Pérou : Tentative d'imposer les plantations de palmiers à San Francisco de Yarinacocha
Publié le 14 Janvier 2025
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Publié : 13/01/2025
Photo de : REDCIP-U
Depuis Ucayali, ils dénoncent qu'un groupe dirigé par une personne liée à Ocho Sur entend imposer le palmier à huile dans la communauté de San Francisco de Yarinacocha, malgré le rejet majoritaire de la population.
Servindi, 13 janvier 2025.- Une tentative d'imposer des plantations de palmiers à huile aurait été enregistrée dans la communauté indigène de San Francisco de Yarinacocha, prévient le Réseau des communicateurs indigènes du Pérou – Branche Ucayali (REDCIP-U).
Selon le Réseau, un groupe de 50 personnes dirigé par Marangoni Urquia, ancien chef de la communauté liée à l'entreprise d'huile de palme Ocho Sur, a commencé à planter des palmiers dans la matinée du 13 janvier.
Cependant, la réaction rapide de la communauté qui s'est organisée pour alerter les autorités a provoqué la fuite du groupe Marangoni sans adresse connue, laissant sur place leurs outils de plantation, indique REDCIP-U.
Machettes et pots trouvés à l'endroit où le palmier à huile devait être planté dans le dos de la communauté. Photo de : REDCIP-U
Le procureur David Rivera Del Águila, du premier parquet pénal supraprovincial spécialisé dans les droits de l'homme et l'interculturalité, du district fiscal de la région d'Ucayali, en Amazonie péruvienne, est arrivé sur les lieux.
Le procureur Rivera a dressé un procès-verbal des événements en compagnie de la population et du chef de la communauté, Richard Ochavano Cumapa, élu en décembre 2024 par une majorité qui rejette le palmier à huile dans la communauté.
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Réaction de la communauté
Selon le REDCIP-U, la communauté de San Francisco était au courant depuis le vendredi 10 janvier d'un audio annonçant que le samedi 11 les propriétaires d'une entreprise d'huile de palme arriveraient dans le village.
Cette version est confirmée par une autorité de l'actuel conseil d'administration de San Francisco, qui soutient que l'audio aurait été divulgué d'un groupe WhatsApp de producteurs de palmiers auquel participerait Marangoni Urquia.
Capture d'une des conversations du groupe WhatsApp où l'entrée du palmier à huile à San Francisco est favorisée par la création d'un « nouveau quartier ». Dans le message, quelqu'un qui prétend être Marangoni Urquia lui dit bonjour. Photo : avec l'aimable autorisation
Après l'audio, la communauté est restée en alerte. La matinée du samedi 11 s'est déroulée sans aucune nouvelle jusqu'à ce que dans l'après-midi un groupe de membres de la communauté trouve, en passant par le hameau Dos de Mayo, une zone d'environ 60 hectares libérée pour planter des palmiers.
La terre a été « divisée avec des bâtons incendiaires et des clôtures ; les membres de la communauté ont arraché les clôtures, les bâtons incendiés et les plantations de palmiers », note le Réseau dans une publication.
Malgré ce rejet de la communauté, ce lundi 13 a été enregistré l'incident raconté au début de cette note, où Marangoni Urquia serait arrivé avec un groupe de 50 personnes pour tenter d'imposer les palmeraies.
La présence de Marangoni Urquia dans cette activité n'a pas pu être confirmée par ce média, mais on a pu confirmer le fait qu'il y avait des personnes arrivées avec l'intention de planter des palmiers et l'entrée ultérieure des autorités.
Marangoni Urquia, lié à Ocho Sur
Marangoni Urquia est l'ancien chef de la communauté de San Francisco de Yarinacocha. Selon le journal Ímpetu , les membres de la communauté de San Francisco l'ont démis de ses fonctions en 2023 lorsqu'ils ont appris qu'il avait l'intention de céder les terres de la communauté à l'entreprise Ocho Sur pour y planter du palmier à huile.
Pour le remplacer, ils ont élu Richard Ochavano Cumapa ; mais il a rapporté qu'Urquia avait refusé de remettre les documents d'accusation jusqu'à ce que l'entrée d'Ocho Sur à San Francisco soit facilitée.
L'affaire a été portée devant la justice, générant une division interne dans la communauté qui s'est accentuée après qu'on a appris que l'avocat de Marangoni Urquia dans le processus judiciaire avait été engagé par la société Ocho Sur .
Ochavano a demandé devant le Tribunal Mixte de Yarinacocha que son élection soit reconnue ; cependant, sa demande a été déclarée irrecevable (faute de conditions requises) et il a décidé de ne pas faire appel afin de convoquer de nouvelles élections dans les plus brefs délais.
San Francisco de Yarinacocha a élu Richard Ochavano chef communal en décembre 2024. Photo : autorisation
Dans ce contexte, fin novembre 2024, les membres de la communauté de San Francisco ont élu un comité électoral pour convoquer de nouvelles élections et élire le chef définitif de la communauté.
Les élections ont eu lieu le 15 décembre et Richard Ochavano l'a remporté avec 347 voix pour la période 2025-2027. La nomination de Lucio Muñoz Agustín n'a recueilli que 64 voix.
De cette manière, grâce à des procédures démocratiques et sans influences extérieures, la communauté du peuple Shipibo Konibo a réussi à surmonter la controverse interne qui l'avait même amenée devant les tribunaux.
Cependant, les derniers événements indiquent que la pression continue pour convertir la communauté de San Francisco en un nouveau territoire d'expansion du palmier à huile.
Servindi a également appris que l'actuel chef de la communauté, Richard Ochavano, a reçu des menaces pour s'être opposé à l'entrée du palmier à huile.
Les derniers événements ne font que renforcer l'effort et l'unité des hommes et des femmes de San Francisco pour empêcher l'entrée de toute entreprise d'huile de palme, a indiqué une autorité du conseil d'administration.
traduction caro d'un article de Servindi.org du 13/01/2025
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Intentan imponer sembrío de palma en San Francisco
Desde Ucayali, denuncian que un grupo liderado por persona vinculada a Ocho Sur pretende imponer palma aceitera en comunidad San Francisco de Yarinacocha.