Site archéologique du Guatemala : Kaminaljuyú
Publié le 1 Décembre 2024
le site archéologique en 1890 De Alfred Percival Maudslay - Fotos antiguas de Guatemala, Dominio público, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=41147987
Ville de Guatemala
Nom : en langue maya quiché = colline des morts
Le nom d’origine qui peut être Chiil witz en langue maya poqomam = cerro du maguey
Période : début du préclassique au classique tardif
Construction : 1200 avant JC, abandon : 900 après JC
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département de Guatemala https://es.wikipedia.org/wiki/Kaminaljuy%C3%BA#/media/Archivo:Guatemala_department_location_map.svg
Site des basses terres mayas situé sur les rives du lac Miraflores aujourd’hui disparu.
C’était une ville mésoaméricaine importante, considérée comme l’un des sites archéologiques les plus étendus du Nouveau-Monde.
Ce site symbolise la splendeur démographique, économique, sociale, architecturale et artistique maximale des basses terres mayas.
Les vestiges qui subsistent sont dans un état de détérioration avancée dû à la localisation du site en zone urbanisée et l’utilisation d’adobe durci utilisé pour sa construction (c’est un matériau moins résistant que le calcaire qui était couramment utilisé dans les basses terres).
Au moment où le site a été cartographié, il comptait environ 200 plateformes et monticules pyramidaux. Aujourd’hui il reste 110 plateformes.
C’est un des sites mayas les plus anciens et avec la zone d’occupation la plus longue de Mésoamérique, peuplée depuis environ moins 1200 avant JC jusqu’à 900 après JC.
C’était un important centre de production et d’exportation d’obsidienne à l’époque de sa splendeur maya grâce à l’exploitation de carrières proches comme El Chayal et Ixtepeque.
Kaminaljuyú était un point important sur la route commerciale entre la côte pacifique et les villes mayas d’El Petén, ce depuis des centaines d’années.
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maquette de Kaminaljuyú De Konjiki1 - Trabajo propio, CC0, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=152852127
fouille du tertre principal en 2011 De Óscar Becerril - Trabajo propio, CC BY-SA 3.0, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=20686572
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Monticule E-III-3 de la ville maya de Kaminaljuyú, aujourd'hui dans la ville de Guatemala, sur le terrain du musée de Miraflores dans la zone 11. Le monticule était le plus grand de la période préclassique et contenait de riches tombes. De Simon Burchell - Trabajo propio, CC BY-SA 4.0, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=118462061
L’architecture hydraulique
Plusieurs canaux hydrauliques ont été découverts reliés au lac Miraflores pendant la période préclassique avant son extinction ; ils étaient utilisés pour irriguer les champs agricoles.
Le canal de Miraflores : il prend naissance dans la partie sud du lac, il a une largeur de 3,3 m et une profondeur de 5,80m avec une section en forme de V. sa longueur totale est estimée entre 500 et 1000 mètres. Il a été construit durant la période préclassique moyenne.
Le canal San Jorge : il a été construit plus ou moins parallèlement au canal Miraflores. Ses dimensions sont presque le double du précédent, largeur 18 mètres, profondeur 8 mètres et longueur totale 1750 mètres. Un saut hydraulique fonctionnait avec ce canal pour ralentir la vitesse de l’eau.
Le canal Mirador : il croise le canal Miraflores et présente des avancées technologiques les plus avancées en matière de gestion de l’eau dans cette partie du site. Il est large de 2,60m et profond de 3 mètres dans sa partie nord. Il a une longueur de 230 mètres. Il a peut-être été construit à la fin du préclassique tardif.
L’importance ce canal réside dans sa forme puisque ses murs présentent des saillies à 90° interprétées comme un système de portes. Son fond présente des pentes pour retenir les sédiments en certains points. Il pouvait sas doute fonctionner en relation avec les puits de collecte d’eau de pluie.
La découverte et l’étude de ces canaux d’irrigation dans la partie sud du site ont fourni de nouvelles données importantes sur l’histoire du site en particulier à l’époque préclassique.
Par exemple, le rôle joué par l’agriculture intensive à cette époque représentée par le canal de Miraflores est très important car avec les bâtiments de la zone d’étude, cela indique une planification et une organisation élaborées d’un vaste territoire et l’organisation d’une main d’œuvre considérable.
Le préclassique tardif est également lié à des preuves de changements radicaux dans la production agricole que le site. L’assèchement du lac a entraîné des changements profonds dans la production agricole de la région et cette production intensive n’a pas pu continuer.
Qui étaient les bâtisseurs de Kaminaljuyú ?
Dans un essai tiré d’une étude ethno-historique sur Kaminaljuyú intitulée Cerro de Maguey, tierra donde nació el tiempo, l’une des conclusions est que les fondateurs de cette ville appartenaient au peuple maya Poq’om. On connaît aujourd’hui les Poq’omames et les Poq’omchies mais ils ont eu une organisation commune dans la vallée du Guatemala. Traditionnellement, on pensait que les Poq’om étaient originaires de Baja Verapaz. Cependant une analyse détaillée de l’histoire du Rabinal Achi dans le livre Place of the lord’s daughter (Akkeren, 2000) démontre que les habitants de Baja Verapaz étaient des locuteurs de q’echi’ de sorte que le peuple maya Poq’om devait avoir une autre origine.
Quand les espagnols sont arrivés dans la vallée de Guatemala, les locuteurs de poq’omam y vivaient et peuplaient cette région depuis des temps très anciens. On en déduit que les Poq’om sont les bâtisseurs de Kaminaljuyú et on note que les Xinka, qui ne sont pas des Mayas ont également participé à sa fondation. (Cerro de Maguey : el nombre original de Kaminaljuyú de Ruud Van Akkeren)
Autre source : wikipédia en espagnol
Sculpture 19 de Kaminaljuyú. Panneau quadrangulaire à caractère surnaturel en relief. Kaminaljuyú, Préclassique tardif. Collection du Musée Miraflores de Guatemala City, un musée archéologique dédié à la ville maya de Kaminaljuyú.De Simon Burchell - Trabajo propio, CC BY-SA 4.0, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=118447943