COP16 : alerte sur les impacts des palmiers à huile à Ucayali (Pérou)
Publié le 24 Octobre 2024
Publié : 23/10/2024
Rolando Escobar, vice-président de la Fédération des communautés natives et affluents de l'Ucayali. Photo : capture d’écran
Le leader indigène d'Ucayali a dénoncé lors de la COP16 sur la biodiversité que l'expansion du palmier à huile générait des divisions communautaires et des dommages environnementaux dans les communautés autochtones de la région.
Servindi, 23 octobre 2024.- L'Apu Rolando Escobar, vice-président de la Fédération des Communautés autochtones et affluents de l'Ucayali (Feconau) a dénoncé lors de la COP16 les divisions communales et les dommages environnementaux causés par l'expansion du palmier à huile à Ucayali.
« A Ucayali, la monoculture du palmier à huile divise les peuples indigènes. [Dans les communautés qui s'y opposent, ils s'imposent en plaçant des autorités communales afin d'entrer et de planter des palmiers à huile », a averti Escobar.
De même, il a assuré qu'ils considéraient cette activité comme quelque chose de « très dangereux » car elle détruit la nature et détruit les plans d'eau. « Les rivières et les lacs disparaissent », a prévenu le leader indigène.
Son témoignage faisait partie de l'événement « L'importance des terres indigènes de l'Amazonie pour la conservation de la biodiversité et l'équilibre climatique » qui a eu lieu lors de la COP16 sur la biodiversité à Cali, en Colombie.
Dans cet espace, Escobar a également souligné que, face à cette situation, les peuples autochtones promeuvent le soin des forêts et de leurs territoires également comme moyen de mettre fin à l'invasion de l'agro-industrie.
Des impacts réels à Ucayali
Divers reportages journalistiques ont rapporté comment, à Ucayali, l'arrivée des sociétés d'huile de palme a généré la division des communautés après des informations faisant état de prétendues invasions et déforestations pour planter des palmiers.
C'est le cas de la communauté Shipibo de Santa Clara de Uchunya, située dans le district de Nueva Requena, province de Coronel Portillo, dont la population a été divisée avec l'arrivée de l'entreprise d'huile de palme Ocho Sur.
Dans un reportage , Servindi a raconté comment l'unité que la communauté soutenait dans la défense de son territoire a été brisée en raison du « soutien social » que l'entreprise a commencé à fournir en faisant appel à sa politique de responsabilité sociale.
C'est pour cette raison qu'une partie de la population accuse l'entreprise de profiter des besoins des membres de la communauté pour les mettre en sa faveur et promouvoir son activité de culture du palmier sans problèmes majeurs.
Actuellement, les dirigeants de cette communauté sont favorables à la présence d'Ocho Sur, mais un autre secteur regroupé au sein du Front de défense de Santa Clara de Uchunya continue de se plaindre des impacts environnementaux.
Le secteur de front est soutenu par les organisations indigènes Feconau, l'Organisation régionale d'Aidesep Ucayali (ORAU) et l'Association interethnique pour le développement de la selva péruvienne (Aidesep).
traduction caro d'un article de Servindi.org du 23/10/2024
COP16: alertan impactos de palma en Ucayali
Líder indígena de Ucayali denunció en la COP16 sobre Biodiversidad que la expansión de palma aceitera viene generando división comunal y daños ambientales en comunidades nativas de la región.