Chili - Curarrehue : Premier congrès international sur les territoires autochtones et la conservation
Publié le 11 Septembre 2024
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09/09/2024
Entre le 9 et le 11 septembre, près de 100 représentants des peuples autochtones se réuniront pour partager et discuter du changement climatique, de la conservation et de la gouvernance dans les zones sauvages protégées. Ceci, afin de parvenir à un consensus sur la manière de traiter l'impact sur l'élaboration de réglementations et sur une mise en œuvre adéquate de la loi SBAP (21 600) et du nouveau Cadre mondial pour la biodiversité au Chili.
Au cours du deuxième des trois jours, les autorités du Ministère de l'Environnement (MMA) et de la Société Nationale des Forêts (CONAF) participeront pour présenter un panel intitulé « Cadre au Chili pour la conservation de la biodiversité : opportunités et défis de la nouvelle Loi sur la biodiversité pour les peuples autochtones : quels progrès avons-nous réalisés dans la reconnaissance et le soutien de la conservation autochtone au Chili ?
Le 1er Congrès international sur les territoires autochtones de conservation : visions du monde et expériences pour la protection de la biodiversité vise à échanger des expériences et des connaissances sur les initiatives autochtones de conservation et à identifier des actions collectives. Il cherche également à renforcer les alliances pour le plaidoyer dans l'élaboration de réglementations et la mise en œuvre adéquate de la loi qui crée le Service SBAP (21 600) et le nouveau Cadre Mondial pour la Biodiversité au Chili.
L'événement aura lieu à Curarrehue, dans la région de La Araucanía, et comprendra des visites d'exemples de conservation mises en œuvre en collaboration entre peuples autochtones et institutions, en plus de l'échange entre d'autres expériences de gestion territoriale et de gouvernance aux niveaux national et international.
Le Congrès est organisé par l'Initiative Füta Mawiza, qui est soutenue par : le Parlement Mapuche de Koz Koz (Panguipulli), l'Association Mapuche Winkulmapu (Kurarewe) et l'Observatoire Citoyen, en alliance avec la Confédération Mapuche de Neuquén. Pour mener à bien cette activité, il bénéficie de la collaboration de : le Réseau APAC Chili – qui intègre plus de 10 territoires autochtones de conservation – et le Réseau de femmes autochtones pour la défense de la mer, une organisation territoriale qui rassemble 6 organisations marines côtières dans tout le Chili.
Il est soutenu financièrement par : la Fondation David et Lucile Packard et l'Inclusive Conservation Initiative, qui est financée par le FEM (Fonds pour l'Environnement Mondial). Pour sa mise en œuvre, il bénéficie du soutien de l'ONG Conservation International et de l'Union internationale pour la conservation de la nature (UICN).
Parmi ses intervenants figurent :
● Beatriz Chocori Huenullanca, peuple Mapuche, Parlement Mapuche Koz Koz/ Panguipulli, Futa Mawiza.
● Jorge Nahuel, Confédération Mapuche de Neuquen Puelmapu.
● Luis Guillermo Izquierdo Mora, peuple autochtone Arhuaco de la Sierra Nevada en Colombie, président du Consortium APAC.
● Hortencia Hidalgo, Forum international autochtone sur la biodiversité (FIIB) ;
● Diego Flores, Chef du Département des Aires Protégées, Division des Ressources Naturelles et de la Biodiversité, Ministère de l'Environnement ;
● Ricardo Quilaqueo, Chef (I) Section de participation et de liaison pour la conservation et le bien-être social, CONAF ;
Contexte
En décembre 2023, près de 200 pays réunis lors de la 15e Conférence des parties (COP15) de la Convention sur la diversité biologique (CDB) ont approuvé le nouveau Cadre mondial Kunming-Montréal pour la biodiversité, qui remplace les objectifs d'Aichi (2010-2022).
La mission de ce nouveau cadre pour 2030 est de « prendre des mesures urgentes pour stopper et inverser la perte de biodiversité » en réponse aux nombreuses preuves scientifiques selon lesquelles, « malgré les initiatives en cours, la diversité biologique se détériore partout dans le monde à un rythme sans précédent dans l'histoire de l'humanité ».
L’un de ses éléments remarquables est qu’il reconnaît explicitement et centralement les contributions importantes des peuples autochtones et des communautés locales en tant que gardiens de la diversité biologique, ainsi que dans sa restauration, sa conservation et son utilisation durable.
Son Objectif n°3, également connu sous le nom d’Objectif 30×30, vise non seulement à conserver mais aussi à gérer équitablement et efficacement au moins 30 % de la biodiversité de chaque écosystème d’ici 2030, pour lequel 3 voies sont présentées pour sa réalisation :
1. Systèmes d’aires protégées ;
2. Autres mesures de conservation efficaces par zone (OMEC) ;
3. Reconnaissance des territoires autochtones et traditionnels.
Tout cela grâce à une gouvernance équitable qui inclut le respect des droits des peuples autochtones et des communautés locales, ce qui représente un défi important pour une mise en œuvre adéquate dans chacun des pays qui ont ratifié cet accord.
En Amérique latine et dans les Caraïbes, les peuples autochtones et tribaux gèrent entre 330 et 380 millions d'hectares de forêts (Fa et al., 2020). Ils abritent plus d'un huitième de tout le carbone des forêts tropicales de la planète et un grand nombre d'espèces végétales et animales menacées dans le monde. Près de la moitié (45% plus précisément) des grandes zones sauvages du bassin amazonien sont situées dans des territoires autochtones et plusieurs études ont conclu que le taux de déforestation y est plus faible et le risque d'incendies de forêt plus faible que dans les zones protégées par les États (FAO et FILAC, 2021).
En 1994, le Chili a ratifié le Cadre mondial pour la biodiversité, ce qui représente une opportunité importante d'être à l'avant-garde de la réalisation du nouveau cadre et de l'objectif 30×30. Après plus de 10 ans de discussions au Congrès national, le 6 septembre 2023, a été promulguée la nouvelle loi sur la biodiversité (loi 21 600), connue sous le nom de loi SBAP, où, entre autres avancées importantes, les zones de conservation des peuples autochtones sont reconnues parmi lesquelles figurent les espaces marins côtiers des peuples autochtones » (ECMPO).
Pour sa mise en œuvre, le Ministère de l'Environnement (MMA) doit dicter une série de règlements, dans un délai de 2 ans, pour lesquels il devra consulter les organisations représentatives des peuples autochtones. Au mois de septembre de cette année, un processus de consultation indigène devrait être mené au niveau national. De plus, au mois d'octobre se tiendra en Colombie une nouvelle Conférence des Parties (COP), le Sommet annuel organisé par la Convention-cadre des Nations Unies sur les changements climatiques. Dans ce cas, les peuples indigènes se sont réunis les jours précédents dans leur propre Forum. Il convient de noter que des efforts collectifs persistants ont permis qu'après 30 ans, la voix des peuples autochtones s'exprime directement dans ces instances du système international des droits de l'homme.
Contact pour les interviews :
Tanya Hirsch / Füta Mawiza Communications / +56936768945 /
María José Martínez / Füta Mawiza Communications / +56974979322
futamawiza@gmail.com
traduction caro d'un article de Mapuexpress du 09/09/2024
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