Colombie : Solidarité et revendication face aux attaques contre les dirigeants indigènes du Cauca

Publié le 20 Décembre 2024

19 décembre 2024

  

Dans le cadre d'une situation critique pour nos communautés indigènes du Cauca, le Conseil Supérieur du CRIC condamne l'assassinat du compagnon Alexander Pilcue, Garde Indigène et protecteur de la Conseillère Supérieure Rosalba Velasco, représentante de la zone Nord du Cauca. Cet événement, survenu au milieu de menaces et de violations croissantes des droits humains, montre le risque grave auquel sont confrontés les communautés, les gardes et les dirigeants indigènes.

Un appel urgent à l’action

« Combien de temps allons-nous continuer à mettre des vies en danger pour défendre l’autonomie et le territoire ? demande l'organisation. Ce meurtre, bien qu'initialement associé à une tentative de vol, ne peut être dissocié d'un contexte plus large de menaces contre la conseillère Velasco et l'organisation. Plus de 803 atteintes à la vie et aux droits humains ont été enregistrées dans le Cauca en 2024 selon le programme du CRIC pour la défense de la vie et des droits humains, parmi lesquelles des assassinats, des recrutements forcés (130) et des affrontements armés dans les territoires indigènes.

Risque partagé et tâches en attente

« Le danger nous atteint tous : les autorités, la Garde et les communautés », a déclaré le conseiller principal Jhoe Sauca. « Le manque de ressources pour prévenir et répondre à ces menaces limite notre capacité à protéger nos familles et nos territoires. Nous demandons au gouvernement national des actions concrètes pour garantir la sécurité et la paix dans la région.

Engagement pour la paix territoriale

Du CRIC, nous réitérons l’importance de territorialiser la paix et d’établir des mécanismes multilatéraux qui incluent les organisations sociales et les communautés. « Parler de paix signifie nous inclure dans les processus de négociation et travailler directement avec les communautés pour désamorcer la guerre », a ajouté le conseiller principal.

Le CRIC met également en garde contre des signes inquiétants de résurgence des groupes paramilitaires. « Comment pouvons-nous garantir la paix si la violence et la militarisation continuent de croître sur nos territoires ? souligne le conseiller.

Notre demande

Nous demandons au gouvernement national de remplir son devoir de garantir la sécurité des communautés autochtones, des gardes et des dirigeants autochtones, de clarifier les actes de violence et de mettre fin au cycle d'impunité qui perpétue ces tragédies. « Nous ne pouvons pas permettre que nos territoires continuent d’être des champs de guerre. La paix est un droit et un devoir pour chacun », a conclu le conseiller.

À la mémoire d'Alexandre Pilcue et de tous les gardes et dirigeants tombés pour défendre la vie et la dignité du peuple, nous renouvelons notre engagement dans la lutte pour la paix et la justice.

Par : Programme de communications du CRIC.

traduction caro d'un article du CRIC du 19/12/202

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