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/image%2F0566266%2F20250412%2Fob_0984e8_gia07345-m.jpg "Cocomagnanville a été créé en hommage à Pierre Kerhervé, mon grand-père coco qui m'a permis de devenir l'adulte que je suis. Ce blog évolue au fil du temps, des connaissances et de la maturité de son auteure. Il est à présent presque essentiellement dédié aux peuples originaires de l’Abya Yala (les Amériques) et je me suis appliquée à documenter chaque peuple et culture qui la composent. A présent, les lecteurs qui le souhaitent pourront retrouver cette base de donnée sur un site que je leur ai dédié : Peuples autochtones d'Abya Yala.")
Guatemala : Assassinat d'un défenseur qui combattait les plantations de palmier à huile
Publié le 22 Octobre 2024
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Publié : 21/10/2024
Image : Prensa comunitaria
Servindi, 21 octobre 2024.- L'agriculteur et défenseur territorial Francisco Pop Ico (40 ans) a été abattu dans la nuit du jeudi 17 octobre, alors qu'il conduisait sa moto à la frontière entre le Mexique et le Guatemala.
Le crime s'est produit un jour avant d'assister à une audience prévue pour une accusation pénale déposée contre lui par Industria Chiquibul, SA, une entreprise d'huile de palme avec laquelle il était en litige.
Originaire de la communauté de Santa Elena Salinas, dans la municipalité de Sayaxché, Petén, Francisco Pop était le leader d'un groupe de personnes qui luttaient pour leurs droits du travail devant l'entreprise Industria Chiquibul, SA.
Le groupe considérait qu'ils étaient réduits en esclavage par l'entreprise, mais lorsqu'ils ont commencé ces actions, l'entreprise les a accusés en retour, a rapporté le portail d'information Prensa Comunitaria .
Le maire de la communauté, Antonio Pop Rax, a déclaré que le 11 octobre, il avait reçu un appel téléphonique du responsable des relations communautaires de l'entreprise de palme, Carlos Cú, lui indiquant qu'il devait accompagner Francisco Pop au tribunal pour résoudre sa situation juridique.
L'assassinat ignoble s'est produit avant de comparaître à l'audience prévue vendredi 18 octobre, à 11 heures, devant le Tribunal de première instance pour crimes, narco-activités et délits contre l'environnement, basé dans la municipalité de San Pedro Carchá, Alta Verapaz.
Le processus fait suite à une plainte déposée par l'entreprise auprès du Parquet Municipal du Ministère Public (MP) de la commune de Chisec en 2020.
La plainte accuse Francisco Pop de détentions illégales et de menaces, ainsi que d'autres défenseurs des communautés d'Esperancita del Río de Chisec, Alta Verapaz ; Tezulutlán I et II de Sayaxché, Petén.
Le Tribunal des condamnations pénales et des délits environnementaux de San Benito, Petén, a condamné en 2021 quatre défenseurs du territoire pour délits d'usurpation et de détention illégale.
Il s'agit de Nicolas Pop Chen, Armando Pop Caal, Mario Pop Tux et Matías Pop Asig de la communauté de Santa Elena Salinas. Francisco Pop Ico a également été accusé dans ce procès.
Le leader de la communauté
Le reportage de Prensa Comunitaria précise que la criminalisation des dirigeants indigènes et des défenseurs des droits humains au Guatemala est une tactique fréquente pour faire taire les voix opposées aux intérêts des grandes industries et entreprises.
Le cas de Francisco Pop Ico, un leader de la communauté Q'eqchi' de Santa Elena Salinas, est un exemple clair de cette criminalisation puisque, ces dernières années, Francisco et d'autres défenseurs de la communauté ont été confrontés à une persécution systématique.
La raison est de mener une lutte pour la défense de la terre et des droits des communautés indigènes au milieu d'un conflit avec l'entreprise Industria Chiquibul, SA qui cherche à étendre son contrôle dans la région.
En octobre 2021, la criminalisation de Francisco Pop Ico est devenue évidente lorsque lui et d'autres défenseurs des droits humains ont été accusés d'usurpation et d'autres crimes liés à la terre.
Selon la version de l'entreprise, les dirigeants communautaires ont envahi des terres appartenant à la culture du palmier à huile, un argument que rejettent les défenseurs, insistant sur le fait que ces terres font partie de leur territoire ancestral et que les accusations sont une tactique pour délégitimer leur lutte.
Les plaintes et accusations contre Pop Ico font partie d'une tendance plus large de criminalisation des défenseurs des droits humains au Guatemala, en particulier ceux qui protègent les droits des peuples autochtones et les ressources naturelles, a déclaré un dirigeant de la municipalité de Sayaxché qui a préféré omettre son nom. .
Le recours au système judiciaire pour persécuter les dirigeants est une stratégie couramment utilisée pour affaiblir les mouvements sociaux et, en même temps, générer la peur au sein des communautés, inhibant leur capacité à se mobiliser, a déclaré le dirigeant.
Importance de la région
Santa Elena Salinas, une petite communauté de la municipalité de Sayaxché, Petén, est le théâtre de tensions croissantes entre ses habitants et la puissante Industrie Chiquibul, SA, une entreprise dédiée à la production et à l'extraction de ressources forestières et agricoles.
La communauté, majoritairement Q'eqchi', dénonce depuis des années les tentatives de dépossession de leurs terres ancestrales, alléguant que les pratiques de l'entreprise violent non seulement les droits des peuples autochtones, mais menacent également la biodiversité et la durabilité du territoire.
L'accès à la terre dans le Petén a toujours été un sujet de litige, surtout depuis les années de conflit armé et de déplacement forcé des communautés autochtones.
Au fil des décennies, des entreprises comme Industria Chiquibul, SA ont profité de l’absence de réglementation et de la complicité des autorités locales pour étendre leurs opérations aux dépens des communautés locales.
Ils utilisent souvent des stratégies qui incluent la cooptation des autorités communautaires, la corruption des fonctionnaires et, dans les cas extrêmes, la criminalisation de ceux qui s'opposent à leurs intérêts.
Pop Ico, en tant que leader de sa communauté, a été une figure clé de la résistance contre les tentatives d'expansion de l'entreprise, explique Prensa Comunitaria.
Avec d'autres membres de la communauté, ils ont dénoncé publiquement l'occupation illégale des terres, la destruction des ressources naturelles et les actes d'intimidation que les habitants de Santa Elena ont subis de la part de l'entreprise et des forces de sécurité locales, a indiqué Antonio Pop Rax.
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Avec des informations de Prensa Comunitaria
traduction caro d'un article de Servindi.org du 21/10/2024
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