L'Argentine nie les droits des autochtones devant l'ONU
Publié le 15 Novembre 2024
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Publié : 11/12/2024
Les représentants de l'Argentine de Milei devant l'ONU ont voté contre une résolution qui protège les droits indigènes. Photo : ONU
L'Argentine de Javier Milei a été le seul pays à s'opposer à une résolution visant à garantir l'accès à la justice, à protéger l'environnement et à préserver les cultures autochtones.
Servindi, 12 novembre 2024.- L'Argentine de Javier Milei est le seul pays à avoir voté contre une récente résolution des Nations Unies (ONU) qui protège et promeut les droits des peuples autochtones.
Alléguant l'ambiguïté de certains termes, le pays s'est opposé à la résolution qui cherche à renforcer l'engagement international à garantir l'accès à la justice, à protéger l'environnement et à préserver les cultures et les langues autochtones.
L'Argentine a fait valoir que le projet ne garantit pas pleinement les droits universels des peuples autochtones sans discrimination et que les « pratiques ancestrales » pourraient contredire « les droits des femmes et des filles » et « à la santé et au progrès scientifique ».
Cette décision est la première que l'Argentine adopte devant l'Assemblée générale de l'ONU depuis que Gerardo Werthein a accédé au poste de ministre des Affaires étrangères, après le limogeage soudain de Diana Mondino.
Mondino a été démise de ses fonctions après que l'Argentine ait voté en faveur de la levée de l'embargo américain sur Cuba, alors qu'elle aurait dû être contre, selon le gouvernement.
Selon le recensement de 2022, plus de 40 peuples autochtones vivent en Argentine. Malgré cela, le pays a été le seul à s’opposer à cette résolution.
Que dit la résolution rejetée par l’Argentine ?
La résolution sur les droits des peuples autochtones votée à l'Assemblée générale des Nations Unies le 11 novembre vise à renforcer l'engagement international à protéger et à promouvoir les droits des communautés autochtones.
Le document aborde des domaines clés tels que l'accès à la justice, la protection de l'environnement et la préservation des cultures et des langues autochtones.
En outre, il souligne l'importance de reconnaître le droit des peuples autochtones à maintenir leurs propres institutions politiques, juridiques, économiques, sociales et culturelles.
La résolution souligne également la nécessité pour les peuples autochtones de participer pleinement à la prise de décision sur les questions qui affectent leurs droits, notamment ceux liés à leurs territoires.
Malgré une opposition isolée de l'Argentine, la résolution a été approuvée par 168 voix pour et sept abstentions (Bulgarie, Slovénie, France, Lituanie, Laos, Mali et Roumanie). Vous pouvez le consulter dans son intégralité ICI.
L'Argentine a été le seul pays des Nations Unies à voter contre une résolution sur les droits des peuples autochtones. Photo : image d’illustration
« Milei attaque à nouveau les autochtones »
La décision de l'Argentine devant l'ONU n'est pas passée inaperçue dans le pays et a été critiquée par le Conseil provincial des affaires indigènes (CPAI) du sous-secrétaire aux droits de l'homme et le Conseil indigène de Buenos Aires (CIBA).
Dans une déclaration commune , les deux institutions ont indiqué qu'avec cette décision « Milei nie le droit des peuples autochtones à participer aux décisions concernant leurs territoires ».
"Nous désavouons et mettons en garde contre cette décision du gouvernement national (qui) attaque une fois de plus les droits des peuples autochtones", ont-ils indiqué dans le communiqué partagé le 12 novembre.
Comme Servindi l'a rapporté, depuis l'arrivée au pouvoir de Milei, le gouvernement argentin a ordonné la fermeture du Registre national des communautés autochtones (RENACI), qui permettait de dresser une carte des communautés existantes au niveau national.
En outre, le gouvernement Milei a ignoré un accord de l’administration précédente qui reconnaissait un espace que les peuples autochtones avaient pris en 2017 comme site sacré, conduisant ainsi à une condamnation pour usurpation à l’encontre de ces peuples.
De même, il a été signalé que la loi Bases promue par Milei menaçait les peuples autochtones en promouvant l'extractivisme à partir de l'exploitation des ressources naturelles sans en mesurer l'impact.
traduction caro d'un article de Servindi.org du 12/11/2024
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Argentina niega derechos indígenas ante ONU
Argentina de Javier Milei fue el único país que se opuso a una resolución que busca garantizar el acceso a la justicia, proteger el ambiente y preservar culturas indígenas.