges de cette année. 

La plainte provient des travailleurs eux-mêmes qui ont demandé l'aide des services sociaux de la municipalité. Les travailleurs , selon le MTE, avaient été licenciés et expulsés de leur logement sans avoir été payés pour la période pendant laquelle ils étaient à la disposition de l'employeur.

Six femmes et douze hommes, âgés de 17 à 67 ans, étaient hébergés dans un hangar en bois sans plancher, sans murs et sans revêtement adéquat, et dormaient sur des matelas placés à même le sol de la salle, derrière un bar et à l'intérieur des terrains de pétanque. Un bébé et un enfant de cinq ans étaient également présents sur les lieux. Selon les rapports, le logement abritait environ 40 personnes. 

L'enquête a révélé que les travailleurs avaient subi un examen médical lors de leur admission, mais n'avaient jamais été enregistrés. La récolte et le paiement auraient commencé 13 jours après l’arrivée des ouvriers.

Les rapports indiquent que l'entreprise qui embauche les travailleurs les a fait venir  avant le début de la récolte pour leur éviter de devoir se rendre à la cueillette des pommes. Cependant, après presque un mois d’attente, ils ont été licenciés, n’ayant travaillé que quelques jours. 

Un producteur rural qui a embauché de la main d'œuvre a signalé que, sous la pression du prestataire de services, il a fini par récolter des raisins verts, ce qui a entraîné des pertes. Il a déclaré que l'entreprise s'assurait que les travailleurs étaient enregistrés et qu'elle leur fournissait de la nourriture et un transport vers la propriété rurale.

 

Mesures prises


La police fédérale des routes a soutenu l'opération / Divulgation/MTE

Le prestataire de services a été avisé d’effectuer les paiements dus et de couvrir les frais de transport des travailleurs vers leur ville d’origine.

Jeudi (6), dix travailleurs sont rentrés chez eux avec une partie des sommes dues et des billets payés par les entrepreneurs. Le paiement intégral des droits du travail des 18 travailleurs devrait être effectué au cours de la semaine prochaine. Le MTE a annoncé qu'il fournirait une assurance chômage aux personnes secourues, leur garantissant trois versements du salaire minimum.

Source : BdF Rio Grande do Sul

Edition : Marcelo Ferreira

traduction caro d'un article de Brasil de fato du 07/02/2025

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