COP16 : suspendue, sans accord de financement
Publié le 4 Novembre 2024
Publié : 11/03/2024
Lagotricheà queue jaune en danger d'extinction en raison de la destruction de son habitat.
Servindi, 3 novembre 2024.- Dans la matinée du samedi 2 novembre, le Sommet des Nations Unies sur la biodiversité, connu sous le nom de COP16, a été suspendu faute de quorum, laissant en suspens une question clé : le financement.
L'objectif était de parvenir à un consensus sur la création d'un nouveau fonds pour la biodiversité non coordonné par le Fonds pour l'environnement mondial (FEM).
Après 13 heures de négociations, plusieurs représentants ont quitté le sommet pour rentrer dans leur pays et aucun accord pour la mobilisation de fonds n'a été trouvé.
Les pays développés sont à la traîne dans leurs engagements à fournir 20 milliards de dollars par an de financement international pour la biodiversité d'ici 2025, indique un rapport du WWF International .
« Les propositions concernant le mécanisme de financement actuel, le Fonds-cadre mondial pour la biodiversité (GBFF), étaient rares et le fonds dispose actuellement de 407 millions de dollars », poursuit la note du WWF.
Controverses
Les pays du Sud ne sont pas satisfaits des ressources gardées par le FEM car les États-Unis, l'un des deux pays qui n'ont pas ratifié l'accord sur la biodiversité, participent à ses prises de décision.
En revanche, l'engagement de financement reste volontaire, de 20 000 millions annuels d'aide en 2025 et 30 000 en 2030.
Compte tenu de la suspension de la séance plénière, une autre date et un autre lieu doivent être fixés pour conclure les négociations, peut-être virtuellement. Il est à noter que les décisions prises avant la suspension restent valables.
Parmi elles, se distingue l’approbation par consensus de la reconnaissance de la contribution des communautés autochtones, afro-descendantes et locales au soin et à la préservation de la biodiversité.
« Le financement de la biodiversité reste stagnant après une absence assourdissante de promesses crédibles de la part des gouvernements riches et un lobbying économique sans précédent », déplore Celia Ojeda, responsable de la biodiversité à Greenpeace.
"Cependant, les grandes sociétés pharmaceutiques et alimentaires n'ont pas réussi à bloquer un accord innovant sur la responsabilité des entreprises de financer la protection de la nature", ajoute Ojeda.
Fonds Cali
Outre la reconnaissance des communautés autochtones, afro-descendantes et locales, une autre réussite de la COP16 a été la création d'un fonds mondial destiné à établir des paiements pour l'utilisation de séquences génétiques numérisées, appelé Fonds Cali.
Ce fonds doit garantir la répartition des bénéfices tirés de la biodiversité et ce fonds comprend les paiements des grandes sociétés pharmaceutiques, agroalimentaires et biotechnologiques pour l'utilisation qu'elles font des ressources génétiques.
Selon certains experts, le fonds pourrait récolter jusqu'à 1 milliard de dollars par an pour la conservation et la restauration de la biodiversité.
La décision sur le « Fonds Cali » stipule que les entreprises qui utilisent des informations de séquence numérique (DSI) sur les ressources génétiques de la biodiversité dans leurs produits doivent verser une partie de leurs bénéfices ou revenus au fonds.
Alors que les détails du décaissement sont encore en cours de finalisation, il a été convenu que 50 pour cent du fonds sera alloué aux peuples autochtones et aux communautés locales, soit directement, soit par l'intermédiaire des gouvernements.
Cela permettra à ces communautés, y compris les femmes et les jeunes, d’accéder enfin aux avantages.
« Le Fonds historique Cali [servira] à collecter les contributions des entreprises privées sur l'utilisation des ressources génétiques lorsqu'elles se trouvent dans des bases de données numériques, il s'agit d'un mécanisme innovant et très important », a souligné Muhamad dans des déclarations à l'agence EFE.
Pour sa part, Kirsten Schuijt, directrice générale du WWF International, a souligné que « le nouveau 'Fonds Cali', bien qu'imparfait et avec de nombreux détails encore à peaufiner, constitue un pas en avant important ».
« Cela garantit que les entreprises qui profitent de la nature contribuent équitablement à la conservation de la biodiversité et orientent les fonds essentiels vers les personnes et les lieux qui en ont le plus besoin », a déclaré Schujit.
traduction caro d'un article de Servindi.org du 03/11/2024
COP16: suspendida, sin acuerdo de financiación
La mañana del sábado 2 de noviembre quedó suspendida la Cumbre de Biodiversidad de las Naciones Unidas, conocida como COP16, por falta de quorum dejando pendiente un tema clave: el financiamiento.
https://www.servindi.org/03/11/2024/cop16-suspendida-sin-acuerdo-de-financiacion