Colombie : Les groupes armés illégaux ont intensifié la terreur dans la communauté de Tierradentro

Publié le 14 Septembre 2024

12 septembre 2024

  

COMMUNICATION À L'OPINION PUBLIQUE

L'ASSOCIATION DES AUTORITÉS DU CONSEIL TERRITORIAL DES PEUPLES AUTOCHTONES JUAN TAMA – INZÁ, représenté dans ses 8 autorités, NOUS DÉNONÇONS.

Devant l'opinion publique nationale et internationale, devant les organisations des droits de l'homme et les défenseurs des droits de l'homme, les groupes armés illégaux ont intensifié la terreur dans les communautés, comme l'ont démontré les événements récents. Le 7 septembre 2024, au matin, un groupe armé en tenue militaire, s'identifiant comme membre du front Dagoberto Ramos, a fait irruption dans le centre urbain de la réserve indigène de San Andrés de Pisimbala, face à cette grave situation de violation de l'autonomie, physique, territoriale, culturelle et de gouvernance ; Les autorités indigènes, accompagnées de la garde indigène, dans l'exercice de leur contrôle territorial et afin de protéger l'intégrité physique et psychologique des membres de la communauté, se sont rendues sur les lieux des événements, exigeant par le dialogue le retrait immédiat du groupe et la cessation de ces actions erratiques.

D'autre part, le 10 septembre 2024, dans l'après-midi, les autorités et la communauté, dans l'exercice du contrôle territorial, ont réussi à récupérer quatre camionnettes à Puerto Valencia, sur la route qui relie Inzá à La Plata, Huila, Ces  camionnettes avaient été arrêtées par des groupes armés illégaux opérant dans la région, empêchant ainsi l'extorsion de fonds contre la population civile.

Cette extermination Physique, territoriale, Culturelle, d'autonomie et de Gouvernance de nos Peuples indigènes dans la Zone Tierradentro, est dimensionnée et aggravée par l'invisibilité Institutionnelle, géoterritoriale, statistique et sous-registraire ; intentionnelle de la part du Gouvernement National, qui devant nous réclame la visibilité de l'examen de l'impact disproportionné et différentiel du conflit armé sur notre territorialité, ainsi que de la dynamique de la violence subie et de l'investissement social, nous ordonne de nous perdre dans les obstacles de la bureaucratie, cette bureaucratie tant critiquée jusqu'à récemment par le président de la république lui-même.

Nous appelons de toute urgence les entités du ministère public, ainsi que les organisations nationales et internationales de défense des droits de l'homme (MAPP-OEA, ONU, CIDH), à mener des actions concrètes qui obligent les gouvernements national, départemental et local à assumer leurs responsabilités constitutionnelles dans la protection de l’intégrité des peuples autochtones.

Nous appelons à la génération de mesures immédiates et coordonnées avec la juridiction autochtone spéciale pour établir des politiques de protection efficaces, ainsi que des procédures de prévention et d'attention aux événements qui se produisent sur nos territoires ancestraux dans la zone Tierradentro.

Nous tenons tous les groupes armés présents sur nos territoires pour responsables des événements qui affectent la vie de nos autorités et de nos communautés. Les communautés autochtones sont des DÉFENSEURS de la vie, des droits individuels/collectifs et de l'harmonie territoriale, c'est pourquoi nous rejetons catégoriquement ces actes qui violent la vie et l'autonomie territoriale de nos communautés.

ASSOCIATION DES AUTORITÉS DU CONSEIL TERRITORIAL DES PEUPLES AUTOCHTONES JUAN TAMA INZÁ CAUCA 11 SEPTEMBRE 2024

traduction caro d'un communiqué paru sur le site du CRIC le 12/09/2024

Rédigé par caroleone

Publié dans #ABYA YALA, #Colombie, #Peuples originaires, #Nasa Paez, #Groupes armés

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