La voix des femmes autochtones : Lidia Gonzales

Publié le 30 Juillet 2024

Mon nom en Shibibo, c'est Chonon Kate, ça veut dire hirondelle, un oiseau qui communique et un porteur de message

 

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UNE PIONNIÈRE DANS L’ÉDUCATION BILINGUE

L’ONU et l’UNESCO ont proclamé 2019 l’année internationale des langues autochtones. Sur les 4.000 langues autochtones parlées dans le monde, près de 2.000 seraient menacées. Chaque fois que l’une d’elle disparaît, c’est toute une culture et une identité qui meurent. Avec plus de cinq millions de natifs indigènes, le Pérou est cité en exemple et inspire de nombreuses communautés dans le monde. Dans ce pays, depuis plusieurs décennies, une vice-ministre de l’interculturalité mène une politique de revitalisation des langues et de la culture des communautés, que ce soit à travers des radios communautaires, des ateliers intergénérationnels ou des journaux à la télévision publique.

Parmi les 47 langues autochtones péruviennes, la langue shipibo est parlée à l’est du pays, dans la jungle amazonienne par plus de 30.000 locuteurs.

Se définir shipibo, c’est se définir par sa langue. Ils appellent leur langue, tout comme leur peuple « Jonikon », soit la « vraie langue » ou « la langue par excellence ».

C’est pourquoi, plus qu’un apprentissage, elle fait partie intégrante du réveil indigène après des siècles de castillanisation, la langue du colon, l’espagnol.

Cette revitalisation de la langue a été élaborée par les femmes, qui y ont vu une forme d’émancipation dans une société Shipibo très patriarcale.

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