Guatemala : Site archéologique de Cancuén à Sayaxché, Petén : abandon et détérioration historique

Publié le 8 Janvier 2025

Prensa comunitaria

 

6 janvier 2025

16h20

Crédits : Avec l’aimable autorisation

Temps de lecture : 2 minutes

 

Le site archéologique de Cancuén, à Sayaxché, Petén, est confronté à l'abandon, à la détérioration et au pillage. Les différends concernant ses biens aggravent la situation, tandis que les autorités ne répondent pas à l'appel urgent à la protection.

Par Elmer Ponce

Le site archéologique de Cancuén, joyau de la période mésoaméricaine classique, fait face à un abandon alarmant depuis plus d'un an. Selon les plaintes, il ne dispose pas de personnel de l'Institut d'anthropologie et d'histoire du Guatemala (IDAEH), l'entité chargée de sa protection et de son entretien.

Le problème semble provenir de conflits sur la propriété des terres. Des sources de l'institution, qui préfèrent garder l'anonymat, soulignent que la zone est entre des mains privées et que le propriétaire revendique ses droits sur les lieux. Pendant ce temps, ni le ministère de la Culture et des Sports ni d’autres entités n’ont apporté de réponse ou de solutions claires au conflit.

Cet abandon a provoqué une détérioration accélérée du site, qui abrite des vestiges archéologiques de haute valeur historique, voire un pillage, selon les habitants de la région.

 

Histoire et pertinence de Cancuén

 

Le nom Cancuén, dérivé de la langue Q'eqchi', signifie « nœud de serpent » ou « lieu des serpents ». Ce site archéologique, situé au sud de Sayaxché, Petén, a été habité entre 300 et 950 après JC, atteignant sa splendeur maximale au 8ème siècle après JC.

Cancuén était un point stratégique qui reliait les riches ressources des hauts plateaux aux villes des basses terres mayas. Sa situation privilégiée sur la rivière La Pasión en a fait un port clé sur les routes commerciales qui s'étendaient jusqu'à la rivière Usumacinta et au-delà.

Parmi ses bâtiments se distingue un impressionnant palais qui s'étend sur près de 23 000 mètres carrés et contient 200 pièces, considéré comme le plus grand de la zone maya. Selon les recherches, il a été construit vers l'an 770 après JC sous la direction de Taj Chan Ahk, l'un des dirigeants les plus éminents de Cancuén.

 

Défis et urgences

 

L’abandon du site menace non seulement la préservation d’un héritage inestimable, mais met également en évidence la fragilité de la gestion du patrimoine culturel au Guatemala. Ce problème n'est pas exclusif à Cancuén, puisque d'autres sites archéologiques de la région, comme Dos Pilas, sont également confrontés à des conditions similaires, selon Prensa Comunitaria.

Pour inverser cette situation, il est urgent que les autorités compétentes clarifient la situation juridique du terrain, allouent des ressources pour son entretien et garantissent la sécurité du lieu pour éviter de nouveaux pillages et des pertes irréparables.

traduction caro d'un article de Prensa comunitaria du 06/01/2025

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