Les oiseaux des Guaranis : Chajá – Kamichi à collier

Publié le 10 Octobre 2024

Peuple Mbya Guarani (Argentine)

 

 

Légende

 

L'une des légendes les plus répandues et les plus assimilées dans la région est sans aucun doute celle du chajá. Celle-ci ne présente pas de variations, seulement dans la formulation, bien que la même structure, les mêmes arguments et le même message se manifestent dans toutes les légendes. En raison de ses caractéristiques et de ses références, on pourrait se risquer à supposer une origine jésuitique, puisque les personnages ne sont pas typiques de la mythologie guarani, mais plus conséquents de l'action évangélisatrice de l'époque coloniale.

Il s'agit de deux guaynas (filles) qui lavaient leur linge dans la rivière, comme c'est encore la coutume dans de nombreuses villes et villages situés au bord d'un cours d'eau ou d'une lagune. La mousse du savon qu'elles utilisaient était très concentrée autour d'elles et des pierres sur lesquelles elles frottaient leurs vêtements. Soudain, comme sortis de nulle part, apparurent deux avâ (hommes) dont les visages exprimaient la fatigue. Voyant un récipient qu'elles tenaient, ils leur demandèrent si elles pouvaient leur donner un peu de l'eau qu'il contenait.

Elles acceptèrent la demande mais mélangèrent l'eau de la jarre avec le savon qu'elles utilisaient avant de leur donner à boire. Après avoir fait cela, lorsqu'ils ont rendu le pot, l'un d'eux leur a dit que leurs actions et leurs paroles étaient comme de l'écume. Les guaynas, ne comprenant pas grand-chose, continuèrent à rire de la plaisanterie qu'elles avaient faite, mais lorsqu'elles décidèrent de partir, elles s'envolèrent comme des chajá. Elles n'avaient pas compris que les avâ étaient Jésus et Saint Pierre, qui marchaient sur la terre pour récompenser ou punir la charité des gens. C'est pourquoi le chajá est toujours accompagné.

Les références musicales liées à cette espèce sont diverses, portées par la poésie et la chanson par plusieurs auteurs classiques du genre littoral chamamecero par excellence : le chamamé. Certaines de ces versions sont tombées dans l'oubli, totalement ou partiellement, tandis que d'autres sont toujours en vigueur, comme le "grito y vuelo del chajá" interprété par les frères Barrios.

Traduction carolita

Source

https://parqueibera.gob.ar/wp-content/uploads/2021/12/biblioteca-iberta-6.pdf page 65

kamichi à collier (cha'a cha'a) Par Cláudio Dias Timm from Rio Grande do Sul — Tarrã (Chauna torquata)Uploaded by Snowmanradio, CC BY-SA 2.0, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=13245934

kamichi à collier (cha'a cha'a) Par Cláudio Dias Timm from Rio Grande do Sul — Tarrã (Chauna torquata)Uploaded by Snowmanradio, CC BY-SA 2.0, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=13245934

L'oiseau

 

Nom latin : chauna torquata

Nom guarani :cha’a cha’a

Nom espagnol : chajá

Nom français : kamichi à collier

Famille : anhimidés

 

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