Brésil : Les conseils nationaux appellent à la reprise des enquêtes sur les crimes liés à la pandémie

Publié le 28 Octobre 2024

Un document demande l'ouverture d'une procédure pénale contre Bolsonaro, Pazuello, Queiroga et Braga Neto

Nara Lacerda

Brasil de fato | São Paulo (SP) |

 25 octobre 2024 à 18h53

Le Brésil est le deuxième pays avec le plus de décès dus au Covid-19 tout au long de la pandémie - Michael Dantes/AFP

Le Conseil national de la santé (CNS) et le Conseil national des droits de l'homme (CNDH) ont déposé, mercredi dernier (23), une demande auprès du Bureau du Procureur général (PGR) pour reprendre les enquêtes sur les crimes commis pendant la pandémie de covid-19 au Brésil.  

L’objectif est de déterminer les responsabilités de la gestion de la crise sanitaire par le gouvernement fédéral. Le document appelle à des poursuites pénales contre l'ancien président Jair Bolsonaro (PL), les anciens ministres de la Santé Eduardo Pazuello (PL) et Marcelo Queiroga (PL) et le général Braga Neto, ancien ministre de la Maison civile. 

La principale motivation de cette demande est l’inquiétude quant au risque de prescription des crimes commis pendant la pandémie. En outre, les conseils affirment que le manque de responsabilité présente un risque d'affaiblissement de la justice et pourrait compromettre la réponse du pays aux futures crises sanitaires. 

Toujours selon la représentation, les organisations internationales ont considéré que le Brésil était l'une des nations les plus préparées à faire face à l'urgence mondiale, grâce à la capillarité du Système de Santé Unifié (SUS) et à la confiance de la population dans les autorités sanitaires. 

Le document indique que cet ensemble de stratégies a été « intentionnellement saboté ». Le texte souligne que le résultat désastreux de la pandémie au Brésil est « notoirement » une conséquence des actions du gouvernement Bolsonaro. 

Avec 700 000 décès enregistrés et une sous-déclaration qui nécessite encore une enquête, le Brésil a été l'un des pays les plus touchés par la crise. La gestion fédérale a été marquée par le déni, les retards dans l’achat des vaccins et la promotion du charlatanisme et des traitements inefficaces. 

Cette inaction a fait l'objet d'une enquête par une commission d'enquête parlementaire du Congrès national, installée en avril 2021. Cependant, aucune des plus de 80 personnes inculpées dans le rapport final n'a été sanctionnée.  

Edition : Martina Medina

traduction caro d'un article de Brasil de fato du 25/10/2024

Rédigé par caroleone

Publié dans #ABYA YALA, #Brésil, #Justice, #Coronavirus

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