Les oiseaux des Quechua : Akakllu (pic des rochers)

Publié le 1 Octobre 2024

pic des rochers (akakllu)Par Adam Kumiszcza — Travail personnel, CC BY-SA 3.0, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=17719588

pic des rochers (akakllu)Par Adam Kumiszcza — Travail personnel, CC BY-SA 3.0, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=17719588

Peuple Quechua au Pérou

 

Oiseaux liés aux saisons

 

Les oiseaux jouent un rôle fondamental dans la vie des habitants du district de La Unión, car la présence de chaque espèce est un indicateur du changement de saison et de climat.

L'akakllu est une espèce de pic qui vit dans la Jalca ou Puna de La Unión à plus de 3000 m d'altitude. Il niche généralement dans les rochers et les habitations abandonnées. Sa présence est fréquente entre les mois de novembre et décembre, coïncidant avec les premières pluies de l'année.

La couleur caractéristique du plumage de cet oiseau est une combinaison de bandes de gris plomb, de noir et d'étincelles jaunes sur le dos, la tête et les ailes. Il a une poitrine jaune et un bec pointu adapté pour percer les surfaces dures.

L'akakllu fait partie de la vie quotidienne de la paysannerie locale. Cet oiseau est très présent dans leur vie, car il connote, entre autres, la joie ou la bonne humeur, puisqu'en quechua, akakllu signifie optimisme, joie.

Le collaborateur commente les lettres d'amour que le berger envoyait avec l'akakllu, qui a l'habitude de visiter les maisons de village en village, à chaque visite, il fait ses perforations et ensuite il s'en va, c'est pourquoi c'est une coutume.

 

Ay, akaklu, on ne peut pas te faire confiance !

La lettre que je t'ai envoyée, tu ne l'as pas prise

Tu es resté à faire un trou

Ay ! akaklu akaklu

On ne peut pas te faire confiance

La lettre que je t'ai envoyée

Tu ne l'as pas prise

Tu es resté à faire un trou.

 

Les habitants de la région disent que l'akaklu ou "pic" aime observer l'homme. Par exemple, entre deux travaux agricoles, ils se réunissent pour le mallwa " temps de repos ", pendant la journée de travail, lorsque le fermier donne de la coca au hirka " esprit des collines " et qu’ils la chacchan en l’adoucissant avec l'isku  « chaux » pour reprendre des forces et continuer leur journée .

Pendant ce temps, l'akaklu les observe passant au-dessus d'un buisson ou d'un rocher à une distance prudente. Ils mentionnent également que lorsque l'homme andin quitte sa maison pendant un certain temps pour aller travailler, cet oiseau l’occupe.

Il fait un trou dans les murs pour y construire son nid et y reste pour surveiller la maison jusqu'au retour des propriétaires et quand ils reviennent, il part.

Pour les paysans, cet oiseau n'est pas nuisible, car il se nourrit d'insectes, notamment de vers qui affectent la cimenterie ou les champs de pommes de terre.

Traduction carolita

Source

Rosalinn Francisca CANCINO VERDE

https://cybertesis.unmsm.edu.pe/bitstream/handle/20.500.12672/11553/Cancino_vr.pdf?sequence=1&isAllowed=y page 45

L'oiseau

 

Nom latin : colaptes rupicola

Noms quechua : acacllu/acaclo (onomatopée akaklu)

Nom espagnol : carpintero andino

Nom français : pic des rochers

Famille : picidés

 

pic des rochers Par in Alcide Dessalines d'Orbigny — Voyage dans l'Amérique méridionale, Domaine public, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=20035914

pic des rochers Par in Alcide Dessalines d'Orbigny — Voyage dans l'Amérique méridionale, Domaine public, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=20035914

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