Argentine : Pillages cachés à Tucumán : exploitation et dommages aux corps et aux territoires
Publié le 15 Février 2025
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Image du parc national de l'Aconquija
À Tucumán, les communautés indigènes et paysannes sont confrontées à une grave menace sur leurs territoires et leurs modes de vie. Sous prétexte de projets de conservation et de développement durable, la réorganisation territoriale est imposée comme un outil de dépossession, c’est-à-dire qui privilégie les intérêts économiques étrangers et nationaux au détriment des droits des populations locales. Par Telesisa
Le parc national de l'Aconquija et l'expulsion des communautés
La création du Parc National Aconquija est présentée comme un modèle de conservation, mais derrière sa création se cache un processus de dépossession. Conformément à l’article 12 de la réglementation applicable, « l’autorité d’exécution est habilitée à favoriser la relocalisation des habitants existants dans les parcs nationaux […] et à ordonner l’expulsion des intrus. » Cet article légitime le déplacement forcé de communautés qui habitent ces terres depuis des générations.
Des organisations telles que la Fondation Wyss, Rewilding Argentina et Natura International ont joué un rôle clé dans ce processus, en acquérant 43 000 hectares qui ont ensuite été donnés à l'Administration des parcs nationaux. Les communautés affirment que ces interventions, loin de viser la conservation, répondent à des intérêts privés.
« Nous refusons de faire partie de ce modèle qui déguise la dépossession en conservation », a déclaré l'Union des peuples et nations Diaguita de Tucumán (UPNDT).
L'IIRSA : une infrastructure pour le pillage
Le projet IIRSA (Initiative pour l'intégration des infrastructures régionales sud-américaines) approfondit l'exploitation des territoires avec des projets d'infrastructures qui, bien que présentés comme essentiels au développement, affectent gravement les communautés indigènes.
Selon les données recueillies, les menaces comprennent la perte de biodiversité, le déplacement des communautés, la contamination des ressources naturelles et la violation systématique des droits de l’homme . De plus, des travaux tels que le pavage de la route provinciale 307 ou le gazoduc Salta-Tucumán visent à faciliter l'extraction et le transport du lithium et d'autres minéraux destinés à l'exportation.
« L'IIRSA ne représente pas pour nous un modèle de développement, mais plutôt un modèle extractiviste qui met en danger notre existence », indique le document.
Des projets aux intérêts cachés
Des organisations internationales telles que l’USAID et des entreprises étrangères sont liées à ces initiatives. Les communautés remettent en question l'influence de l'USAID dans le parc national d'Aconquija, affirmant que « leurs contributions financières ne servent pas à protéger la nature, mais à consolider le contrôle étranger sur nos terres ».
En outre, des politiques de privatisation déguisées ont été critiquées, comme l'octroi de services dans les zones protégées à des entreprises privées, une pratique qui, selon les habitants, « transforme nos territoires en parcs privés au service de quelques-uns ».
Stratégies pour résister
Face à cette situation, la résistance communautaire se renforce. L'UPNDT a souligné qu'il est essentiel de s'organiser pour défendre les territoires. Les mesures proposées comprennent :
● Documenter la propriété ancestrale des terres.
● Établir des alliances avec des organisations alliées.
● Exiger la consultation et la participation des citoyens.
● Promouvoir des alternatives d’emploi et un plan de développement personnel.
« Nous avons besoin que nos voix soient entendues, que nos institutions soient respectées et que nos territoires ne soient pas des marchandises », souligne l'UPNDT.
Les communautés appellent à la résistance et à rendre visibles les impacts du pillage déguisé en développement. « Défendre nos territoires, c’est défendre la vie elle-même », ont-ils conclu.
Vous pouvez lire le document complet de l'Union des Peuples de la Nation Diaguita de Tucumán dans la note suivante (en français ICI)
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traduction caro d'un article d'ANRed du 09/2/2025
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