Brésil : En cette année de la COP-30, les mouvements renforcent la construction du Sommet des Peuples
Publié le 18 Janvier 2025
L'initiative recherche le rôle principal de la société civile et un programme environnemental juste, populaire et inclusif.
Mariana Castro
Brasil de fato | Belém (PA) |
16 janvier 2025 à 07h25
Une initiative mobilise la société civile pour défendre un héritage concret pour la justice climatique - Mariana Castro
Nous sommes arrivés à l'année de la 30e Conférence des Nations Unies sur les changements climatiques (COP30) , qui devrait réunir les principaux dirigeants mondiaux au Brésil. Parallèlement à cet événement, dans le monde entier, plus de 400 mouvements populaires et organisations de la société civile construisent le Sommet des peuples, qui devrait dénoncer les échecs dans la lutte contre la crise climatique et présenter des agendas de revendications populaires.
« Nous espérons créer un vaste effort populaire dans tout le pays et à l'échelle internationale, en appelant le monde à construire un Sommet des peuples qui propose une transition écologique, populaire et souveraine dans laquelle les territoires et les sujets sont au centre du débat, où les peuples sont au centre du débat. Cette année, nous mettrons donc en place diverses initiatives visant à rendre populaire et accessible le débat sur le climat, la transition énergétique, la préservation écologique mondiale et la conservation », explique Pablo Neri, membre de la direction nationale du Mouvement des travailleurs ruraux sans terre (MST).
Des organisations se réunissent dans différents espaces depuis août 2023, pour élaborer des propositions qui ont pour axe principal la crise climatique et ses conséquences, comme l'explique Márcio Astrini, secrétaire exécutif de l'Observatoire du climat.
"Tout ce qui se passe dans cet agenda climatique, tout ce qui se produit comme un événement extrême, a toujours une adresse claire et directe, à savoir les populations vulnérables, les plus pauvres, celles qui souffrent déjà aujourd'hui parce qu'elles sont dans une situation marginalisée ou parce que leur situation ne leur permet pas de participer aux prises de décisions. Ce sont elles qui souffriront le plus, ce sont elles qui subiront les conséquences les plus douloureuses de la crise climatique", déclare-t-il.
Les organisations nationales et internationales unissent leurs forces pour élaborer des agendas collectifs / Reproduction
Les peuples autochtones participent également à la construction du Sommet des peuples et renforcent leur rôle historique dans la défense de l'environnement. Ce sera même l'un des thèmes principaux de l'Acampamento Terra Livre , la plus grande assemblée de peuples et d'organisations indigènes du Brésil.
"Nous serons à l'ATL 2025 en portant comme l'un des thèmes principaux le voyage et la confrontation à la crise climatique comme une stratégie qui combine également les efforts pour réfléchir à l'impact des peuples autochtones à la COP30, à Belém et, aussi, tout au long de l'année avec d'autres événements auxquels nous participerons, nous prendrons l'agenda du mouvement autochtone, comme l'Assemblée générale des Nations Unies pour les peuples autochtones", explique Kléber Karipuna, coordinateur exécutif de l'Articulation des peuples autochtones du Brésil (Apib).
Environ 180 peuples autochtones vivent ne serait-ce que dans la région amazonienne brésilienne / Mariana Castro
Karipuna souligne également l'urgence que les agendas populaires soient les protagonistes des négociations entre les pays, en faisant pression pour des politiques publiques et des actions concrètes qui garantissent la justice climatique et la protection des personnes et des territoires les plus touchés.
« La réponse, c'est nous. La réponse, c'est nous, les peuples indigènes, les quilombolas, les riverains, les extractivistes. La réponse, c'est nous tous et vous tous, qui avons la responsabilité de faire face à la crise et d'éviter qu'elle ne s'aggrave et que nous soyons incapables de travailler à sa résolution à l'avenir.
Les organisations soulignent qu'une large pression et une participation efficace de la société civile sont nécessaires / Mariana Castro
Depuis le Chili, le directeur pour l'Amérique latine et les Caraïbes de la Campagne mondiale pour la justice climatique appelle la société civile, les mouvements et les organisations mondiales à se joindre au Sommet.
"Nous souhaitons inviter tout le monde à rejoindre ce vaste processus de convergence sociale, qui impliquera toutes les régions du monde et tous les secteurs sociaux, et pas seulement les organisations socio-environnementales et de justice climatique, les femmes, la diversité, les enfants, les jeunes, les peuples autochtones, les travailleurs, les paysans, les mouvements urbains, à rejoindre le Sommet des Peuples en vue de la COP 30. »
Edition : Nicolau Soares
traduction caro d'un article de Brasil de fato du 16/01/2025
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