Los ejecutivos

Publié le 29 Avril 2025

Les cadres

Le monde n'a jamais été pour tout le monde
Mais aujourd'hui il semble appartenir à un homme
Qui sur un petit escalier d'aéroport
Fait pousser une mallette mais pas de fleurs.

Souriant et rasé de près pour toujours
Il travaille à nous donner l'illusion
D'un ciel en technicolor où très peu
Apprennent à jouer au golf.

Oh, comme les cadres sont vifs
Comme ils sont vifs, du fauteuil à l'avion
De l'avion au salon, du harem à l'Eden
Ils ont toujours raison
Et ils tiennent la poêle à frire
La poêle à frire par le manche et le manche aussi.

Le monde a toujours appartenu à ceux qui sont au sommet
Mais aujourd'hui, il appartient à un homme dans un ascenseur
Que l'on voit dans les magazines
Découpant le cabillaud d'un air triomphant.

Il ne mange pas pour donner l'exemple
De performance et de confort maximum
Il digère au téléphone et nous vend ensuite
De pures consciences robotisées.

Oh, comme les cadres sont vifs
Qu'ils sont vifs, du fauteuil à l'avion
De l'avion au salon, du harem à l'Eden
Ils ont toujours raison
Et ils tiennent la poêle à frire
La poêle à frire par le manche et le manche aussi.

Le monde a toujours appartenu à quelques élus
Aujourd'hui, il appartient à celui qui choisit le meilleur
Dynamique et entouré d'hôtesses
Se sacrifiant pour un million, ou deux.

Car il a tout sauf le temps
Il nous conseille à la télévision
D'économiser pour le statut dans la mort
L'éternité sur une horloge.

Oh, comme les cadres sont vifs
Comme ils sont vifs, du fauteuil à l'avion
De l'avion au salon, du harem à l'Eden
Ils ont toujours raison
Et ils tiennent la poêle à frire
La poêle à frire par le manche et le manche aussi.

 

Los ejecutivos

El mundo nunca ha sido para todo el mundo
Más hoy al parecer es de un señor
Que en una escalerita de aeropuerto
Cultiva un maletín pero ninguna flor.

Sonriente y afeitado para siempre
Trajina para darnos la ilusión
De un cielo en technicolor donde muy poquitos
Aprenden a jugar al golf.

Ay!, que vivos son los ejecutivos
Que vivos que son, del sillón al avión
Del avión al salón, del harén al edén
Siempre tienen razón
Y además tienen la sartén
La sartén por el mango y el mango también.

El mundo siempre fue de los que están arriba
Pero hoy es de un señor en ascensor
A quien podemos ver en las revistas
Cortando el bacalao con aire triunfador.

No come para darnos el ejemplo
De rendimiento máximo y confort
Digiere por teléfono y después nos vende
Conciencias puras de robot.

Ay!, que vivos son los ejecutivos
Que vivos que son, del sillón al avión
Del avión al salón, del harén al edén
Siempre tienen razón
Y además tienen la sartén
La sartén por el mango y el mango también.

El mundo siempre fue de algunos elegidos
Hoy es para el que elige lo mejor
Dinámico y rodeado de azafatas
Sacrificándose por un millón, o dos.

Como él tiene de todo menos tiempo
Nos aconseja por televisión
Ahorrar para tener estatus en la muerte
La eternidad en un reloj.

Ay!, que vivos son los ejecutivos
Que vivos que son, del sillón al avión
Del avión al salón, del harén al edén
Siempre tienen razón
Y además tienen la sartén
La sartén por el mango y el mango también.

Maria Elena Walsh traduction carolita

La critique satirique des dirigeants dans la chanson de María Elena Walsh

 

La chanson « Los ejecutivos » de María Elena Walsh est une critique cinglante et satirique de la figure de l'exécutif moderne et du capitalisme débridé. À travers des paroles pleines d'esprit et d'ironie, Walsh décrit ces personnages comme des individus qui ont pris le contrôle du monde, non pas en raison de leur humanité ou de leur sagesse, mais en raison de leur capacité à manipuler et à exploiter le système économique. L'image du dirigeant qui « fait pousser une mallette mais pas de fleurs » est une métaphore puissante qui met en évidence son manque de sensibilité et de lien avec la nature et la vie réelle, contrastant avec son obsession pour la réussite matérielle et le pouvoir des entreprises.

Walsh utilise un ton sarcastique pour décrire les routines et les habitudes de ces cadres, qui semblent vivre dans un cycle sans fin de voyages en avion, de réunions dans des salons de luxe et d'une vie de confort superficiel. La répétition du refrain « Oh, comme les cadres sont vifs » renforce l'idée que ces individus sont astucieux et habiles dans leur capacité à maintenir le contrôle et l'apparence du succès. Cependant, cette « vivacité » est présentée comme quelque chose de vide et dépourvu de véritable valeur humaine, car basée sur l'exploitation et la superficialité.

La chanson aborde également l’aliénation et la déshumanisation qui accompagnent le mode de vie des cadres. La référence aux « consciences purement robotiques » suggère que ces individus ont perdu leur humanité dans leur quête d’efficacité et de réussite. De plus, l'idée de « épargner pour un statut après la mort » critique l'obsession du statut et de la richesse, même au-delà de la vie. Dans l'ensemble, « Los ejecutivos » est une œuvre qui nous invite à réfléchir sur les valeurs et les priorités de la société moderne, en remettant en question la véritable nature du succès et du pouvoir dans le monde contemporain.

traduction caro

source

https://www.letras.com/maria-elena-walsh/los-ejecutivos/significado.html

Rédigé par caroleone

Publié dans #Maria Elena Walsh, #Argentine, #Nueva canción

Repost0
Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article